jacques Halbronn Sociolinguistique. La dérive réductionniste du pluriel et du féminin Partie II

Posté par nofim le 12 janvier 2023

jacques  Halbronn   Sociolinguistique. La  dérive réductionniste du pluriel et du féminin 

 

Il est toujours intéressant de déterminer les causes d’erreur et de corruption au sein d’une langue, non seulement au niveau de l’écrit mais aussi de l’oral.  Cela tient fréquemment à un processus mimétique visant pour les formes les moins « nobles » à copier celles qui sont le dessus du panier.  Rappelons les thèses que nous avons récemment formulées dans le cadre du réductionnisme consistant à partir d’une base donnée à la réduire, au sens alchimique du terme. C’est ainsi que nous avons signalé le passage du pluriel au singulier et du féminin au masculin en français, langue pilote à notre sens.

Le phénoméne du mimétisme, on  l’aura deviné, se manifeste par l’adoption du réductionisme pour les formes pour lesquelles ce n’était pas prévu, ce qui aboutit ipso facto à une certaine confusion plus ou moins dommageable. Prenons le cas de la prononciation des verbes français au pluriel, soit la forme non vouée à un processus de réduction. Force est, en effet, de constater que les formes plurielles en « ons »,en « ont » se prononcent actuellement en français -et cela ne date pas d’hier- sur un mode « réducteur » avec le son ‘on » qui devrait réservé au singulier du français comme ‘mon », « ton », ‘son » dans le cas des possessifs. Il faudrait prononcer à l’anglaise et paradoxalement, l’anglais aurait conservé, de par ses emprunts – phénoméne assez courant en l’occurrence-  ce que le français aurait perdu quant à ses formes non « réduite ».  Un  autre exemple d’anomalie se trouve à propos des adjectifs. On prononce  « grande » comme on prononce « grand » en ce qui concerne la forme « an » comme tout à l’heure la forme « on », formes d’ailleurs que l’on retrouve en anglais du fait des emprunts . ex: « I don’t » ou « I can’t ». Or ces formes dotées d’un « n » sont en principe réservées au processus de reduction alors que dans bien des cas, elles auront fini par être adoptées pour les formes « non réduites ».   

Le français se caractérise par un usage très particulier des lettres « n » et « e », lesquelles sont susceptibles par leur présence de générer des  traitements spécifiques par leur présence ou par leur absence. Cette confusion plus ou  moins délibérée du pluriel avec le singulier et du féminin avec le masculin est un facteur de dysfonctionnement social.  Abordons à présent le probléme sous un autre angle avec le cas de l’italien.

Ce qui distingue notamment l’italien de l’espagnol (castillan), concerne les marqueurs dont on sait qu’il s’agit là d’une relation centrale  pour notre anthropologie linguistique. C’est ainsi que l’italien ne marque pas le nombre par la lettre « s » comme dans les autres langues du corpus des langues latines ou latinisées (comme l’anglais). Notons que si le français recourt à l’écrit à un tel marqueur, il ne le prononce pas pour autant à la différence de l’espagnol et de l’anglais que l’on peut intégrer dans ce corpus, par le biais de sa dépendance par rapport au français. Mais, comme il a été dit plus haut, cette non -prononciation du « s » en français pourrait s’expliquer par le mimétisme décrit plus haut. Cela fait plus « chic » comme dans le cas de cette non prononciation du « r » chez les Incroyables.

Notice Wikipedia:

« Non contents de paraître myopes, contrefaits et malingres, les Incroyables et les Merveilleuses se signalaient également par la singularité et l’affectation de leur manière de prononcer les mots.

La lettre « r », notamment, se prononçait normalement le plus souvent roulée, mais à cette prononciation jugée trop « provinciale », on commença à substituer une prononciation « à l’anglaise », plus douce, presque inaudible, qui donnait l’impression de faire disparaître le « r » aux oreilles habituées au roulement apical. Une légende veut que le « r » était tombé en disgrâce pour constituer la première lettre du mot « Révolution » qui avait « fait tant de mal ». Mais les affectations de prononciation sont un peu antérieures à la révolution et ne concernent pas uniquement le « r » : le « l » et le « g » ont aussi été affectés par cette mode d’accent cosmopolite, qui tendait à rendre moins « dures » toutes les consonnes, par affectation intellectuelle »

Cette façon qu’a la langue toscane de ne pas marquer le s au pluriel nous semble typique d’une mode réductionniste qui comme son nom l’indique implique un certain raccourcissement des mots, la suppression de syllabes etc.

On peut envisager que l’italien nous restitue le mode de prononciation du latin écrit dans son traitement du nombre, ce qui correspond à la pratique orale du français. Mais ce qui pose alors probléme, c’est la notion même de prononciation de l’écrit si l’on admet que l’écrit est la transcription de l’oralité. Que faut-il entendre par là? Peut-on supposer que le pluriel  et le féminin  s’articulent sur le mode de l’écrit alors que le singulier et le masculin  reléveraient de l’oral? Le français serait parvenu à maintenir un tel dualisme là où d’autres langues du dit groupe auraient basculé soit vers l’oralité comme l’italien, soit vers l’écrit comme l’espagnol, l’anglais. Dans le cas du latin, on ne peut juger que sur un traitement relativement récent mais l’on peut raisonnablement supposer que le latin correspond ici assez bien à ce qu’il est advenu du français. En tout état de cause,  la phonologie de l’italien et du français pour ce qui est des formes ‘réduites » (voir le concept de réduction dans nos travaux) du masculin et du singulier, devrait servir de référence pour la prononciation du latin dans ces deux cas de figure.

On aura  compris que le systéme aura été perturbé et qu’il faut prendre la mesure de ces troubles pour rétablir le fonctionnement tel qu’envisagé initialement par ses concepteurs car pour nous une langue reléve d’une sorte de plan d’architecte et il ne s’agit pas d’en contester l’existence sous prétexte des dérives et des altérations qu’il aura pu subir. Il est vrai que dans certains il n’est pas toujours aisé de déterminer quelle est la régle et quelle est l’exception et parfois les exceptions auront fini par être plus nombreuses que la régle. Voilà pourquoi une base anthropologique est éminemment souhaitable. Dans le cas du pluriel, le processus de l’élection d’un seul par une masse illustre tout  à fait de que nous entendons par « réduction » et dans le cas du féminin, il nous semble que là encore, c’est bien une tension entre le pluriel et le singulier qui est à l’oeuvre.

 

 

 

JHB  12 01 23

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jacques halbronn La dialectique de l’oral à l’écrit et de l’astrologie à l’astronomie

Posté par nofim le 9 janvier 2023

jacques halbronn  La dialectique de l’oral à  l’écrit et de l’astrologie à  l’astronomie 

 

Faut-il  passer de l’écrit à l’oral ou de l’oral à l’écrit?  La première réponse qui vient la plupart du temps à l’esprit est  liée à l’apprentissage de la lecture, ce qui conduit à répondre que l’écrit est voué à sous tendre l’oralité. Mais l’enfant n’apprend-il pas à parler avant d’apprendre à lire? Faut il parler de codes de lecture permettant de transformer l’écrit en oralité ou bien de modes de transcription permettre de rendre par écrit ce qui préexiste à l’oral? Le cas de la musique risque de nous induite en erreur car la partition semble bien être la base même de la production musicale, d’où l’importance du solfége.

Mais peut on comparer la musique et la langue? La langue est un phénoméne social autrement plus partagé que ne l’est la musique, sous quelque forme que ce  soit.

Dans le cas   des langues sémitiques, notamment,  l’oral doit précéder l’écrit  puisque l’écrit ne note pas les sons vocaliques, donc les syllabes, sauf dans les livres de prière ou la Bible lue à la synagogue, chaque semaine, par « péricope » (paracha). Il est vrai que l’hébreu a une tradition d’oralité assez décousue à travers les siècles. Mais même de nos jours,  la meilleure approche de l’hébreu passe par l’immersion dans l’oralité, à partir de laquelle, on pourra en venir à l’écrit, dans un deuxiéme temps.  

Il n’en est pas de même pour le français dont tout indique, a posteriori, qu’une tradition d’oralité de la langue s’est maintenue.   

La question que l’on se posera vaut également quant aux rapports entre astrologie et astronomie; si l’on admet que l’astrologie est l’oralité de l’astronomie, laquelle serait comme un livre ouvert que l’on ne pourrait aborder que par le biais de l’astrologie. 

Autrement dit, l’astronomie ne serait abordable en tant qu’ensemble signifiant, par delà toute instrumentalisation qui ne respecterait pas ce qu’elle est en soi- que si l’on a une pratique sociale  approfondie car c’est une telle pratique qui permettrait, selon nous, d’accéder à une véritable connaissance du cosmos dans son rapport à notre humanité. Opposition entre le Logos et le Nomos.

Or, force est de constater une inversion des rapports comme il a été signalé plus haut quant à la dialectique de l’oral et de l’écrit. De même que la pratique orale d’une langue comme le française conditionne le traitement de la chose écrite, de même la pratique sociale serait la clef d’un décryptage  valable de notre systéme solaire; C’est à sa façon ce que proposait il y a une soixante d’années un jean pierre Nicola (La condition solaire, 1964) avec sa grille philosophique « RET » (Représentation, Existence,  transcendance) mais selon nous, la grille socialement pertinente doit être d’ordre anthropologique, sociopolitique plutot que métaphysique (influence de Husserl, signalée par nous dans un précédent article). .

En bref, plus nous avancons dans la connaissance du monde et plus le livre de l’astronomie nous est accesible et peut faire sens. Or, de nos jours, un grand nombre d’astrologues procédent à l’inverse en se servant de l’astronomie pour comprendre notre monde, ce qui les dispenserait d’un travail préparatoire sur le terrain. Cela tient au fait que le tropisme vers l’astrologie serait dans bien des cas le symptome d’un sentiment d’étrangeté au monde susceptible d’être pallié par le truchement de l’astronomie prise comme point de départ. Or, pour nous, tout comme l’écrit ne comporte pas de mode d’emploi d’où la nécessité de commencer par l’oral, de même le ciel ne peut être appréhendé que par le biais des sciences sociales.

 

JHB  09 01 23

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Jacques Halbronn linguistique et anthropologie. La « réduction » à la française. Première partie

Posté par nofim le 23 décembre 2022

Jacques Halbronn  Linguistique  et anthropologie. La « réduction » à la française.

Contrairement à l’approche « intuitive » la plus répandue, ce n’est pas le pluriel qui prolonge le singulier ni le féminin le masculin mais bien l’inverse par le processus « alchimique » de la réduction, laquelle implique un raccourcissement, une abréviation et un traitement phonologique particulier.  Les électoons, en politique sont des réductions, passage du pluriel au singulier.

Exemples: on passe de chevaux à cheval et non l’inverse, la forme « au » étant réductrice, le L  laissant la place au « U » et le ‘ »au » se prononçant comme un « o », ce qui sera repris en anglais (author)  De même on passe  de petite à petit, avec la non prononciation du T final. Il existe des exceptions qu’il importe de mettre sur le compte de la corruption de la langue. C’est ainsi qu’il faudrait écrire « je chant » et non je « chante », ce qui éviterait la confusion phonique au pluriel : »ils/elles chantent » qui s’entend comme « il/elle chante ».  Mais la régle de réduction est dans la grande majorité des cas respectée:  ils mettent se réduit en il met (avec un t »muet), ils veulent  en il veut, ils savent en il sait  etc. Un cas remarquable est celui du « cogito » cartésien: je pense donc je suis  qui devrait s’écrire : »je pens » et se prononcer sans le « s » du pluriel : ils pensent.  Cette dialectique du singulier et du pluriel  fait sens sociologiquement  avec le processus de l’élection, où un groupe se donne un chef, passant du pluriel(nous)  au un.

 

1 Samuel 8:20 

https://saintebible.com › 1_samuel
 
« Nous serons aussi comme toutes les nations; et notre Roi nous jugera, il sortira devant nous, et il conduira nos guerres. »
Dans le cas de l’imparfait de l’indicatif, comment distinguer phoniquement le singulier et le pluriel:  il chantait, ils chantaient? Dans ce cas, nous pensons qu’il faut dire au pluriel « ils chantaillent », avec au singulier la réduction « il chantait ». 
La question qui se pose tient au caractère  tout à fait remarquable de cette « réduction » à la française, tant au niveau des marqueurs de nombre que de genre car il ne nous semble qu’elle soit attestée dans d’autres langues, jusqu’à preuve du contraire, y compris en hébreu. Cela conférerait au français un statut de langue première..
NB  Les liaisons  nous induisent en erreur  en ce que la finale se prononce devant une voyelle

 

 

 

Annexe

Nous recevons  l’objection ci-dessous de la part  de  Ioannitis ioannitis :

« votre théorie comparative sur la conjugaison n’est valable que pour les verbes du premier groupe en français ex pour prendre :Il prend, ils prennent, la différence est très sensible. Quant aux adjectifs de nombreux exemples viennent contredire vos propos ».  
 
 
JHB  25 12 22

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Jacques Halbronn Un nouvel espace de débat pour nos réunions sur Paris , à partir de janvier 2023 BURGER & FRIES

Posté par nofim le 14 décembre 2022

Tous les samedis soirs à partir de 20h30 jusqu’à minuit.  Réunions filmées  et mises en ligne, animées par Jacques Halbronn

Entrée libre avec consommation recommandée. A PARTIR  de janviers 2023

 

 

NOTRE NOUVEL ESPACE DE DEBAT autour de nos thématiques habituelles.

Salle  au premier étage chez Burger & Fries

Burgers à base de pain boulanger et frites maison ; restaurant rapide aux murs carrelés et banquettes rouges.

Adresse : 1 Bd de Bonne Nouvelle, 75002 Paris Métro Strasbourg Saint Denis Bus 38 et 20

En face de la Porte Saint Denis.  Nous contacter: 06 60 75 52 48

 

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jacques Halbronn Astrologie. Passage de la solsticialité à l’équinoxialité: 1981-1987-89-95-97

Posté par nofim le 9 décembre 2022

jacques  Halbronn   Astrologie. Passage de la solsticialité à l’équinoxialité: 1981-1987-89-95-97 

 

On retracera ici notre « odyssée » sur une quinzaine d’années  quant à la soutenance et à la publication de nos travaux dans le domaine linguistique au niveau universitaire. Quelques données astrologiques pour commencer: Saturne  était passé en phase solsticiale en 1978 et y est resté jusqu’en 1993.  En 1981, nous avions obtenu  un DEA en linguistique anglais ‘(Université Lille III) à propos de la fortune anglaise d’un manuel astrologique du milieu du XVIe siècle, dû  à la plume du médecin toulousain Auger Ferrier (première édition 1550). Puis nous nous étions inscrits à Paris VII puis à Paris V auprès de Louis Jean Calvet, auteur d’un ouvrage sur Linguistique et Colonialisme lequel nous avait donné le feu vert sous condition de l’agrément de deux rapporteurs.

1978   Début de phase  équinoxiale 1986  Début de phase solsticiale  1993  Début de phase équinoxiale, 2007 Début de phase équinoxiale.

 

Or, tant en 1987 qu’en 1989, un des rapporteurs fit obstruction et ce n’est finalement qu’en 1995, en phase équinoxiale que nos travaux nous permirent de décrocher un DESS  à Paris VIII sous la direction d’Yves Lecerf (Paris VII-VIII), qui allait décéder peu après, dans le cadre « Ethnométhodologie et Informatique ». sous le titre  « Le milieu astrologique français. Ses structures et ses membres », la partie astrologique sera publiée sous diverses formes et notamment en 1997 (Ed. O. Laurens) sous le titre de « Guide astrologique »., la partie  proprement linguistique (tome I)ayant été mise en ligne sur la plateforme SCRIBD  sous le titre « Mise en perspective de l’ethnométhodologie. Ethnométhodologie et linguistique. Linguistique et Divination. »La soutenance du mémoire fut filmée  et est accessible sur You Tube. https://www.youtube.com › watch

 

 

 

 

 

 

 

JHB  09 12 22

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Jacques Halbronn Pour une linguistique des trois déterminants Contre Saussure

Posté par nofim le 21 novembre 2022

Jacques  Halbronn  Pour une linguistique des trois déterminants Contre Saussure   

 

 Nous appelons  « déterminants  » au prisme de la description des langues  un trio  articulé sur le passage de la puissance à l’acte. Ce qui peut se faire, ce qui  permet que cela se fasse  et ce qui s’esf fait. Par exemple:  1  négociable, 2 négociateur ou négociant, 3 négocié. On comprend mal par conséquent le binome saussurien  signifiant /signifié (en anglais signifier/signified) du fait de l’absence de « signifiable » car toute chose n’est pas nécessairement vouée à être instrumentée: tout  ce qui existe n’est pas ipso facto comestible, tout n’est pas faisable etc Nous nous proposons d’appliquer notre modéle à la langue française (faisant suite à notre mémoire de 1989, en ligne sur SCRIBD)    Il est toujours utile de partir d’un modéle prédéterminé pour aborder un corpus. 

 

 On commencera par signaler que le premier déterminant , celui de ce qui est ou n’est pas en puissance est largement attesté et se distingue notamment par le suffixe « ble »: capable, possible etc. que l’on retrouve couramment  en anglais, du fait de l’influence française.

En  ce qui concerne le participe passe (correspondant au signifié saussurien), il est souvent réduit en français  comme dans « bu », « vu », « pu »"su ». 

Quant au signifiant saussurien, il correspond souvent à une forme en  » ateur » comme dans significateur. et d’ailleurs en anglais, on rend signifiant par « signifier » et non par la forme progressive en « ing » correspondant au participe présent du français.

En quoi le dualisme saussurien  affecte-t-il le processus de description? On notera que cela ne met  pas suffisamment en évidence le rôle du signifiant  quant au passage du signifiable au signifié car le signifiant, selon notre modéle , est en position centrale de pivot. Le modéle saussurien  serait donc tronqué.  On s’arrêtera sur le texte ci dessous  et sa formulation  liée à la forme et au contenu et l’on observe que la dynamique sous -jacente telle que nous l’avons décrite,  est dévoyée:

   »le signifiant (la forme d’un signe) renvoie directement au signifié (le contenu d’un signe), »

 

Déconstruction et différance

Par Lucie Guillemette et Josiane Cossette

Université du Québec à Trois-Rivières

lucie_guillemette@uqtr.ca

1. RÉSUMÉ

DERRIDA

Jacques Derrida

Les théories du signe de Jacques Derrida s’inscrivent dans le courant poststructuraliste, opposé au structuralisme saussurien (provenant des théories du linguiste Saussure), où le signifiant (la forme d’un signe) renvoie directement au signifié (le contenu d’un signe), et qui véhiculait toute une pensée logocentrique (centrée sur la parole), celle existant depuis Platon. À l’aide de l’écriture (du signe), Derrida se propose de faire échec à l’histoire métaphysique fonctionnant sous le mode d’oppositions. Il élabore une théorie de la déconstruction (du discours, donc, suivant sa conception du monde), qui remet en cause le fixisme de la structure pour proposer une absence de structure, de centre, de sens univoque. La relation directe entre signifiant et signifié ne tient plus et s’opèrent alors des glissements de sens infinis d’un signifiant à un autre.

 

 

 

 

 

 

  JHB 21 11 22

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jacques halbronn Au delà du binaire saussurien

Posté par nofim le 18 novembre 2022

jacques halbronn   Au-  delà du binaire saussurien 

 

 

 On connait le dispositif signifiant/signifié proposé par Saussure.

 

 

wikipedia;

En linguistique, le signifié et le signifiant sont les deux faces complémentaires du concept de signe linguistique développé par Ferdinand de Saussure1 et à sa suite par l’école structuraliste. Le signifié désigne la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant désigne la représentation mentale de la forme et de l’aspect matériel du signe.

  

 In semioticssignified and signifier (Frenchsignifié and signifiant) stand for the two main components of a sign, where signified pertains to the « plane of content », while signifier is the « plane of expression ». The idea was first proposed in the work of Swiss linguist Ferdinand de Saussure, one of the two founders of semiotics.

Pour simplifier  une telle dualité, on pourrait dire que le signifié  serait le contenu  (en anglais content) et le signifiant le contenant. Or, selon nous, nous sommes en réalité face à une structure ternaire  à savoir signifiable, signifié, signifiant (ou significateur) et  il est aisé de donner des exemples quant à la validité opérationnelle d’un tel trio. comme irritable, irrité, irritant.  La formulation saussurienne, largement adopté, nous apparait comme assez inadéquate car il est assez évident que le participe passé  « signifié  » exige qu’existe préalablement une forme en « signifiable car tout n’est pas signifiable et donc ne peut être signifié par un signifiant./signifier.significateur. Le suffixe « ble » indique que l’on peut passé au stade du participe comme  pour la série: mangeable, mangé, mangeur où l’on sait que tout n’est pas mangeable et la question serait de se demander si tout est signifiable, ce qui, en tout état de cause qu’il y ait un signifiant en mesure de s’en charger. Le rapport signifié./signifiant se révéle insuffisant. 

On peut certes objecter que cette série ternaire n’est pas  toujours attestée du moins au prisme des langues dans l’état dans lequel elles nous sont parvenues et d’un point de vue structuraliste, ne pourrait-on parler de corruption, d’altération par rapport à un schéma initial qui a du exister autrefois quand bien même cela ne serait point attesté par quelque document car nous pensons que l’historien doit être prêt à extrapoler à partir du matériau qui nous est parvenu, à la façon d’une archéologie du savoir

Le signifiant sous cette forme suffixale en « ant » marque  l’idée d’accomplissement et peut aussi se présenter sous la forme ‘aire » ou « eur »,  ou oir par  exemple; pensable, pensé, penseur,  tuable, tué, tueur  mariable, marié(e), marieur(se) etc  Mais l’on a aussi « pensant » (le roseau pensant)  séchable, séché, séchoir. ou encore « teur »; éducable, éduqué, éducateur.  ou dirigeable, dirigé, directeur.

 

JHB  18 11 22 

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jacques halbronn Le devoir d’inventaire concernant les traditions.

Posté par nofim le 9 novembre 2022

jacques halbronn    Le devoir d’inventaire concernant les traditions

 

La plupart des gens se contentent de transmettre ce qu’ils ont reçu, c’est d’ailleurs le sens du mot « kabbala » mais est ce que cela n’implique pas un devoir préalable d’inventaire? Mais qui est capable de mener à bien une telle entreprise critique? Le plus souvent, les gens semblent vouloir se résigner à transmettre « tel quel » un certain savoir « traditionnel » comme nous avons eu l’occasion de le signaler à maintes reprises, qu’il s’agisse d’astrologie, de langue, d’Ecritures Saintes. D’ailleurs, pour beaucoup, une telle tâche serait  vaine car une providence veille à ce que tout se passe pour le mieux, car il faudrait avoir foi en ce que l’avenir nous réserve et nous révélera. Nous sommes loin, pour notre part, de partager un tel optimisme et nous faisons la part de la corruption, de l’erreur, de la dégradation et nous pensons qu’il faut nettoyer, restaurer les données qui nous sont parvenues et chercher à remonter le temps à partir de telles traces. En ce sens, nous nous rattachons au courant critique qui aura marqué le XVIIe siècle, avec notamment Spinoza et Richard Simon (cf notre post doctorat « Le dominicain Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle », EPHE Ve section, 2007), en ligne sur la plateforme SCRIBD)  On dressera ici le bilan de  notre travail critique en ses différentes branches. 

I  Astrologie

Nous avons montré que l’astrologie ne devait pas adopter tout ce qui est véhiculé par l’astronomie et qu’elle devait se limiter aux facteurs nécessaires à son bon fonctionnement. D’où l’accent mis sur le bon usage de la planéte Saturne en tant que curseur mobile unique pointant successivement deux secteurs.  Au prisme de la mythologie dont l’astrologie est farcie,  le couple Pluton-Cérés a été remplacé par le couple Jupiter-Mercure. Or, ce couple Pluton Cérés met en évidence une dualité fondamentale sur le plan théologique, que l’on retrouve dans l’opposition  entre Juifs et Chrétiens..

 

II  Français

Nous avons montré que la langue française avait su préserver une pratique phonologique que les autres langues avaient dissipée, notamment en ce qui concerne les marqueurs de genre et ce grâce à une tradition orale ayant su préserver sa dynamique.. 

 

III  Centuries 

Nous avons montré que les Centuries  n’étaient pas sous la forme de quatrains l’oeuvre de Michel de Nostredame même s’ils  recyclent certains documents dont il est l’auteur, comme sa prophétie sur l’Antéchrist  qui aurait du naitre en 1566. Les Centuries tout comme la Bible sont le fait de partis opposés, catholiques et protestants, d’où d’ailleurs leur présentation en deux volets.

 

  IV Bible

 

Nous avons montré que l’Ancien Testament tel qu’il nous est parvenu est fortement marqué par l’idéologie sécessionniste du Royaume du Nord connu sous le nom d’Israel. Cela vaut notamment pour le Pentateuque et pour les Psaumes.  Les Juifs et les Israélites ne sauraient donc être confondus, les Israélites ayant généré le Christianisme, qui prend le contre pied de la Création en mettant notamment en exergue le miracle (chez Moise comme chez Jésus, avec la Résurrection)  Il importe de tirer les leçons astrologiques de la Bible à savoir la succession des vaches grasses et des vaches maigres et   l’addition personnifiée par la formation de la femme, décrite comme une « aide ».;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB  09 11 22

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jacques halbronn Linguistique L’ approche phonologique de la langue française

Posté par nofim le 9 novembre 2022

jacques  halbronn   Linguistique     L’ approche phonologique de la langue française  

 

notice  Wikipedia

 

« La phonologie est la branche de la linguistique qui étudie l’organisation des sons du langage au sein des différentes langues naturelles. Elle est complémentaire de la phonétique, qui s’intéresse à ces sons eux-mêmes, indépendamment de leur emploi. La phonétique s’intéresse aux sons en tant qu’unités acoustiques produites par un mécanisme physiologique (phones) ; la phonologie, aux sons en tant qu’éléments d’un système (phonèmes). »   

Nous dirons que la langue qui illustre le mieux la phonologie est probablement le français mais cette piste n’aura pas été suivie pleinement jusqu’à présent. Selon nous, la phonologie suscite la création de sons en tant que marqueurs.

C’est ainsi qu’en français,  le marqueur de genre  ne se conçoit pas sans prendre en compte  la question phonologique, ce qui est bien moins flagrant dans la plupart des langues que nous connaissons (langues sémitiques, slaves, latines, germaniques)/

Il suffit d’essayer de décrire  le passage du masculin au féminin en français pour devoir observer un jeu phonologique très particulier. On passe de grand à grande, de petit à petite, d’humain à humaine, de bon à bonne et ainsi de suite, non seulement à l’écrit mais surtout à l’oral. Les sons « an », « on », ‘ain »  servent à marquer le masculin et ce sont des sons inconnues des  quatre familles de langues que nous avons évoquées du moins sous la forme qu’on leur connait de nos jours.  C’est dire que la constitution d’un marqueur de genre aura fait en français l’objet d’un traitement tout à fait spécial et peu accessible en pratique au non initié à cette langue. D’aucuns se demanderont si l’on ne serait pas plutôt passé du féminin au masculin que l’inverse, à savoir de grande à grand et non pas de grand à grande. Selon nous,  l’on sera passé du plus sophistiqué au moins sophistiqué par un processus de dégradation phonologique.

Au niveau diachronique, en effet, nous pensons que la dégradation, l’appauvrissement est le fait de l’emprunteur qui ne capte pas toutes les subtilités de son modéle, ce qui le conduit à une forme de corruption.(cf nos mémoires de 1987 et 1989  sur la plateforme en ligne SCRIBD). 

 

 

 

 

JHB  09 11 22

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jacques halbronn Epistémologie. Les impasses du syncrétisme.

Posté par nofim le 12 octobre 2022

jacques halbronn   Epistémologie.  Les impasses du syncrétisme.

 

 

Nous avons généralement  proné une approche systémique selon laquelle dans un systéme, il ne devait pas exister de double emploi, ce qui impliquait de différencier les fonctions des différents facteurs en présence et ce, notamment, en ce qui concerne l’organisation des langues et de leurs code de lecture. 

Cependant, il semble qu’une telle méthodologie ait ses limites et que plusieurs processus puissent coexister au sein d’un seul et même ensemble. C’est ainsi que la lettre « o »  ferait double emploi avec la forme  « au » qui offre la même prononciation tant en français qu’en anglais comme dans ‘autorité/ authority », au sein d’un même mot, où on a deux fois le son « o »! D’ailleurs, l’allemand « ‘Tochter », la fille correspond à l’anglais « Daughter ». On peut penser que le ‘au » de  daughter pourrait avoir une origine française.; Signalons aussi  « other » en anglais correspondant au français « autre », dont il dérive.

Dans d’autres domaines, comme les études bibliques, l’on peut détecter des incohérences, des incompatibilités, ce qui vaut pour le Pentateuque qui  fait cohabiter des versions judéennes et des versions « samaritaines », avec le nom d’Israel qui aura fini par désigner le peuple juif  alors qu’il correspond au nom choisi par les régions sécessionnistes, à la mort de Salomon. D’aucuns n’hésiteront pas à affirmer qu’il s’agit là de synonymes interchangeables! 

On voit que le syncrétisme conduit à développer une forme d’indifférence, d’insensibilité, de déni  face aux contradictions. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas rechercher certains équilibres voire à corriger certaines anomalies, mais il serait illusoire de vouloir tout aligner selon un seul et même schéme au prix de quelques acrobaties peu crédibles.  En revanche, il nous semble envisageable de séparer le bon  grain de l’ivraie  et de ne pas chercher à tout conserver au sein d’une tradition qui se prétendrait d’un seul tenant. C’est ainsi qu’en ce qui concerne les rapports entre astronomie, astrologie et mythologie, nous avons opérer un certain nombre de distinctions permettant de dégager l’astrologie d’influences toxiques de la part de l’astronomie et de la mythologie avec notamment récemment le débat que nous avons lancé sur l’absence du pole Pluton-Proserpine (Cérés) dans le dispositif du Septénaire..

 

 

 

 

 

 

JHB  12 10 22

Publié dans ASTROLOGIE, LINGUISTIQUE | Pas de Commentaire »

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