L’astrologie et la prédiction du risque
Posté par nofim le 6 mai 2014
Quel créneau prédictif pour l’astrologie?
par Jacques Halbronn
Nous employons à dessein ce terme de « prédiction ». On
sait que bien des astrologues se croient très intelligents
en précisant qu’ils ne prédisent pas mais prévoient. Mais
qu’est-ce à dire? Est ce que prédire est plus « fort » que
prévoir ou est-ce l’inverse? Les anglo-saxons emploient
« predict » dans le domaine scientifique et « forecast »
dans celui de l’astrologie. A priori, dans « prévoir », il y a
voir qui nous raméne à voyance. Or les astrologues
n’aiment guère qu’on les traite de « voyants ». Voilà donc
deux tabous contradictoires que l’on ne cesse de
ressasser en boucle dans le milieu astrologique
francophone. Or, dire semble plus mesuré que voir! A
moins que l’on ne soupçonne celui qui l’emploie de
vouloir dicter sa volonté au destin. Dieu a dit.(Livre de la
Genése).
Mais parlons de choses sérieuses: que prédit ou prévoit-
peu importe- l’Astrologie? La plupart des astrologues
seraient bien embarrassés de répondre à une telle
question. Rappelons le cas du prophéte Jonas qui
annonce quelque chose qui finalement sera évité. Nous
dirons que l’on ne peut prédire que des risques. Il y a
un risque que….
Et ce n’est pas rien car un risque, cela s’observe, cela
se constate même si l’on trouve in fine moyen d’y remédier.
On n’est pas dans le tout ou rien.
Il est vrai que lorsque l’on n’a pas une bonne « vue » ou une
bonne mémoire, on ne retient que les cas où le risque
s’est concrétisé de façon dramatique. Mais il y a toujours
des signes avant-coureurs et l’astrologie doit en traiter
en priorité, ce qui exige une attention particulière et
une information pointue qui ne reste pas à la surface
des choses.
Le risque se situe au niveau des tentatives et des
tentations. Une tentative de crime, cela existe même si
on a pu éviter que cela aille trop loin; En annonçant un
risque, l’astrologue n’est pas obligé de dire comment cela
sera géré, comment on aura réagi. C’est là qu’il y a un
certain libre-arbitre.
Dans nos études autour de l’Astrocyclon, nous avons
précisé que chaque phase comportait des risques. Est-
ce à dire que l’astrologie traiterait exclusivement de ce
qui serait à éviter? Non. Nous pensons que chaque
phase a son utilité mais qu’il est bon que cela se passe
de façon optimale, sans excés, sans drame même si
l’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs.
Nous pensons notamment aux enjeux sociaux. Si
à certaines époques, l »on doit débaucher ou au
contraire à d’autres embaucher, il faut être en mesure
de gérer et de contrôler les effets de la cyclicité sur la
vie des gens.
Autrement dit, l’astrologie ne doit pas tant prévoir que
prévenir (dans tous les sens du terme, à savoir annoncer
et empêcher certains effets). L’astrologie doit permettre
d’agir, d’intervenir, d’annoncer des durées et non des
dates. D’où la nécessité de déterminer des périodes
relativement longues alors que les astrologues
actuellement se limitent au ponctuel, à l’immédiat dans
leur consultation,tant ils maitrisent mal la masse
colossale d’informations dont ils sont chargés. Avec
une astrologie « allégée », comme avec l’Astrocyclon, on
voit les choses autrement (cf notre entretien avec
Sylvie Ollivier, sur Internet). En moyenne, l’astrologue
semble se résoudre à se contenter de prendre le thème
natal et en l’agrémentant de quelques transits, il fait de
l’astrologie horaire. (en suivant l’exemple de Morin de
Villefranche). Outre Manche, avec William Lilly, à la
même époque (milieu du XVIIe siècle), on aura
préféré carrément dresser le thème de la consultation,
ce qui nous semble plus sain car la vocation de
l’astrologie est d’être évolutive et non statique. La
référence au thème natal ne fait guère sens et on n’a pas
vraiment besoin d’un tel ancrage sauf si le client a un
besoin pathologique d’affirmer son moi et de le sécuriser
par le biais du thème natal. L’attachement au thème natal
est probablement contre-productif sauf à s’en tenir
à ce qu’en dit Gauquelin, ce qui se limite à une typologie
à cinq entrées. L’astropsychologie traditionnelle a
fait long feu et se montre en pratique incapable de sérier
les problémes dans le temps. Faute d’y parvenir, elle
n’a d’autre issue que de parler de potentialités en vrac
qui se heurtent au lieu d’alterner, ce qui ne peut convenir
qu’à des cas pathologiques (cf A. Barbault. De la
psychanalyse à l’astrologie).
Ce que nous reprochons à cette astrologie obsoléte,
c’est de présenter comme conflictuel ce qui ne se présente
que successivement. Si l’on prend le cas des femmes,
l’Astrocyclon est notamment en mesure de dire par
quels états psychologiques, elles passeront d’une période
à une autre. La prévision en astrologie n’est pas un luxe
mais elle est bel et bien au coeur même du travail de
l’astrologue, contrairement à ce qu’en dit la FDAF. La
prévision astrologique ne se limite pas en effet à
l’évenementiel mais traite des changements
psychologiques, c’est ce qui d’ailleurs la caractérise. Si
elle renonce à cette dimension « psycho-prédictive », elle se
retrouve hors de son champ de compétence. La question
n’est plus, en astrologie, de dresser un « portrait » psychologique statique
mais bien un calendrier du psychisme par delà la question
de l’orientation professionnelle et cela vaut notamment
au niveau relationnel et notamment du couple.
JHB
06 05 14
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