La question du Mal

Posté par nofim le 8 décembre 2014

Le mal et le changement. Les affres du Pouvoir.

par  Jacques  Halbronn

Il est beaucoup question de nos jours de « changer » le monde  mais n’est-ce pas là s’engager dans la voie du mal? Est ce que la tentation

diabolique n’est pas liée à l’idée de changement, de rupture?  Ce qui sous-tend le changement, c’est le pouvoir. Il semble que le pouvoir

soit le levier du changement. Celui qui n’aurait pas de pouvoir serait incapable de changer quoi que ce soit.

Si l’on prend l’exemple de la Shoah, on est- bel et  bien face à un délire, à une fièvre de/du changement; Il faudrait que rien ne soit plus comme avant.  Mais cette IVG dont on salue actuellement le  quarantième anniversaire n’est-elle pas aussi de l’ordre d’un changement passant par une « prise » de pouvoir – si l’on en croit les dires des femmes elles-mêmes.

En tant qu’historien,  la corruption des textes génére du changement (cf Eloge de l’erreur. Créativité de l’erreur,  Collectif avec Alain Kieser et Anne Rose,  Ed Le Lierre et le Coudrier 1990, qui reprend notre mémoire de linguistique : » Linguistique de l’erreur » (1987) et  de

l’évolution qui nous éloigne du plan, du projet, de la structure  de départ dont d’aucuns nient jusqu’à l’existence. Restituer la genése d’un « savoir », d’une tradition, c’est relever les déviances, les syncrétismes qui ont pu l’impliquer.

On dira aussi que tout ajout qui vient perturber notre autonomie sous couvert de nous compléter, de nous prolonger, pourrait tout à fait, également,  s’inscrire dans  cette nébuleuse du Mal.

Il y aurait donc, selon nous, on l’aura compris, une Tentation du Mal sous couvert du Progrès et on trouve déjà cette pente avec le Serpent

de la Genése.

A l’encontre du Mal, le Bien n »existerait en fait que pour défaire les oeuvres du Mal, pour nettoyer ce qui  a été souillé,  perverti par le Mal

au nom de la Nouveauté.

L’historien, à nos yeux, serait un artisan majeur du Bien car il perce à jour les impostures, les faux semblants, les mirages et en ce sens

c’est un trouble fête qui ne confond pas les vessies avec les lanternes. L’historien s’inscrit, on ne le dit pas asssez, dans une éthique dont

il serait le gardien, et le garde-fou.  Est ce que les livres d’Histoire ne sont pas détestées par nombre de femmes  qui leur reprochent

d »oublier les femmes, de tenir un discours biaisé qui ne veut retenir in fine, au nom de la postérité que le nom de « grands hommes »;  Sans

les historiens, le passé serait totalement trafiqué au service de telle ou telle idéologie.  L’historien authentique est capable de restaurer un

passé et donc un présent qui auront été falsifiés. il est le dernier rampart contre l’imposture de ceux qui veulent faire table rase du passé au nom d’un dressage, d’un bourrage de crâne, non sans un certain cynisme; L’historien est Saint Georges  (ou Saint Michel) terrassant

le dragon du déni ou de l’ubris du changement.   Mais cet historien ne doit pas non plus oublier  de faire une histoire de la Technique, depuis l’Antiquité, laquelle est forcément aliénante, à commencer par la mise par écrit qui ne peut que nous couper de l’amour de soi -même (Aime ton prochain comme toi-même) au profit d’une dépendance aux objets qui se  fabriquent  aux dépends de notre

environnement (écologie).

Le Pouvoir, disions-nous, serait, selon d’aucuns le pouvoir de changer -on pense à Macbeth. Les femmes ont cru que le pouvoir

du politique pourrait changer le monde, qu’il suffirait de décréter l’égalité pour qu’il en soit ainsi, en maniant la baguette magique de la Loi, du « Droit » (égalité des droits) et de fait certains hommes politiques auront contribué – ou du moins auront-ils essayé- de mettre des femmes en avant, de Giscard d’Estaing (Veil) à Mitterrand (Cresson) jusqu’à François Hollande et au paritarisme gouvernemental- on n’oubliera pas le poids de l’électorat féminin depuis  1944, cadeau de De Gaulle. Un Alain Juppé en 1995 s’était essayé à l »exercice avec ses

« jupettes » et l’on voudrait maintenant intervenir sur les plus jeunes enfants. Et le pire, c’est que le Mal a une vraie marge de manoeuvre.

Il ne faudrait pas croire en effet que l’on ne peut dévoyer les gens, les pervertir, les dénaturer et ce d’autant mieux que l’on s’y prendra de

bonne heure. Le bien est fragile, il peut aisément s’abimer;

Tuer quelqu’un est chose plus aisée que de savoir comment un être humain est fait. Cela prend très peu de temps. Le Mal n’a pas besoin

de savoir, il se contente de pouvoir et quand nous parlons avec certaines personnes, l’on voit bien qu’elles n’ont que faire de connaitre

le cours des choses. Elles n’ont qu’une idée en tête: le changement à tout prix; Et comme dirait Obama, « yes we can », nous « pouvons ».

On opposera ainsi le savoir et le pouvoir qui n’est jamais qu’un savoir faire.

C’est dire que notre monde actuel est terriblement confronté à la tentation du Pouvoir. La Technologie s’oppose ainsi à la Science

à l’instar de la bombe d’ Hiroshima; La tentation, c’est de faire ce qu’on peut faire. En ce sens, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

08 12 14

 

Bibliographie

Louis Millet  Le mystère du mal  Ed Sicre 2001

Patrick Vignoles  La perversité. Essai et textes sur le mal   Ed Hatier 2000

Frederic Laupiès  Leçon philosophique sur le mal.  PUF  2000

Jérîome Jabotin  Hanna Harendt face au probléme du mal . Une lecture de la banalité du mal  Ed Le Portique 2011

Antoine de  L’Escale  Le mystère du mal. Méditation spirituelle   Ed Salvator  2000

André Jacob  Aliénation et déchéance  Post Scriptum à une théorie du mal.  Ed. Ellipses  2000

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Adam ou l’androgynat menacé. La crise du couple.

Posté par nofim le 4 décembre 2014

 

L’Alliance adamique et ses tribulations. Les enjeux du couple.

par  Jacques Halbronn

 

Dieu fit l’Adam à son image androgynale, c’est à dire à la fois mâle et femelle car Dieu n’est pas composé de deux personnes. Puis il

préféra mettre un terme à une telle androgynie chez Adam et il créa à partir d’Adam deux êtres, l’homme et la femme à la place

du masculin et du féminin inhérent à l’androgynité.

Par ailleurs, Dieu choisit parmi les peuples,  un peuple en particulier que l’on pourrait qualifier d’androgynal si l’on entend par là

qu’il constituait un tout à lui tout seul.

Puis Dieu décida de « faire  » un enfant à  Marie, selon ce que nous en disent les Evangiles, se substituant ainsi à Joseph. Le couple

Joseph Marie nous apparait comme analogue au couple Adam/Eve. Cet enfant c’est Jésus. Marie fut choisie, nous dit-on entre toutes

les femmes et l’on pourrait dire entre tous les couples.

Récapitulons:  Dieu met fin à l’androgynat originel de l’Adam puis il s’infiltre dans la relation de l’homme avec sa femme, ce qui est

rendu possible du fait de la déconstruction de l’androgynat. Si Joseph avait été androgyne, Dieu n’aurait pu féconder Marie; son épouse

puisque Joseph/Adam aurait  fonctionné en circuit fermé,  ce qui aurait été propre à sa nature.

Autre étape : Dieu remet en question son alliance avec le peuple qu’il avait choisi (Ancien Testament) et opte pour une nouvelle

alliance (Nouveau Testament), autour de Jésus, l’ancienne alliance s’étant constituée autour de Moïse lequel sera choisi par Dieu. Cette

Nouvelle Alliance se manifeste au sein de l’Eglise.

On assisterait donc là à une succession de tribulations tant au niveau de l’Adam originel qu’à celui du peuple originellement choisi.

Mais nous pensons que l’enjeu final  reste bien le retour à l’état premier, ce qui apporte un certain éclairage au couple, lequel est censé

vivre comme s’il était à nouveau au stade androgynal donc inséparable, donc « fusionnel ». Le couple serait la tentative de revenir

à un Adam, à l’image de Dieu et qui ne saurait se séparer, sinon du fait des liens anatomiques du moins du fait des liens juridiques,

religieux. D’où la gravité de tout échec, de toute rupture, de toute séparation vécus par tout couple.  On est là dans un processus de

réparation, de Tikoun, dirait les Kabbalistes. Former couple, entre un homme et une femme, c’est ne  faire qu’un et d’ailleurs les Juifs ne cessent de rappeler dans leurs prières (et notamment dans le Shéma Israel) que Dieu est Un (Ehad) et qu’il ne saurait correspondre

à deux entités séparées, comme cela se passe quand on renonce à l’androgynat qui est le seul état qui soit à l’image de Dieu. Dieu est certes à  la fois masculin et féminin, zakhar et neqéva, mais il n’en est pas moins « Un » d’un seul tenant. Ce rappel de l’unité de Dieu

qui ne doit pas être confondu avec l’idée d’un Dieu unique, ce sont deux notions distinctes et que l’on a trop tendance à confondre.

Cette jonction avec Dieu  exige que l’homme et la femme soient eux mêmes joints, « conjoints », constituant un androgynat en dépit de la liberté qu’ils ont de se disjoindre  dès lors que Dieu a mis fin à cet état primordial de l’androgynat. On peut rapprocher cette situation

de l’histoire de la Tour de Babel  qui est construite puis est détruite, dans un mouvement dialectique, passant de l’un au multiple.

C’est à la lumière de ces considérations qu’il conviendra, selon nous, d’envisager les enjeux du couple . Force est de constater qu’il y a toute une littérature consacrée à ce sujet qui met en évidence  le « drame » du couple et ses répercussions. Il est notamment rappelé

que les trois quarts des séparations sont demandées par des femmes qui vivent difficilement, apparemment, l’expérience d’un certain

androgynat. Quelque part, la séparation ne serait-elle pas aussi traumatisante que le viol car dans les deux cas, il y a de la surprise, de

l’inacceptable?

 

Bibliographie:

Gilbert  Simondon  Du mode d’existence des objets

techniques  Ed Aubier  1989

Le couple brisé. De la rupture à la reconstruction de soi par Christophe Fauré  Ed Albin Michel, 2002

Reconstruire après une trahison. La fidélité dans le couple.  par Gary & Mona Shriver.  ed  Ourania  2013

Séparée. Vivre l’expérience de la rupture par François de Singly Ed Pluriel  2014

Comment reconquèrir votre femme (homme) avant qu’il ne soit trop tard par Christelle Schaff  Ed la Lagune 2005 et 2006

 

 

JHB

04 12 14

 

 

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Le principe d’élection dans la Bible

Posté par nofim le 1 décembre 2014

Le Dieu qui choisit et qui bénit. Une clef de la Bible.

(femmes, peuples, jours, villes)

 

 

par Jacques Halbronn

 

Il ne semble pas que ‘l’on ait assez souligné l’importance cruciale du choix dans le discours judéoè-chrétien.  Nous pensons que le Dieu

des Ecritures est un Dieu qui choisit, qui élit. C’est là  un thème récurrent que l’on retrouve dans le corpus des prières, lequel puise

de toute façon largement dans la Bible  tant celle des Juifs que celle des Chrétiens.

Nous l’avions noté pour le choix du Shabbat, jour choisi entre tous les jours de la semaine en analogie avec l’élection du peuple juif choisi

entre tous les peuples.

Mais on le trouve aussi à propos de Marie (Myriam), la mère de Jésus. On s’adresse à elle  ainsi « Tu es bénie entre toutes les femmes »/

(cf  Alexandre Abraham  Winogradsky, Paroles d’Evangile. Mémorial d’Israël Ed Fayard 1987, p. 165) .

L’on voit que l’on se trouve en face d’un processus électif où le choix est bien mis en évidence. Il y avait l’embarras du choix mais  in fine

le choix s’est porté sur celui-ci, sur celle-là et sur nulle autre.

Cette démarche est à l’opposé de la démarche « scientifique » qui vise à tout englober et qui malheureusement  corrompt  bien des traditions

à commencer par celle de l’ astrologie qui entend se calquer,  bien à tort, sur l’astronomie.

Nous sommes ici face à une religion qui privilégie le choix en l’association à la foi.  Croire, c’est en fait choisir,  penser que l’on a fait

le « bon choix », ce qui montre bien que l’on ne peut pas ne pas choisir. D’où cette notion d’élection que si nombreux sont ceux qui ne

parviennent pas à l’assumer. Or, force est de constater que le christianisme perpétue avec Marie « choisie entre toutes les femmes » cette

terrible exigence du choix que l’on retrouve dans la notion de « grâce » qui est si importante dans le protestantisme et qui quelque part

semble injuste: pourquoi lui et pas moi? On retrouve d’ailleurs cette notion au niveau de l’homme et de la femme quand les femmes

revendiquent l’égalité et donc refusent le  choix , parce que cela ne serait pas « juste ». Certains tendent à s’offusquer dès qu’il y a choix.

Or;, on est bien là au coeur de la Foi  telle qu’elle se manifeste si fortement dans la religion  juive et dans celles qui en dérivent et en relévent.

Et en choisissant Marie, c’est aussi l’enfant qu’elle porte qui sera choisi, c’est à dire Jésus, né de ce choix et qui sortira, comme dit de  « ses entrailles » de cette femme choisie entre toutes. Et les prières juives ne cessent de réitèrer à quel point les fidéles sont reconnaissant d’avoir été choisis « entre tous » (les com-possibles).. C’est pourquoi on perçoit actuellement une évolution du discours

chrétien qui prend conscience que l’on ne peut remettre en question le « choix » de Dieu sans ébranler tout l’édifice du monothéisme.

 Le Je Vous Salue Marie (latin et français)

Ave Maria, gratia plena : Dominus tecum :

benedicta tu in mulieri­bus, et benedictus fructus ventris

tui, Jesus. Sancta Maria mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.

 

La forme « benedicta in mulieribus » est traduit par

« bénie entre toutes les femmes »

Mais c’est aussi traduit par « choisie ».
Je Vous Salue Marie, pleine de grâce,

le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Seln le Coran:

 » La ville de Jérusalem dans la Bible est des

plus importantes, elle est la ville choisie par Dieu.

Elle est destinée à devenir le centre, la capitale du

royaume de Dieu ».

On assiste ainsi  à toute une série de choix parmi d’autres

possibles  : un peuple (les  Hébreux),

une ville (Jérusalem), une journée (le Shabbat),

une femme (Marie, Evangile).

Mais Dieu n’a-t-il pas été également « choisi » par les Hébreux? Est-ce que tout couple n’est pas le fait d’un choix auquel on doit se tenir

« pour le meilleur et pour le pire »?

La tentation nous semble être d’inverser le cours des

choses. Au lieu de dire que les  Hébreux sont le peuple

choisi par Dieu, on laisse entendre  volontiers que ce

peuple  a été constitué dans ce sens (cf Freud. Moïse et

le monothéisme) ou encore que si Dieu a choisi Marie, c’est

parce qu’il savait qu’elle porterait Jésus, ce qui rend le

choix moins arbitraire en évitant de faire de Dieu une

force qui décide plutôt qu’elle ne sait. Car choisir, c’est

quelque part ne pas savoir par avance ce qu’il adviendra.

Choisir est la condition nécessaire à toute création et

d’ailleurs, il est bien indiqué « Et Dieu vit que c’était bien »,

ce qui signifie qu’il ne le savait pas par avance, qu’il a pris

un risque.

En ce qui concerne les astres,  on trouve un corpus assez contradictoire à

commencer par le « Ein Mazal le Israel » (Traité Shabbat du Talmud/Guémara) – ce que l’on

traduit par l’astrologie ne vaut pas pour Israël mais qui signifie qu’il n’y a pas de « mazal »

réservé aux Juifs parmi tous les « mazaloth »: aucun astre n’aurait été choisi alors que toute la théologie

juive est axée, selon nous, sur le choix, le passage du pluriel au singulier. Par ailleurs, le Shabbat, lui-même

est marqué par la tombée de la nuit qui permet de contempler les cieux (Shamayim, un pluriel) mais dans ce cas

pourquoi s’en prendre aux « ovdéi Kokhavim », à ceux qui pratiquent un culte lié aux astres?.

La Bible nous apparait comme marquée par la dialectique du global et du particulier. Pour qu’il y ait choix, il faut qu’il y ait « embarras » du choix. Il y a donc un temps où il est question de la  Création de tout l’Univers puis un temps de la contraction (Tsimtsoum),  qui est

celui de l’élection, où il faut se résoudre à choisir. C’est ce second temps qui fait problème et qui est refoulé. On passe de l’équinoxe au

solstice, d’un temps où tout s’équivaut à un temps où le jour prévaut sur la nuit ou vice versa et qui implique un certain déséquilibre que l’on retrouve dans les revendications égalitaires donc équinoxiales des femmes qui se plaignent de ne pas avoir été choisies et qui

préférent encore qu’il n’y ait pas eu choix plutôt que le choix ne se soit point porté sur elles. On songe à la mère dont l’enfant est mort

et qui préfére que l’on tue l’enfant de l’autre mère -cf le jugement de Salomon- plutôt que de laisser son enfant à cette dernière.

Si l’on considère la thèse de Max Weber associant

religion et dynamisme socio-économique, l’on dira

que la civilisation judéo-chrétienne porte un message

de « choix » qui est déterminant pour  toute avancée

artistique, technique. En fait, la notion de choix, selon nous,

est au coeur de l’entreprise technologique bien plus qu’elle

ne l’est pour l’entreprise scientifique. En outre, le terme

même d’élection aura connu en Occident- on pense

d’ailleurs à celle du pape par les cardinaux réunis en

conclave- une fortune remarquable, dans le domaine

politique, ce qui est présenté comme un gage de légitimité.

Le fait de choisir entre plusieurs candidats correspond

à un archétype ou à un paradigme d’une forte prégnance..

 

Bibliographie

J. Halbronn,  Le monde juif et l’Astrologie,  Histoire d’un vieux couplel  Milan, Ed. Arché 1985

J. Halbronn,  Interventions  (pp. 26,  51, 101) in  Le Shabbat dans la conscience  juive., intr  Jean Halpèrin et  Georges Lévitte

XIVe Colloque d’Intellectuels Juifs de langue française, organisé par la Section Française du Congrès Juif Mondial, PUF, 1975

 

Jacques Madaule  Israël et le poids de l’élection d’Abraham à aujourd’hui, Ed Le Centurion  1983

Bruno Karsenti; Moïse et l’idée de peuple, La vérité historique selon Freud,, Ed du Cerf 2012

Jean-Michel Garrigues, Le peuple de la première Alliance. Approches chrétiennes du mystère d’Israël,; Ed Cerf 2011

Michèle Porte, Le mythe monothéiste. Une lecture de « L’homme Moïse et la religion monothéïste » de Sigmund Freud,, Ed ENS, 1999

Mario Cifali, Freud et le monothéisme; Genève Ed Slatkine  2005

Thierry Henne,  Le labyrinthe des valeurs ou la problématique du choix existentiel, Editlivre  2014

JHB

02 12 14

 

 

 

 

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Le cycle halbronnien des invasions

Posté par nofim le 27 novembre 2014

Vers une nouvelle lecture du cycle de Saturne au prisme d’une classification des invasions.

L’exemple de la Seconde Guerre Mondiale.

par  Jacques Halbronn

 

Il semble que nous ayions plus de mal à situer les choses dans le temps que dans l’espace. Cela

tient au fait qu’une chose a beau changer, ses états successifs se ressemblent tandis que des

choses différentes se distinguent plus aisément.  La culture historique des gens est sensiblement

plus fragile et plus lacunaire que ne l’est, généralement, leur culture géographique. La recherche

astrologique se voit ainsi pénalisée par le fait  que tout en entendant travailler sur l’évolution des

choses, la culture des astrologues s’avère plus sûre au niveau du temps qu’à celui de l’espace. C’est

bien là un obstacle épistémologique majeur qui hypothèque une grande part du travail de

l’astrologue dès lors qu’il cherche à appréhender le cours des choses. D’où un certain repli vers

une astropsychologie atemporelle ou en tout cas qui ne prend pas la peine de maîtriser la question

des dates, comme on a pu le signaler en ce qui concerne les activités de Didier Geslain et de

son groupe  « Dimanche liberté » (à voir sur notre chaîne You Tube « Jacques Halbronn Astrologie ».

où l’approche biographique se limite à la seule date de naissance et aux seules données

astronomiques qui en relévent sans considérer les étapes des carrières. Ce qui correspond à une

pratique astrologique hybride.  La collecte des dates (état civil)  jalonnant la vie d’une personne passe

visiblement bien après celle des dates de naissance, laquelle serait le nec plus ultra, l’alpha et

l’oméga de l’astrologie en ce début de XXIe siècle.

Dans le cadre de notre travail relatif au cycle saturnien de Saturne, nous avons pris conscience

récemment de certains blocages qui s’étaient présentés sur notre chemin, à savoir que le même mot

peut désigner des états successifs qui ne s’opposent pas mais qui s’enchainent. André Barbault

(né en 1921 et actuellement âgé de 93 ans) avait cru bien faire en distinguant nettement

les phase de tension et celles de détente  (cf Les Astres et l’Histoire, Ed Pauvert, 1967) alors qu’en

réalité, il y a un processus de gradation, de degré, d’échelle qui est sensiblement plus subtil et

qui est propre à tout phénoméne diachronique.

L’intérêt du cycle de 7 ans tient au fait qu’il n’écrase pas le temps comme le feraient des

périodicités plus longue, ce qui d’ailleurs montre les limites de la « Nouvelle Histoire » avec son accent

sur la « longue durée », laquelle ne saurait exister sans une bonne maîtrise de la « courte durée » et

de la cyclicité laquell, de facto, instaure une longue durée mais avec un processus alternatif.

Nous distinguerons les phases équinoxiales et les phases solsticiales – ce n’est là qu’une

formulation purement analogique! – les unes correspondant à un premier état et les autres à un

second état, l’équinoxialité étant plus mesurée, la solsticialité plus extréme. Selon le cycle de 7 ans

la phase disjonctionnelle serait équinoxiale et la phase conjonctionnelle, solsticiale. Il est

clair que la phase équinoxiale peut tout aussi bien précéder une phase solsticiale que l’inverse,

puisque l’on se place  ici au sein  d’un système binaire.

Face à un événement donné, la question qui se pose à l’observateur tient à la qualification de

sa gravité, de premier ou de second degré,  ou autrement dit de temps équinoxial ou solsticial,

de période disjonctionnelle ou conjonctionnelle.

Prenons donc le cas de la Seconde Guerre Mondiale, pour exemple. La pénétration nazie en

France s’est faite en deux temps: 1940 et l’armistice, la fixation d’une ligne de démarcation

distinguant une « zone » libre et une zone occupée puis 1942 avec l’invasion (Plan Anton,

anciennement Attila, conçu dès 1940 mais non appliqué)  de la zone dite libre,

ce qui constitue à l’évidence un facteur aggravant qui, rétroactivement,  nous présente 1940 comme

un compromis relativement mesuré, sinon comme une demi-mesure.

Le phénoméne est comparable à l’Est de l’Europe. La Pologne est envahie en 1939 mais il s’instaure

un partage avec l’URSS (comme à un bien moindre degré avec l’Italie pour la partie méditerranéeene

de la France). En juin 1941, Hitler lance l’opération Barbarossa contre son « allié » russe.

On voit donc que les  invasions  de 1939-1940 ne présente pas les mêmes caractéristiques que celles

de 1941-1942.  Cela tient au passage d’une phase disjonctionnelle de Saturne à une phase

conjonctionnelle.  L’essai est transformé comme on dit au rugby.

Il apparait donc que le systéme que nous offrons ici peut s’avèrer d’une aide précieuse pour

l’appréhension et la prévision des processus d’invasion territoriale - le terme territoire pouvant

être ici compris dans tous les sens du terme et dans les domaines les plus divers, bien au delà du

seul champ de bataille, on pense notamment sur le plan économique, religieux etc.

Au vu de ce qui vient d’être dit, comment se profile la situation actuelle? Il est clair qu’il  va

y avoir des « suites » (sequels) puisque Saturne ne fait que se rapprocher d’Antarés, une des

quatre étoiles fixes royales qui balisent et structurent son cycle globale en périodes d’environ 7 ans.

Autrement dit, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ces deux dernières années, ne serait qu’un

avant-goût de ce qui nous attend et ce en ce qui concerne tous les « foyers » existants, tant en

Europe Orientale qu’au Moyen Orient sans parler d’autres lieux en Asie ou en Afrique. Ce n’est

qu’un commencement tout comme la Seconde Guerre Mondiale jusqu’au début de 1941 pouvait apparaitre

comme relativement limitée et en 1939 on parlait d’une « drôle de guerre ». Au niveau des positions

de Saturne, rappelons que la phase conjonctionnelle correspond  grosso modo au passage de cette

planéte au delà du 15e  degré d’un signe fixe (taureau, lion, scorpion ou verseau), à l’approche

de l’une des 4 étoiles sus nommées et cela s’étant approximativement sur une trentaien de degrés

jusqu’au milieu du signe mutable (gémeaux, vierge, sagittaire, poissons dans les éphémérides

calculées en tropique qui sont les plus courantes). On peut réduire éventuellement l’intervalle.

En ce moment, Saturne se situe à la fin du signe du scorpion, donc typiquement en phase

conjonctionnelle et il restera nettement dans ce contexte tout au long de l’année 2015. Il faut donc

s’attendre à une amplification de ce qui s’est passé jusqu’alors, dans la même mesure que pendant

la Seconde Guerre Mondiale, toutes proportions gardées.  Rappelons que ce phénoméne se

reproduit tous les 7 ans et qu’il n’a rien d’exceptionnel ni de rare, puisqu’il a lieu plus d’une

douzaine de fois par siècle.

On s’arrêtera sur le cas israélien que nous connaissons bien et que  nous suivons d’assez près

depuis la Guerre des Six Jours (juin 1967). Si  l’on plaque notre modéle sur la configuration

actuelle,  on dira qu’Israël a menagé une zone libre pour les Arabes palestiniens comme l’Allemagne

l’avait fait pour la France. De même, à un certain moment, l’on ne peut exclure l’hypothèse

qu’Israël décide d’envahir la « zone libre » laissée à l’Autorité Palestinienne  (comme elle avait été

laissée à « Vichy » en 1940), ce qui peut aussi valoir pour Gaza, qui a déjà cet Eté fait l’objet

d’une pénétration  au sol et non pas seulement par air. La phase disjonctionnelle est  modérée, la

phase conjonctionnelle n’apprécie plus trop le « partage », les « lignes de démarcation »..

En ce qui concerne l’URSS, l’on est en droit de craindre que Poutine veuille « finir » le travail et que

sautent certaines « inhibitions » qui le retenaient encore, d’autant qu’il faut tenir compte d’un

processus de contagion et que ce que fait Israël peut influencer la Russie ou/et vice versa.

Revenons à la période qui précéda la Seconde Guerre Mondiale. En 1938, les Accords de Munich

(avec l’Italie, la France et l’Angleterre)eurent lieu en phase disjonctionnelle (tout comme les événements de 1989), ce qui correspondait à une modération relative de la part des Allemands  qui se prolongerait jusqu’en 1941.

Il faut comprendre qu’il y a un glissement de la phase disjonctionnelle vers la phase

conjonctionnelle,  qui est au coeur de la prévision astrologique telle que nous la concevons. Mais

le glissement est voué à terme à se produite également en sens inverse, c’est à dire lors du

passage d’une phase solsticiale à une phase équinoxiale, où l’on met de l’eau dans son vin avec

Saturne glissant vers un signe cardinal. C’est ce qui s’est passé en 1989, avec des réactions plus faibles

que celles auxquelles on aurait pu s’attendre du côté de Moscou, en d’autres temps. On pense a

contrario aux réactions extrémes des Russes lors de la crise de Suez de 1956 (sans parler de la Hongrie) avec

Saturne au même point qu’en ce moment, au tout début du Sagittaire. Inversement, la crise de

Cuba en 1962 eut lieu en phase disjonctionnelle et prit des proportions relativement mesurées mais

dans ce cas, il vaut mieux stabliser les choses avant que cela n’évolue vers une phase

conjonctionnelle. Il y a là un compte à rebours.

En conclusion, nous dirons que nous pensons avoir élaboré un outil fiable et d’un usage

commode qui devrait intéresser les politologues et enfin faire accepter le point de vue

astrologique- même cela ne correspond pas à la praxis actuelle- dans les milieux de la recherche

académique.

 

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L’imaginaire de la résurrection dans le monde chrétien

Posté par nofim le 21 novembre 2014

La lecture comme acte de résurrection. Une fonction féminine.

par  Jacques  Halbronn

Nos récentes recherches sur les livres de prières du culte « israélite »nous ont

conduit à une approche comparative des corpus et il est clair que bien des formules

des recueils juifs sont calquées dans les recueils chrétiens, à l’instar du Pater Noster

qui n’est que la transposition du « Avinou »  hébraïque.

Mais des différences importantes apparaissent également notamment autour

de la question de la Mort qui hante les « missels »  chrétiens.

Prenons la Liturgie de la Messe ( texte  bilingue français

/latin ed Mediaspaul & Editions pauliniennes)

p. 14  J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir

p 36  Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus

nous célébrons ta résurrection

Grâce à toi qui étais mort

Gloire à toi qui es vivant

p/ 55  Vous  ferez cela en mémoire de moi

p.56 Voilà pourquoi Seigneur

nous célébrons aujourd’hui le mémorial de notre  rédamption

en rappelant la mort de  Jésus-Christ et sa descente au séjour des

morts, en proclamant sa résurrection »

On pourrait allonger la liste de tels passages que l’on pourrait résumer par la

formule Mort et Résurrection.

Nous pensons qu’il y  a là une clef pour comprendre un comportement visant

notamment à ressusciter des oeuvres du passé. Rejouer une sonate de Beethoven,

par exemple, c’est la ramener en quelque sorte à la vie. On assisterait ainsi au

miracle de la résurrection. Il y a là une sorte de culte des morts qui tend à envahir

l’espace culturel actuel et qui passe notamment par l’écrit, par la lecture qui est devenue

une priorité notamment dans l »éducation féminine et d’ailleurs l’accés à la lecture et à

l’écriture semble bien avoir été la revendication la plus importante au regard de

l’intégration sociale des femmes. D’où le personnage emblématique de la

sténo-dactylo qui a longtemps correspondu à la fonction privilégiée des femmes avant

qu’elle ne soit abolie par le perfectionnement de la technique.

Savoir lire à voix haute, interpréter une partition, c’est ressusciter le passé que l’on

pouvait croire révolu, forclos. Et d’ailleurs,dans les églises et les temples, la lecture joue

un rôle éminent, d’où l’importance des « livres de prières ».

L’historien du féminisme, avec le recul, sera conduit à constater que l’émancipation

des femmes se sera avant tout concrétisée, sur deux cents ans, par la disparition

de l’analphabétisme féminin.  Et de fait, priver la société de l’apport des femmes

au regard de la fonction de scribe était effectivement une grave erreur qui aura été

corrigée.

Cela dit, il ne faudrait pas pour autant extrapoler : il y a là certes une progression

mais elle a de toute évidence ses limites du fait même qu’elle se déploie sur une voie

paralléle à celle de la création  – et l’on sait que deux paralléles ne se rejoignent pas

du moins en géométrie euclidienne. En fait, l’investissement des femmes dans la

lecture aurait du conduire à mieux cerner la place des femmes dans la société mais

comme on l’a dit, les femmes ont été largement remplacées – et cela ne fera que

s’aggraver au cours des prochaines décennies- par la machine, et notamment par

les « lecteurs » , les scanners..

Mais dans une optique chrétienne, on l’a vu,  lire c’est faire revivre ce qui était

mort/ Or, il nous apparait que la machine est par excellence l’ »être » que l’on peut

réparer et c’est ce qui la distingue de l’Homme. Comme dirait Camus, la mort

marque le destin des hommes. En ce sens, toute idée de résurrection a pour nous

des résonances technologiques  qui préfigurent un monde complétement mécanisé.

 

 

 

 

 

 

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La philosophie de l’égalité des sexes et l’esprit de la Révolution

Posté par nofim le 20 novembre 2014

La Nuit du 4 août 1789  et  la naissance du féminisme moderne : la Vindication

de Mary Wollstonecraft (1792)

par  Jacques Halbronn

Une des avocates les plus remarquables de l’égalité des droits de l’homme et de

la femme  semble avoir été  l’Anglaise Mary Wollstoncraft

et sa  Vindication of the Rights of Woman, Londres, 1792 (BNF R 24000) dont l’ouvrage est dédié

à Talleyrand, au lendemain de la promulgation de la « Constitution »

. On y lit dans la préface à Taleyrand  (cf trad Marie-France Cachin,  Payot 1976)

quelques points qui serviront de base à une réflexion sur les origines du féminisme

moderne, fortement liées à la Révolution Française.

« le désir ardent de voir  la femme placée dans une position où elle puisse favoriser

au lieu de le freiner le progrès des nobles principes sur lesquels se fonde la morale »

(…) Dans ma lutte pour les droits des femmes, mon argument principal est fondé

sur le principe simple que si la femme n’est pas préparée par l’éducation à devenir

la compagne de l’homme, elle arrêtera le progrès du savoir et de la vertu (…) Si  l’on veut

inculquer à des enfants les vrais principes du patriotisme, il faut que leur mère éprouve

ce sentiment (…) L’éducation  et la situation sociale de la femme  aujourd’hui lui

interdisent de telles spéculations »

« l’idée selon laquelle chaque sexe a un caractère particulier va à l’encontre de la

morale »

« Si les femmes ne peuvent pas jouir de leurs droits légitimes, elles chercheront

en se corrompant et en corrompant les hommes à obtenir des priviléges illicites »

 » Si les droits théoriques de l’homme se pretent à la discussion et à l’explication

ceux  de la femme par analogie pourront être évalués suivant les mêmes critères »

En quoi consiste donc l’argumentation de Mary Wollstonecraft?

Nous commencerons par le point suivant:  vu que les femmes font partie de facto

de la société humaine, il convient de craindre leur faculté de nuisance, si elles ne sont

pas traitées équitablement, ce qui en fera un « frein » pour le progrès envisagé.

Un autre point tient à l’argument « analogique » et en quelque sorte symétrique, comme en

un jeu de miroirs. Ce qui vaut pour l’un vaudrait ipso facto pour l’autre. C’est ce que

nous enseignerait la « raison ».

Il convient de nous situer, pour suivre le raisonnement de l’auteur, dans l’esprit du temps

(Zeitgeist), qui vise à tout repenser -(à la façon de Descartes), à partir ex nihilo, en

quelque sorte. Autrement dit,   ne serait-il pas « logique » que du moins sur le papier

l’on posât d’entrée de jeu l’égalité, la non différence entre les sexes, comme idéal

à atteindre?

L’auteur flatte ainsi l’ego masculin en l’incitant à relever le défi de l’égalité entre hommes et

femmes alors que cette égalité a été instituée dans d’autres domaines restés si

longtemps séparés (les trois « Etats » cf la nuit du 4 Août  1789, trois ans avant

la parution de la « Vindication » (Défense).

L’idée de mettre fin à tout ce qui pourrait entraver le cours du Progrès  est

exploitée par l’auteur. On doit faire tomber les barrières de toutes sortes. Rien

ne saurait plus résister à l’empire de la Raison. On est là dans un monde de l’utopie

qui connaitra un écho chez le « socialiste » Charles Fourier, très concerné par la place des femmes dans

la société ( Théorie des Quatre Mouvements et des Destinées en général, 1808, avec

le Nouveau monde Amoureux dans les éditions suivantes)

Mary Wollstonecraft accorde la plus grande importance à l’éducation, ce qui reste

une constante du féminisme contemporain.(cf la préface à la première édition). Il faut

donc « réformer » l’esprit des femmes qui ne rêvent que d’être un objet d’adoration.

Au bout du compte, l’auteur -à propos de son « plan » -  fait la proposition suivante : « Que les hommes deviennent plus chastes

et plus honnêtes et si alors les femmes ne deviennent pas proportionnellement

plus sages, il sera clair qu’elles sont moins intelligentes que les hommes » L’auteur

préconise la mixité dans les écoles. On en revient au

véritable enjeu si ce n’est que la vraie question est celle

d’une minorité créatrice  en tout état de cause et non d’un niveau

moyen de la majorité.

Dans le corps de l’ouvrage,  l’auteur prend volontiers à parti Jean-Jacques Rousseau, qui

n’entend pas accorder aux femmes une égalité avec les hommes. Elle n’hésite pas

à évoquer les relations du philosophe avec les femmes.

Mais le mot révolution résonne de façon magique:

« Conclusions sur le progrès moral qu’on pourrait naturellement attendre d’une

révolution dans les moeurs féminines » (Ch. XIII)

Mary Wollstonecraft nous semble profondément marquée par une approche

philosophique liée à la pratique langagière. Si notre langage peut désigner un ensemble

par un seul et même terme, ne serait-ce pas, nous laisse-t-on entendre, qu’il n’y a pas

ou plus lieu de distinguer entre les éléments composant le dit ensemble.  Or, pour cet

auteur, la philosophie ne pense pas la dualité hommes-femmes et donc cette dualité

ne devrait rien à la Raison. L’auteur instrumentalise en quelque sorte notre faculté

d’abstraction pour conclure que si nous pouvons dépasser intellectuellement,

conceptuellement, les clivages, c »est que ceux-ci  n’ont pas lieu d’être. En ce sens, la

philosophie serait révolutionnaire et donc source de progrès.

 

 

 

JHB

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Conspirationisme et féminisme

Posté par nofim le 11 novembre 2014

 

La pente du féminisme vers le conspirationnisme « misogyne »

par  Jacques  Halbronn

 

A force d’entendre des femmes s’exprimer sur leur condition  et ses causes,  il nous est apparu de plus en plus évident

que leurs discours s’inscrivait dans une rhétorique conspirationniste mais aussi que sa praxis était susceptible de tendre vers

une solution  totalitariste. Il y a là une forme de paranoïa contagieuse qui pourrait être qualifiée d’épidémie. Est-ce que le sort des femmes ne s’expliquerait pas par  un complot « misogyne » et la récurrence  incantatoire de ce terme est chargée d’une forte

portée  supposée d’élucidation.

En effet,  à partir du moment où l’on  laisse entendre que les femmes seraient les victimes d’une sorte de complot les empêchant

de figurer à la première place dans l’Histoire des cultures, des sciences, des techniques etc, on se rend compte que les femmes sont

de plus en plus tentées par ce type d’explication « sociologique ». Dès lors,  elles pensent que la société peut imposer une nouvelle

grille, à coup notamment de textes de lois. Le salut viendrait de la répression étatique, donc d’en haut.

Ce processus de conspirationnisme et de totalitarisme

s’accompagne inévitablement d’un certain prophétisme,

d’une projection dans le futur : des lendemains de revanche

pour les femmes qui peuvent se greffer sur des

signifiants astrologiques comme les ères précessionnelles.

(cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros

1979, )

Mais jusqu’à présent, à notre connaissance, on n’avait

pas signalé la dimension prophetico-conspirationniste du discours

féminin actuellement dominant.(cf Stéphane François  Des mondes à la dérive. réflexions sur les liens entre l’ésotérisme et l’extreme droite, ed de la Hutte 2012 qui néglige  totalement le conspirationnisme au prisme du fémininsme)

Mais l’on peut aussi développer un discours qui présente

les femmes comme conspirant contre la présente

Humanité  en cultivant une certaine forme de détestation

dont on ne saurait exagérer l’ampleur et ses effets

pour les prochaines décades.

On peut craindre la tentation de la traitrise. Il faudrait

réfléchir sur le  profil  des populations vouées à passer à l’ennemi.

Nous pensons tout particulièrement aux machines qui

pourraient trouver dans les femmes un allié, le moment

venu et l’on peut en tout cas envisager une science-

fiction inspirée par un scénario somme toute assez

probable.

La collusion future entre les femmes et les machines nous semble

concevable à plus d’un titre:

-d’une part, parce que les femmes ont été remplacées

par des machines ou si l’on préfére parce que les machines

ont pris la place des femmes ou en sont le prolongement.

Des tâches encore dévolues aux femmes le seront de moins

en moins à l’avenir pour tout ce qui concerne la « lecture »

sonore des textes, y compris des partitions. Ce sera une

révolution aussi inévitable que le passage du cinéma

muet au parlant (1930). L’essor des machines est la cause

même des revendications féminines d’égalité avec les

hommes à l’instar de l’exode rural qui provoque un reflux

vers les villes

- d’autre part, parce que la société idéale voulue par

les femmes et ceux qui les manipulent et les

instrumentalisent est une société non plus de l’être mais

de l’avoir. Dans l’esprit des femmes, ce qui a seul le droit

de nous différencier, ce sont les choses, les objets, les

outils dont nous disposons.  Et cela pourrait en quelque

sorte faire l’objet d’une loterie. Cela implique d’ailleurs

des cloisonnements lesquels sont fonction de ce pour

quoi nous serions préposés. Au fond les femmes sont

d’ores et déjà persuadées que la machine est  l’avenir

de l’homme, et qu’elle mettra ainsi fin  à la domination

masculine..

On notera que sous couvert d’universalité, d’universalisme – et la philosophie a bon dos en la matière-

on légitime un certain déni du réel avec ce qu’il peut comporter de différences, de clivages,

à commencer par celui des sexes. Une forme d’antisémitisme consiste notamment à nier ce qui est spécifique

aux juifs tout comme un autre type d’antisémitisme vise au contraire à les stigmatiser (cf notre étude

Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002, sur  ce sujet, cf sur Jan Van Helsing,  Stéphane François  et Emmanuel Kreis, Le complot cosmique. Théorie du complot; OVNIS, théosophie et extrémisme politique, Milan, Arché,  2012,, pp. 49 et seq)

Le féminisme sous- tend et se nourrit de prophétisme: on nous annonce une montée en puissance des femme vers la parité, tout comme

dans les années 60, l’astrologue andré Barbault annonçait que l’URSS aurait le même poids économique que les USA.(La crise

mondiale de 1965. Ed Albin Michel) Le futur est un signifiant que l’on associe ainsi avec l’avénement, la reléve des femmes comme moteur de  civilisation, prenant la place des hommes qui auraient lamentablement échoué.

On signalera que ce n’est peut être pas par hasard que le

féminisme se soit fortement développé aux USA, pays

qui est spécialement perméable au conspirationnisme

(cf  Nicolas  Chevassus-au-Louis,  Théories du

complot. On nous chache tout, on nous dit rien,  Ed First 2014)

 

( pp 111  et seq)

 

 

 

 

 

 

JHB

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La Russie, son influence néfaste en Europe aux XXe-XXIe siècles.

Posté par nofim le 3 novembre 2014

La Russie, mauvais  génie  de l’Europe  moderne.

(1905-2014)

par Jacques Halbronn

 

Nous avons publié en 2002 un ouvrage (Ed Ramkat) qui touche à la Russie (Le sionisme et ses

avatars au tournant du XXe siècle) en ce qu’il traite notamment des Protocoles des Sages de Sion lesquels nous sont connus d’abord dans la langue russe, même s’ils sont inspirés de textes rédigés en français notamment.

On sait que les Protocoles ont été le vecteur d’une nouvelle forme de judéophobie. Mais par ailleurs, les

persécutions qu’ont subi les Juifs dès la fin du XIXe siècle auront certainement contribué à l’essor du

sionisme et encouragé la recherche de solutions d’accueil des Juifs dans une nouvelle « terre », étant donné

que leur arrivé dans d’autres lieux où vivaient des Juifs pouvait déjà en soi accroitre les tensions entre eux

et le reste de la société ( les « non-Juifs »). Herzl pensait surtout aux Juifs russes quand il rédigea son

Etat Juif et qu’il  prit la tête du mouvement sioniste, notamment par l’organisation à partir de celui de Bâle en 1997 de congrès.

A partir de 1905, les Protocoles sont publiés et  traduits du russe  en tchèque et en allemand dès 1909. C’est aussi en 1905 la guerre russo-japonaise qui conduit le Japon à monter en puissance, ce qui en fera trente ans plus tard l’allié de l’Allemagne et de l’Italie (Axe)

Mais on ne saurait ignorer la responsabilité de la Russie  tsariste  en 1914 et de l’URSS de Staline en 1939

dans le déclenchement des deux grands  conflits « mondiaux ».

En 1914, c »est le soutien à la Serbie contre l’Autriche Hongrie, à la suite de l’attentat de Sarajevo, qui provoquera une réaction en chaîne

du fait du mécanisme des alliances  En 1917, les Russes renonceront à la poursuite des combats, à la suite de la Révolution d’Octobre qui

renverse le « tsar de toutes les Russies ».

. En 1939, c’est le pacte germano-soviétique et l’invasion de la Pologne  qui en découle qui conduit la France à  déclarer la guerre à l’Allemagne.

On sait ce qu’aura été le stalisnime avec ses goulags et cette Guerre  Froide marquée par la menace nuclaire.  L’Allemagne est divisée en deux.  Le rideau de fer tombe sur l’Europe..

En 1947, l’URSS permet par son vote et celui de ses satellites de faire voter la partition de la Palestine et la création d’un Etat Juif. par résolution de l’Assemblée Générale.

En 1956, les Russes menacent la France et l’angleterre de frappes nucléaires s’ils ne se désengagent pas du Canal de Suez. (expédition à laquelel Israël est partie prenante)  En 1962, Krouchtchev est sur le point de déclencher un affrontement avec les Etats Unis avec la crise de Cuba, où des missiles soviétiques ont été installés.

En 1968, le « printemps de Prague » (Dubcek) est étouffé par les troupes du Pacte de Varsovie.

En 1989,   le « mur de Berlin » tombe et bientôt l’URSS va se décomposer. Mais la Russie ne renonce pas- au  XXIe siècle, à reconstituer son Empire: ce sont les incidents de Géorgie, puis de Crimée reprise à l’Ukraine (2013) sous Poutine.

On peut penser que sans les diverses initiatives de la Russie depui un siècle et plus,  l’Europe n’aurait pas eu à subir toutes les épreuves

que l’on connait.

 

 

 

JHB

03 11  14

 

 

 

 

 

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Jean Sendy et sa lecture de la Bible

Posté par nofim le 30 octobre 2014

 

Les extra-terrestres dans l’Histoire de l’Humanité. Autour de  l’oeuvre de Jean Sendy

par  Jacques  Halbronn

 

Nous avons connu Jean Sendy (né en 1910), peu avant sa mort. Il devait normalement intervenir en septembre 1977 au Congrès que j’avais organisé (avec la revue L’autre Monde de Roger Faloci) au FIAP, à Paris mais son décé intervint dans les semaines qui précédérent  (cf La Nouvelle Ere du Verseau. Ed Albatros-Autre Monde  1979) On notera que  Sendy avait publié en 1968  » La lune clé de la Bible » et que 8 ans

plus tard nous avions publié « Clefs pour l’Astrologie ».

L’approche que nou développons actuellement quant aux origines de l’Astrologie nous apparait comme

marquée par l’empreinte de la pensée de Sendy, par ailleurs connu comme traducteur de l’anglais en français

mais aussi spécialisé dans le sous-titrage des films anglo-saxons en français .C’est donc un moment propice pour que nous relisions ses livres qui s’articulent sur le texte de la Genése.

La Lune clef de la Bible, Les temps messianiques, L’ère du verseau, Les cahiers de cours de Moïse. Ces dieux qui firent le ciel et la terre,  Nous autres, gens du Moyen Age (tous réédités dans la collection « J’ai Lu »., dans les années soixante.

La thèse que nous soutenons, en effet, c’est que l’astrologie serait en fait le résultat d’une intervention

d’en haut par des « extra-terrestres » (Sendy parle de cosmonautes appelés Elohim(un pluriel en hébreu)

dans le texte biblique)   qui auraient institué le pouvoir d’une caste dirigeante, obéissant à certains signaux célestes, générant un processus cyclique.

L’astrologie ne serait ainsi nullement le fait d’une Science mais d’une technologie  très avancée, même pour notre époque actuelle. Dans l’Inconscient Collectif de l’Humanité, l’astrologie serait perçue comme la marque et la trace d’une telle intervention colonisatrice, survenue il y a de nombreux millénaires. Sendy parle d’une « colonisation de la Terre par des Anges venus du Ciel »

Nos travaux mettent en évidence cette astrologie

qui n’a pas grand chose à voir avec l’astrologie telle qu’elle se présente de nos jours dans une certaine

littérature.  En fait, cette grille permet à la fois de mieux comprendre et l’astrologie et le Livre de la Génése

(en tête du Pentateuque, les 5 livres (Houmash ). On  notera que Sendy se sert de la  précession des

équinoxes et de sa connaissance ancienne pour y voir la preuve d’une intervention d’en haut.

/ Or, c’est l’existence même de l’astrologie qui vient, selon nous, valider l’oeuvre de Sendy. On notera que les  textes de Sendy encadrent l’arrivée des hommes sur la Lune durant l’Eté 1969 tant et si bien qu’il annonçait que l’on ne tarderait pas à découvrir des éléments  de

confirmation sur la Lune (et qu’on attend toujours, semble-t-il,  plus de 40 ans après)

Les cahiers de cours de Moïse Julliard 1963; J’ai Lu 1970

Les dieux nous sont nés. L’âge ingrat  ed Grasset 1966

La Lune Clef de la Bible (Julliard 1968, J’ai Lu 1969)

Ces dieux qui firent le ciel et la terre  Robert Laffont  1969 J’ai Lu 1979

Nous autres gens du Moyen Age, Julliard 1969

Les temps messianiques  1970 Robert Laffont J’ai Lu 1980

L’ère du Verseau,, fin de l’illusion humaniste,  1970  Robert Laffont,  J’ai Lu  198O

Les temps messianiques  Robert Laffont 1975  J’ai Lu 1980

 

L’astrologie chez Sendy

Dans « Ces dieux qui firent le ciel et la terre », Sendy  traite de l’astrologie à propos du 4e jour. Il y aborde

notamment le phénoméne de la Précession des équinoxes, qui selon lui fut révélé aux hommes bien avant qu’ils aient eu les moyens de le décrire par eux-mêmes. Les ères précessionnelles sont donc un argument

puissant aux yeux de Sendy.  Pour notre part,  la démonstration que l’on tire au regard de l’Histoire de

l’Humanité ne nous séduit pas vraiment d’autant que le symbolisme zodiacal nous apparait comme

relativement tardif.

Dans l’Ere du Verseau, Sendy enfonce le clou. Il y affirme que Moïse  » se servait certainement du

symbolisme zodiacal ». Alors que Sendy est fasciné par une astrologie du cycle lent  – une grande horloge (près de 26000 ans pour que le point vernal revienne à sa « position » sidérale d’origine), notre astrologie s’en tient  modestement à un cycle de 7 ans!

 

Abordons d’autres auteurs sur une ligne assez comparable.

Jean-Marie Durand, dans L’Homme manipulé, Ed Les 3 spirales  2003 se référe à la « haute

technologie » qui aurait permis de faire de l’Homme un être à leur image.

Erich Von Daniken  dans L’Or des dieux. donne  pour sous titre:   Les extra-terrestres parmi nous (en allemand)  Ed R. Laffont  1974

Enfin, Wiktor Stoczkowski  nous propose Des hommes et des dieux et des extraterrestres. Ethnologie

d’une croyance moderne  Ed Flammarion  1999 un discours socio-ethnologique sur les soucoupes

volantes qui  traite plus du phénoméne au présent alors que ce qui nous intéresse,  c’est surtout leur

intervention dans les temps anciens. Mais il est clair que Sendy surfait aussi, dans les années

soixante-soixante-dix  sur l’intérêt que portaient les Ufologistes à la question des autres mondes habités.

En quoi notre démarche se distingue-t-elle de celles des auteurs cités ?  Nous pensons que les

dits « extra-terrestres » ont instauré un pouvoir qui perdure jusqu’à nos jours.  Selon nos travaux, les

principaux leaders de ce monde, tout au long des siècles,  sont reliés de façon très spécifique à certaines

configurations célestes et notre humanité continue à protester contre un tel pouvoir, ce qui expliquerait

la récurrence des révolutions. En s’en prenant à ces « leaders », la « masse »  exprime en fait son rejet

de cette emprise millénaire et perçue comme étrangère. Quelque part, la Shoah serait l »expression

monstrueuse du refus de cette « greffe ».   Sendy ignorait nos travaux qui n’en étaient quand on s’est rencontré

qu’à leurs balbutiements. Toutefois, dès 1976, donc peu avant sa mort, nous avions publié Clefs pour

l’Astroogie (chez Seghers, lié à son éditeur  Robert Laffont) dans lequel nous envisagions déjà une

origine « étrangère » de l’astrologie (extra-terrestres, civilisations disparues etc). Mais nous nous

appuyions alors sur un autre volet de l’astrologie, qui n’était ni la précession des équinoxes (malgré le

Colloque et le collectif que nous avons dirigé en 1977/79) ni le cycle de  Saturne (bien que ce cycle ait déjà

été présenté dans les Clefs mais en rapport avec les équinoxes et les solstices et non avec les 4 étoiles fixe

royales dont Sendy semble tout ignorer). Ce volet qui nous fascinait, à l’époque, en ces années 70 concernait

le dispositif des « maitrises » (cf aussi Mathématiques Divinatoires, Ed Trédaniel, 1983. Préface Jean Charles

Pichon)/ Ce dispositif nous apparaissait alors comme  étant d’un niveau de complexité supérieur à ce

que l’Humanité antique aurait pu élaborer par elle-même. Nous avons renoncé depuis longtemps à un tel

argument, faut-il le préciser. Mais l’on perçoit ce qui nous rapproche de Sendy, à savoir la tentative

de prouver que l’Humanité actuelle a dépendu d’une intervention extérieure et c’est dans ce sens

que Sendy sous-titrait son ‘Ere du Verseau »,  « fin de l’illusion humaniste ». ‘(1970, in Collection  Les Enigmes de l’Univers, Laffont)

Ce qui nous distingue de Sendy, c’est qu’il s’appuie sur le fait que les « humains », les « terrestres » ne

pouvaient connaitre telle ou telle donnée scientifique comme la précession des équinoxes. Nous mêmes

avec notre argument « structuraliste » à propos de la sophistication de la théorie des « domiciles » des

planétes (en anglais rulerships) nous n’en étions pas encore à envisager que l’Humanité elle-même, dans son

mode de fonctionnement ou du moins quant à ses leaders et au processus cyclique qui était le leur,

aurait été le résultat de cette colonisation, du fait d’une bio-technologie très avancée. Cela dit, la Bible

nous apparaissait comme impliquant, en tout état de cause, une telle grille de lecture.

 

 

 

 

 

 

 

JHB

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Patrice Guinard et l’anti-astrologie

Posté par nofim le 29 octobre 2014

Au sujet de la « Relation d’une pérégrination en anti-astrologie » (Patrice Guinard) -1996-1997

par  Jacques  Halbronn

Dans la revue trimestrielle  L’Astrologue, dirigée par André Barbault,  Patrice Guinard publia en feuilleton, sur six numéros (113 -118) un  texte consacré à l’anti-astrologie. On notera que dans les numéros 114 et 115 son article était  carrément en tête avant même tout éditorial. On s’interrogera sur ce qui occasionna un tel

phénoméne. On notera que dans ce travail érudit, qui parait ainsi à partir du début de l’année 196,

Guinard fait appel à des ouvrages qu’il a pu consulter à la

Bibliotheca Astrologica dont il fut un fidéle usager. On citera notamment parmi les ouvrages qui lui furent

fournis par cet établisssement que nous avons fondé en 1972 :  Gassendi, Jean-Baptiste Morin, Eustache Le Noble,  Tinélis-Castelet, Moody, Condren, Marin Mersenne etc

Mais notre nom ne figure nulle part au sein d’un tel ensemble et à aucun titrr. En 1993, Guinard avait soutenu à l’Universite Paris I Sorbonne une thèse de philosophie consacrée à l’astrologie (sous la direction de F. Bonnardel, Max Lejbowicz faisait partie du jury) Guinard explique le déclin de l’Astrologie au moyen de conjonctions planétaires (cf  n° 114 p. 2  note 7)

A cette occasion, Patrice  Guinard annonce dans la dernière livraison (n° 118)   » qu’un centre de recherche  en astrologie (techniques, interprétation, traductions, histoire culturelle, métaphysique) devrait être mis en place courant 1998″  Il signe ce dernier article « Dr H.  Patrice Guinard ». Cela donnera le CURA en 1999. Le’ Manifeste’ de   Guinard connaitra un certain succés et fin 2000 nous organisames ensemble le dernier Congrès astrologique du deuxiéme millénaire.(cf les

Actes sur le site du CURA) Sera mis en ligne sur le site en question notre CATAF.

Revenons sur certains arguments

n° 114 p. 3  La précession des équinoxes et le zodiaque

« Les obscurantistes qui utilisent l’argument selon lequel la signification symbolique du signe serait lié »e

à l’époque où la constellation a été pour la première fois circonscrite  ignorent (…) que l’essentiel du

contenu sémantique des signes n’a été élaboré qu’assez tardivement, dans les milieux hermétiques

gréco-égyptiens des premiers siècles avant  l’ère chrétienne à l’époque précisément où signes et

constellations coincidaient »

Ce que semble ignorer toutefois P. Guinard, c »est  la genése même du zodiaque. Il semble qu’il adhère à

l’idée d’un zodiaque  calqué sur le cycle des saisons. et qui ne subit donc pas les effets de la précession

des équinoxes dès lors qu’il est chaque fois recalculé à partir du 0° Bélier. Or, nous avons montré

qu’en ce qui concerne les signes fixes, ceux-ci  sont associés aux saisons d’une certaine époque, ce qui nous reméne 12000 ans en arrière. Contrairement à ce que semble croire Guinard, il n’est nullement évident

d’associer le taureau au printemps et le symbolisme zodiacal n’est pas d’une seule pièce.

 »

sur Gauquelin p. 9:

« Si la « courbe Gauquelin » n »‘est « vérifiée » que pour quatre ou cinq planétes, ce n’est pas qu’elles

auraient une « influence » qui ferait défaut aux autres mais plus certainement que la méthode est

inadéquate à son objet »

Guinard semble contrarié par le fait que Gauquelin ne trouve pas de résultat au delà de Saturne alors

que cela devrait être plutôt rassurant. Comment Gauquelin aurait-il pu trouver des résultats pour

des planétes invisibles à l’oeul nu? On notera d’ailleurs que ces statistiques  ne viennent pas confirmer

Mercure, car trop proche du Soleil. Les travaux de Gauquelin nous apparaissent comme un garde-fou

quant à la tentation du tout astronomique.

 

n° 118  Le thème de conception P 42

« Le système nerveux et les mécanismes de réception  et d’intégration des rythmes planétaires  ne sont pas

formés à la conception et  ce n’est qu’à la naissance que se déclenchent les fonctions nouvelles notamment

la respiration pulmonaire qui libèrent l’enfant de la matrice maternelle »

Toutefois, il n’en reste pas moins qu’il ne sert à rien de prévoir ce qui est déjà connu. A quoi bon décrire à quoi ressemblera l’enfant s’il est déjà né? Nous pensons que l’astrologie en question est axée sur l’enfance et ne fait sens qu’avant la naissance et dans les jours qui suivent la naissance. L’astrologie n’avait  pas vocation

à nous dire ce que l’on savait déjà par ailleurs.

Etonamment, Guinard  pose carrément le  fait que nous disposerions de mécanismes d’intégration des

rythmes planétaires.

Les maîtrises   n° 118  p. 43

« La théorie des  Maîtrises n’illustre pas de simples correspondances sémantiques entre signes zodiacaux

et planétes : elle est la théorie  unifiante de l’astrologie en tant que les structures  zodiacales; planétaire, et

ausso  sectorielle sont des différenciations d’une même matrice archétypale »

L’approche de guinard est délibérément synchronique. Elle considére que le savoir astrologique tel qu’il nous

est parvenu ne  fait qu’un et a toujours existé tel quel. En réalité, cette unité dont parle Guinard reléve

d’ajustements syncrétiques tardifs  visant notamment à « unifier » l’astrologie autour du 12, c’est à dire des

12 lunaisons.

En fait, Guinard semble croire que les maitrises concernent dès le départ les planétes alors que cela ne

concerne que les divinités, comme cela ressort de l’étude de l’Astronomicon de Manilius. Ce n’est que dans un deuxiéme temps, que s’est produit une planétarisation des dieux associés aux signes zodiacaux.

 

les points fictifs  n°118 p. 43

HG

« En  acceptant des pratiques utilisant des points fictifs (noeuds lunaires, parts, mi-points, planétes

hypothétiques,) ainsi que des étoiles fixes, cométes et éclipsdes, l’astrologue oublie souvent que le

modéle impliqué doit respecter une triple exigence: l’adéquation des facteurs à la réalité physique et

astronomique, la nécessité de leur périodicité, laquelle conditionne  leur intégration par l’organisme, la cohérence de l’ensemble et l’absence de redondance des opérateurs envisagés. Le thème est assez

complxes pour qu’il soit nécessaire d’en rajouter »

JH  Guinard défend l’idée du « thème » incluant tous les astres du systéme solaire. Nous pensons qu’il n’y

a aucune obligation à ce faire et que l’astrologie ne fait qu’instrumentaliser les données astronomiques

selon les besoins organisationnels dont elle a la charge. Quant à évacuer les étoiles fixes, c’est là une

erreur de première grandeur à condition de ne pas confondre la question des étoiles et celle des

constellations. Il semble en effet que l’astrologie se soit initialement organisée autour de la relation

des planétes aux étoiles fixes, ce qui transposait  le rapport de la Lune au Soleil.  Guinard ne parvient pas

à distinguer la question des étoiles de celle des constellations.(cf  n° 114, p. 5).  « Les  étoiles sidéralistes

accroisssent, dit-il,  inutilement  le désordre au sein de l’astrologie et sont aussi les plus exposés à

l’argumentation insidieuse des scientistes pour qui elles  se présentent comme une aubaine ». Guinard

semble ignorer notamment le dispositif des 4 Etoiles fixes « royales » qui permet de baliser le cours d’une

planéte. Guinard détourne ainsi les astrologues du XXIe siècle de la voie la plus saine à suivre et qui ne

dépend aucunement de la précession des équinoxes si ce n’est que l’on doit tenir compte du fait que

les éphémérides actuelleement disponibles situent les planétes selon le systéme « tropical ».

 

On chercherait vainement chez Guinard une quelconque tentative pour déterminer l’objet de l’astrologie.

Il semble qu’il veuille expliquer tout l’humain au moyen du systéme solaire prise comme globalité, à

l’instar de son maître Jean-Pierre Nicola (RET).   Il apparait que l’avenir de l’astrologie passe par

une focalisation sur le domaine propre qui est le sien et qui ne saurait faire double emploi avec d’autres

domaines.

Etonamment, Guinard disqualifie les astronomes  (L’Astrolouie n°114 p. 1) quant à leur compétence à traiter

de l’astrologie mais en même temps il leur donne tout pouvoir quant à la description des outils

planétaires dont l’astrologie serait censée se servir, à savoir  notamment les planétes au delà de

Saturne dont Guinard ne voit pas d’inconvévient à charger la dite astrologie alors que ces astres

étaient invisibles et inconnus de l’Antiquité. C’est pourquoi Guinard insiste sur le fait que l’astrologie

n’est pas un savoir figé. L’approche de Guinard n’accorde aucune importance au fait que ce sont les hommes qui ont fabriqué l’astrologie en  n’en retenant que ce qui leur semblait utile. Croire que des astres

inconnus puissent agir sur nous, c’est  priver l’astrologie de son droit de regard sur ce qu’elle prend ou ne

prend pas de l’astronomie. C’est défendre la thèse selon laquelle les astres agissent sur nous à notre insu.

 

Le rejet du « dualisme » (n°  114 p.8)

« La méthode dualiste (est) en contradiction  absolue avec la logique plurielle de l’astrologie. » Guinard

rejette « une relation binaire,  bijective, qui est censée faire correspondre la série des facteurs

astrologiques à la grille empirique ».  L’astrologie aurait selon Guinard vocation  « à éveiller l’esprit à

des distinctions  non- dualistes »

Autrement dit selon Guinard, c »est peine perdue que de tenter da valider l’astrologie au prisme de ce

que l’on peut observer dans le monde. Il en fait une sorte d’objet non identifié qui planerait sur le monde.

Le non dualisme,c’est notamment le refus de prendre en compte la « dualité » hommes- femmes en

lui substituant le thème natal, la division en 12, les planétes qui sont une sorte de fuite en avant

par rapport  justement au dualisme. Guinard n’hésite pas à déclarer (Astrologue n°114 p. 7)  « L’astrologie

n’a pas à être « prouvée » parce qu’elle n’a aucun besoin de justification extérieure pour exister »

Guinard s’en prend aux statistiques astrologiques qu’il aurait tendance à assimiler à de l’anti-astrologie

ne serait-ce que parce qu’elles en délimitent le champ : « Le choix de la notion de « catégorie

professionnelle » est  hasardeux : la consécration sociale ne saurait être considérée comme le seul

critère de référence d’une tendance potentielle. Par ailleurs, qui est musicien? Le compositeur, l’interprète, ou le mélomane? (…) Le choix d’une profession dépend de nombreux facteurs autres qu’astrologiques »

Mais dans ce cas,  est-ce à dire que Guinard réfute par avance la « validité » des  résultats Gauquelin? Il se

comporte ce faisant comme tout anti-astrologue qui nous explique que l’astrologie ne peut « marcher », a priori.

 

Un certain antisémitisme (n°115 p. 1-2, note 2)

« Les juifs (dixit  Nieztsche dans l’Antéchrist) « se sont transformés  en  vivante antithèse  des

conditions naturelles. Ils ont successivement retourné de manière irrémédiable la religion, le culte, la

morale, l’histoire, la psychologie en l’exact opposé de leurs valeurs naturelles »  et plus loin  Guinard de citer

complaisamment : » Le symbolisme du christianisme repose sur le symbolisme judaïque qui avait déjà

dissous toute la réalité en une non-nature et une irréalité sainte ». Au fond, à entendre Guinard,

l’astrophobie serait d’inspiration judéo-chrétienne, ce qui justifierait, en retour, une certaine

judéophobie. (cf Richard Noll. Jung le Christ Aryen, Les secrets d’une vie, Plon 1999). On pourrait au demeurant s’interroger autour d’un paralléle entre judaïsme et astrologie, du fait d’une mise en cause qui

s’est perpétuée,dans les deux cas, depuis l’Antiquité.

 

 

 

L’astromantie  L’Astrologue n° 115 p. 4

« Les adversaires de l’astrologie (…) ont poussé l’astrologie à la prédiction et pu ainsi  s’attaquer plus

aisément à cet ersatz astromantique qui n’est pas de l’astrologie »

JH On saisit mal où Guinard place la ligne de démarcation entre astrologie et astromancie. A quoi sert

donc tout l’arsenal astrologique que Guinard entend préserver? Celui-ci reconnait in finé (n°118,  pp. 44-45)) que l’anti-astrologie est en deça d’un certain réformisme astrologique qui ne ménage guère l’astrologie.

Guinard nous apparait comme un tenant  du thème astral. C’est là pour lui un postulat que tout

astrologue se doit d’accepter et d’assumer. Or, il est tout à fait possible de penser une astrologie qui ne se fonde

pas sur un tel dispositif, à savoir la « carte du ciel » pour un instant T, ce qui nous semble caractériser

précisément cette « astromancie » – ce qui en fait une généthliomancie- dont il ne cesse de vouloir se

démarquer.

L’astrologie a du notamment relever le défi de l’astronomie galiléenne qui ouvrait la porte à la découverte

de nouveaux  corps célestes. « Le Septénaire des Anciens s’est fissuré » Il est intéressant de noter que

précisément les astrologues se sont rendus aux arguments des astroscéptiques comme  Alexandre

Tinélis (Le Messager Céleste 1681) en se décidant à intégrer au fur et à mesure les nouvelles découvertes.

Guinard écrit avant le déclassement de Pluton, dix ans plus tard, qui montre à quel point une telle stratégie fait probléme.

Notons que le texte de guinard  a pu inspirer Elizbeth Teissier qui soutiendra peu après , elle aussi, une thèse en Sorbonne en 2001 consacré notamment à la fascination et au rejet de l’Astrologie  (Plon). Guinard notamment s’interroger sur les raisons du « rejet » de l’astrologie (L’Astrologue,  n°115  1996 p. 1), il entend « tenter  de comprendre les véritables enjeux de son rejet » .

Guinard a-t-il vraiment explicité les raisons d’une telle ambivalence? Selon nous, l’astrologie serait

associée à un traumatisme très ancien qu’aurait vécu l’Humanité du fait d’une emprise qui pourrait bien être

d’origine extra-terrestre, comme l’indiquerait une certaine lecture de la Bible (cf  l’oeuvre de Jean Sendy) d’où le recours à une technologie très avancée qui aurait seule permis à l’astrologie

d’exister. Contrairement à ce que laisse entendre Guinard,  l’astrologie serait le fruit de la Technique

plutôt que de la Science. Ces « dieux » venus d’ailleurs auraient ainsi instauré des « guides », des « gouverneurs »

obéissant à certains signaux cosmiques. On pense aux accords entre Pluton et Cérés se répartissant

le temps à parts égales. Ce serait le rejet de cette présence « étrangère » qui serait en fait à la base

de ce phénoméne de rejet.

 

JHB

30. 10 14

 

Publié dans ASTROLOGIE, Culture, divination, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, NOSTRADAMUS, prophétisme | Pas de Commentaire »

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