La vaisselle intérieure

Posté par nofim le 26 mai 2013

Les femmes et la difficile lessive intérieure
Par  Jacques  Halbronn
 
Il est remarquable de devoir noter à quel point les femmes sont vigilantes quant à la propreté extérieure et beaucoup moins au regard de la propreté intérieure et vice versa. C’est certainement là une pomme de discorde dans la « guerre des sexes ». On peut penser que les séances de psychothérapie contribuent à un certain « nettoyage ». du monde intérieur.
Mais l’on peut aussi  remarquer à quel point les femmes ont du mal à se maîtriser.  On ne cesse de nous parler de choses dont on a « envie » ou « pas envie » comme si ces envies ou non envies étaient incompressibles. Mais est ce que celui qui a des problèmes avec ses « envies » est prêt à reconnaitre qu’il ne parvient  à faire le ménage en lui-même ? Il semble que l’on n’en soit plus là et que la saleté intérieure soit devenue légitime. On a fait, une fois de plus, de nécessité vertu.
En fait, c’est avant tout un problème énergétique. De même, ne pas se laver extérieurement peut venir d’une absence d’équipement approprié. Est-il, au demeurant, plus facile de procéder à une vaisselle, à une lessive extérieures qu’intérieures ? On aura compris que l’outillage n’est pas du tout le même dans les deux cas de figure. Dans le cas interne, c’est un outillage interne qui s’impose et dans le cas externe, un outillage externe et dans le premier cas, la machine n’a pas droit de cité pas plus que la main qui en est le vecteur le plus courant.
De même qu’il faut dépenser de l’énergie pour récurer, pour nettoyer des objets, des corps, il en faut pour  laver  l’intérieur de notre psychisme. Ne pas faire quelque chose peut prendre beaucoup plus d’énergie que de la faire. La tentation est souvent plus dans le faire que dans le non faire. Celui ou celle qui ne peuvent oublier, pardonner reconnaissent par-là la difficulté à procéder au nettoyage interne. C’est plus fort qu’eux. Ils n’y arrivent pas. Et comme on l’a souvent signalé,  ce qui au départ est un pis-aller auquel on tend à se résigner va devenir une valeur.  Et pourquoi faudrait-il oublier, pardonner, après tout ? demande-t-on. C’est trop facile.  Parallèlement, on peut imaginer des gens déclarer qu’ils n’ont pas à se laver, que c’est très bien ainsi.  Qu’est ce qui est pire ?
Le problème, c’est que la saleté extérieure peut s’enlever en très peu  de temps avec du savon, du détergeant, du désinfectant. Mais quid de la saleté intérieure ? Je peux nettoyer quelqu’un  extérieurement sans qu’il donne son accord ou en tout cas sans qu’il y participe activement. Or, le nettoyage interne est une toute autre affaire même si l’on peut  déjà commencer par réguler le mode d’alimentation et le mode d’expression langagière, autant d’activités qui passent par la bouche (cf. nos textes sur ce sujet, sous le titre de « stomatologie » (stoma, en grec, la bouche), sur le site grande-conjonction.org). Il faut faire intervenir ce que nous avons appelé le « toucher intérieur » qui permet de frotter, de gommer,  de faire disparaitre les « taches », les souillures.
Or, on aura remarqué à quel point les femmes se plaignent d’être hantées par des souvenirs qui se sont comme incrustés dans leur mental  et dont elles ne parviennent pas à faire le deuil. C’est d’ailleurs la somme, l’accumulation de toutes ces données qui constituent en quelque sorte leur « être » comme si l’abandon de ces « marques » jugées peu ou prou indélébiles, les conduirait au vide.  Ces souvenirs joueraient le rôle de lest.
Cette difficulté à  se nettoyer intérieurement  pourrait signifier, selon nous, que les femmes sont plus à leur aise avec le monde extérieur et restent assez étrangères à  leur monde intérieur. Ce propos peut sembler paradoxal : mais l’on sait que l’on est victime de ce que l’on ne maîtrise pas. C’est parce que leur monde intérieur leur est étranger qu’il pèse si fortement sur elles et vice versa : plus je suis en prise sur mon monde intérieur et moins je dépends de lui. On  dit souvent que les hommes ne souffrent pas tant que cela. Cela tient au fait qu’ils savent mieux que les femmes neutraliser les éléments intrusifs dans leur esprit. Ils savent mieux les filtrer et les exfiltrer. Un homme qui a beaucoup de mal à oublier une injure, un tort, révélé ainsi un manque de contrôle et l’on peut penser que les homosexuels hommes  ont plus de mal que les autres à ne pas se laisser envahir par des pensées parasitaires, par des envies. Avant donc de conclure que les hommes et les femmes sont interchangeables quant à leur activité socioprofessionnelle, il serait bon d’avoir des idées un peu plus structurées sur ce qui les distingue et sur ce que cela implique.  C’est ainsi que nous pensons que notre cerveau a mieux à faire que de ressasser des souvenirs et qu’on l’épuise ce faisant, ce qui se fait aux dépens d’une véritable réflexion sur le monde et peut être qualifié de gaspillage d’énergie psychique et nerveuse.
JHB
23. 05.13

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Les deux sensorialités: interne et externe‏

Posté par nofim le 17 mai 2013

Pour une sensorialité interne face  à une sensorialité externe
Par  Jacques Halbronn
 
Les thèses de Chomsky sur le fait que nous devons avoir dans notre cerveau des facultés qui  sous –tendent l’apprentissage du langage ont fait leur chemin (cf.  S. Pinker, L’instinct du langage,  Ed Odile Jacob, 1999)   Selon nous,  nous ne ferions que relier les mots que nous acquerrons à notre structure mentale et non l’inverse. Cela vient conforter notre propre système selon lequel  il  existe une sensorialité organique, interne qui serait le pendant de la sensorialité externe, celle notamment qui passe par les mains sans lesquelles disait un philosophe grec antique, nous ne penserions pas.(cf. nos textes sur le « toucher » interne).
Dans les travaux de linguistique que nous avons produits (cf. notre article dans la Revue Française d’Histoire du Livre, année 2011), nous avons voulu montrer à quel point les langues, à la base, obéissent à une certaine économie de moyens, ce qui peut surprendre quand on observe la quantité de mots qui constituent ce qu’on appelle  une langue, quelle qu’elle soit.
Nous pensons, en effet,  qu’il faut partir de langues  qui ont su maintenir leur cohérence non pas au niveau du signifié mais des signifiants. En   effet,  quitte à  simplifier quelque peu, le signifié  ne repose sur rien de tangible (on est en face de synonymes, c’est-à-dire de mots dont on nous dit qu’ils signifient, en dépit du fait qu’ils ne se ressemblent guère,  peu ou prou la même chose, ce qui n’est pas très sain pour notre cerveau)  alors que le signifiant  a une dimension visuelle. En ce sens, le français est une langue plus satisfaisante que l’anglais qui flirte constamment avec l’ambiguïté, du fait notamment de ses emprunts  au français qui, à force,  l’auront déboussolée.
Selon nous, plus une langue a su garder de sa structure de base (à savoir quelques racines qui sont agrémentés de préfixes, qui ne sont au  départ que des préposition, et de divers suffixes marquant  le nombre, le genre mais aussi qui articulent conjugaison et déclinaison, plus elle est en phase avec notre cerveau, avec notre organe de pensée. C’est là tout l’enjeu de la morphosémantique si l’on admet que nous savons penser avant de parler et que nous pouvons intégrer à notre pensée toute langue par un processus d’association que l’on pourrait qualifier de collage.
Mais pour qu’il y ait collage (copié-collé), il faut que nous disposions des outils nécessaires, non pas en externe mais en interne, ce qui nous renvoie à notre thèse dite du toucher interne, une sorte de « main » qui nous aide à appuyer sur la bonne « touche ».. Avec cette « main » nous pouvons  relier  mais nous pouvons aussi effacer, par exemple gommer un souvenir de notre mémoire. L’amnésie est quand quelque chose s’est effacé.
On peut penser que nous pouvons penser en silence, dans notre tête par un procédé qui pourrait consister en vibrations, dont la musique serait une expression quelque peu extériorisée mais  néanmoins non verbale. Quand on aime ou on n’aime pas quelque chose, on n’a pas besoin de mots. Souvent le langage  introduit  une sophistication inutile.  Le langage ne serait qu’un mode de communication entre l’inconscient et le conscient. Mais il ne fait sens que par rapport  à ce que nous avons appelé le cerveau externe, c’est-à-dire le groupe. Quand on pense/  réfléchit  seul avec soi-même, a-t-on réellement besoin du langage ? Des travaux (cf. S. Pinker, op. cit) ont montré que  nous étions capables de remodeler grammaticalement une langue  lacunaire à partir d’exigences intérieures et innées ou du moins  constituées dans un passé immémorial de l’Humanité.
Il s’agit donc de repenser le paradigme sensoriel par trop axé sur l’externe. Qui pense à des processus internes  quand il est question des sens et des organes afférents ?  On ne sait certes pas grand-chose des organes sensoriels internes mais sans eux, on ne serait pas en mesure de produire des sons et l’on ne maitriserait pas son mental et donc ce qui se passe en nous.  Le Surmoi freudien pourrait correspondre à une certaine aptitude sensorielle à corriger nos pulsions, à les refouler de par notre volonté.  Le processus du pardon qui passe par un certain atténuement du ressenti exige un certain « toucher » intérieur.  Quand ce toucher fait défaut, la personne reste indéfiniment avec la trace de l’acte incriminé, elle ne parvient pas à se laver à l’intérieur de certaines souillures comme elle peut le faire en prenant sa douche,  à l’extérieur. Il serait notamment intéressant d’observer si les hommes et les femmes ont ou non, dans l’ensemble la même activité sensorielle interne et externe.  C’est la paille et la poutre. .Il peut y avoir une propreté de l’âme et du cœur et une propreté du corps.  Toute propreté exige  un organe, un instrument pour s’entretenir.
Nous qui pratiquons de façon intensive le sifflement, nous sommes conscients de cette sensorialité interne  - ne parle-t-on pas d’ailleurs de cordes vocales ? - qui nous a permis d’apprendre à produire à volonté des sons sans que nous sachions d’ailleurs exactement comment nous y parvenons.  En tout état de cause, l’apprentissage d’une langue donnée ne saurait se résumer à un processus externe. Personne ne nous explique comment parler. On ne peut que nous donner l’exemple.  De même quand nous sifflons,  cela déclenche chez d’autres personnes l’envie de siffler également et donc de trouver en soi les ressources appropriées.   On peut penser que lorsque  l’on dit que telle personne est « excitée », cela tient à une certaine effervescence intérieure : ne parle-t-on pas de masturbation intellectuelle ?
 
JHB
17. 05. 13

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Le cycle des énergies

Posté par nofim le 17 mai 2013

L’Astrologie conjonctionnelle sur la gouvernance.
Par  Jacques Halbronn
‘Je suis maître de moi comme de l’univers » (Cinna,   de Corneille)
La conférence de presse de François Hollande du 16 mai 2013  a comporté l’aveu que l’on ne pouvait pas plaire à tout le monde et que de toute façon la popularité n’était pas ou plus à l’ordre du jour. C’est là une posture de phase 2 au regard de l’Astrologie Conjonctionnelle. En tout état de cause,  les temps ne permettent pas d’espérer  obtenir un consensus qui est le propre de la phase 1.
Nous avons dit que la conjonction Saturne/étoiles fixes royales donnait de l’énergie et que c’est cette énergie qui permet d’unifier, de dépasser les clivages, les cloisonnements, notamment en développant le sens de l’abstraction, la faculté de généraliser.  Il s’agirait donc d’une certaine tonicité cérébrale.
On reconnaitra que lorsque nous sommes fatigués,  nous avons plus de mal à converger et à faire converger alors que lorsque nous sommes plus en forme, des connexions nous apparaissent, nous viennent à l’esprit et nous trouvons alors des solutions permettant de concilier, de rendre compatibles des choses qui semblaient radicalement  distinctes, n’ayant, nous disait—on, « rien à voir » entre elles.. Cela vaut dans tous les domaines, du politique au scientifique.  La phase 1  unifie  (coagula, en alchimie) et la phase 2  sépare (solve, en alchimie)
Autrement dit,  la réalité des choses est très relative, elle dépend de l’acuité de notre intelligence et celle-ci obéit à un processus cyclique. En phase 2, nous sommes moins aptes à capter l’unité du monde qu’en phase 1 et nous ne trouvons pas de solution  alors qu’il y en a qui se présenteront un peu plus tard lors d’une nouvelle conjonction.
Si nous raccordons ces réflexions à celles que nous avons développé ailleurs (sur Face Book  groupe « animus/anima »), nous dirons que notre maîtrise interne  varie d’une phase à l’autre.  Nous parvenons plus ou moins bien à faire le ménage dans notre tête, à juguler nos « envies » et donc à nettoyer les objets que nous percevons, ce qui nous permet de les rapprocher, d’évacuer les différences superficielles, conjoncturelles et superficielles. L’astrologie – la vraie- a probablement quelque chose à voir avec la tonicité de notre cerveau « intérieur », à intensifier les connexions en phase de conjonction et à les réduire en phase de disjonction.
La bonne gouvernance consiste, selon nous, à  brasser un très grand nombre de données, d’acteurs, d’objets. C’est le rôle du chef. La tentation de se limiter à ce qui nous attire le plus  est un signe de faiblesse, un penchant pour la facilité, quand bien même ce que nous ferions serait astreignant par certains aspects. En ce sens, nous dirons que la phase 1 favorise la pollinisation  polygamique et mobilise, motive  des leaders  alors que la phase 2 conduit à des cloisonnements faute de connexions appropriées et serait plus féminine et féminisante, monogamique
On reconnait une situation de phase 1 au fait que certains acteurs ont, à ce moment-là, le génie, l’inspiration,  qui leur permet d’unifier ce qui semblait disparate. On est loin, alors, d’une forme de découragement phase 2 qui fait dominer le principe de plaisir sur le principe de réalité, de devoir. En phase 1, on ne lâche rien. Comme dans l’Evangile, le bon pasteur à l’œil sur toutes ses ouailles, sans exclusive, il accède ainsi à une certaine omniprésence. Rien ne lui échappe. Il est partout.
Il ne faut pas se leurrer : en phase 2,  même les esprits les plus lumineux sont en repli, ils buttent sur des obstacles qu’ils eussent franchis en d’autres temps et qu’ils franchiront à nouveau, le cas échéant, dans l’avenir, lors d’une nouvelle phase 1. Mais il est clair que ceux qui ont une grande rigueur, un fort sens du devoir maintiendront le cap même en phase 2, tiendront bon. 
Dans une civilisation  ayant la conscience astrologique, la phase 2 serait vécue comme  une nuit, un sommeil en sachant pertinemment que le jour se lèvera à nouveau, tôt ou tard. Mais cela ne semble pas été le cas encore, de nos jours et la plupart des gens projettent sur l’avenir leur dépression actuelle et croient pouvoir prendre des décisions définitives  en disant « plus jamais », ce qui est somme toute une posture assez infantile.  En phase 2, les héros sont fatigués, ils ne peuvent plus faire de miracles, se lancer des défis à eux-mêmes, préférant se limiter à ce qui leur est le plus familier. Nous dirons que la phase 1 est celle du dépassement de ses limites et la phase 2 celle du renforcement des  clivages par manque d’énergie psychique, ce qui ne permet plus de décoler, de prendre de la hauteur.
Que l’astrologue se garde bien d’abonder dans le sens  de l’humeur de  son client à coups de planètes. Il risque fort de cristalliser un certain passage à vide en introduisant une temporalité disproportionnée, en ce qu’il ne sait pas mesurer  la durée des phases avec son astrologie. En fait, l’astrologue actuel se laisse  influencer par son client faute de pouvoir disposer d’un outil fiable. De la sorte,  notre astrologue espère  limiter les dégâts  en  se contentant de formaliser   le propos du dit client, oubliant que le témoignage de ce dernier n’est pas nécessairement très fiable, en raison même des cycles qu’il traverse. D’où le paradoxe du thème natal qui prétend figer la « psychologie » du client alors  que celui-ci « varie », comme la plume au vent, dans ses états d’âme. Cela présente au moins l’avantage  pour l’astrologue de pouvoir toujours ramener quelques pépites de vérité, puisque notre vécu est riche de sensations et de sentiments contradictoires.
 
 
 
 
 
JHB
17. 05. 13

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Autosuffisance mentale et/ ou sociabilité

Posté par nofim le 17 mai 2013

Nous pensons que l’homme reste largement un inconnu en ce début de XXIe siècle et certaines lacunes le concernant affectent le bon fonctionnement de nos sociétés. Tant que l’on n’aura pas avancé  dans la prise de conscience de l’existence de  sensibilités différentes, l’on en restera à l’idée  d’un avenir unidimensionnel pour l’Humanité, c’est-à-dire à la croyance au dépassement des clivages notamment entre hommes et femmes. Ce sont de telles découvertes à venir sur elle-même qui permettront à l’Humanité de ne pas être victime, in fine, de l’expansion (nano) technologique. La conscience d’une part des cycles qui marquent notre existence  et d’autre part  la mise en évidence de la distinction entre monde intérieur et monde extérieur constituent les deux axes, selon nous,  de l’avenir des sciences de l’Homme. Le présent article ne vise qu’à reprendre et d’approfondir, à l’occasion, un certain nombre de travaux déjà publiés.
En ce qui concerne le premier axe, celui de la cyclicité, il est marqué par une dualité diachronique qui se réduit à une impulsion et à sa dissolution progressive jusqu’à la nouvelle impulsion. Le problème épistémologique qui est ici posé tient au fait que ce cycle dont nous traitons ici est lié à un signal cosmique que l’on peut qualifier de réflexe conditionné. Mais conditionné quand, par qui et comment ? Nous ignorons comment  les dispositions prises par certaines cultures pourraient avoir perduré au fil des siècles jusqu’à nous puisque force est de situer une telle organisation dans une antiquité  vieille de plusieurs millénaires et dont il ne nous reste que quelques traces si l’on fait abstraction de notre propre structure neurobiologique encore largement à explorer. Cependant, il nous semble que d’ores et déjà le modèle mise en place, on ne sait trop comment,  peut être reconstitué  du fait de diverses observations et ce, en dépit d’une littérature astrologique dont il faut séparer le bon grain de l’ivraie. Le modèle en question peut se résumer par l’idée d’une cyclicité de périodes de sept ans,  autour d’une conjonction de la planète appelée Saturne avec une série d’étoiles « fixes » (dites royales) au nombre de quatre.
En ce qui concerne le second axe, il s’agit de signaler  la dualité entre le monde intérieur  et le monde extérieur, ce dernier  étant, selon nous, conçu  à l’image du premier. Ce monde intérieur est « organique », et n’est pas « visible » au sens commun du terme alors que le monde extérieur est « social », instrumental et donc « visible » au sens  habituel du terme. Nous avons précédemment insisté sur le fait que le toucher  était avant tout un sens de l’invisible et non du visible, c’est probablement là le point crucial de notre thèse  qui s’inscrit dans le cadre de la recherche « médicale », dans la continuité des travaux sur la circulation sanguine, à la Renaissance, par exemple.
Selon nous,  il existerait un « toucher » interne qui nous permettrait par exemple de produire des sons mais qui pourrait aussi  intervenir sur certaines activités : on pense à la faculté de gommer, d’estomper un souvenir de façon à ne pas se laisser envahir par lui. Quand on décide de ne « plus y penser », que fait-on pour y parvenir ? Si nous sommes capables d’intervenir, n’est-ce pas du fait de l’exercice d’un « toucher » intérieur.  A contrario, le toucher externe est largement  sous tendu par la vue.  Une bonne vue nous dispense d’avoir à toucher,  sauf précisément dans le cas des personnes mal voyantes qui pallieront leur déficience visuelle par l’exacerbation du toucher. Rappelons des expressions figurées comme « j’ai été très touché », « c’est touchant » qui n’ont rien à voir avec un contact physique.
Un autre aspect de cette recherche sur l’interne et l’externe concerne la place qu’occupe dans notre vie notre environnement humain externe fortement visuel et  marqué notamment  par l’usure des apparences physiques, du fait de l’âge  alors que le monde « interne » ne nous agresse pas, lui, visuellement.
La question que nous posons est assez délicate, à savoir est-ce que nous avons tous le même accès à notre intériorité  et à notre extériorité ? Nous dirons que celui qui est plus marqué par le  contrôle de son intériorité sera plus autonome, moins demandeur d’aide extérieure, moins influençable et moins attaché à autrui, moins attentif à des nouer des liens. Inversement, celui qui est plus marqué par le contrôle de son extériorité sera plus attiré par les objets, les appareils, les instruments  qui peu ou prou font pendant à notre organisme interne et éventuellement s’y substituent  ou le prolongent.
Précisons que l’apprentissage du langage  implique un minimum de contact avec notre « intérieur ». C’est ce qui nous permet de reproduire des mots que nous avons entendus et inversement, toute personne est amené à développer des liens ne serait-ce qu’avec ses parents.  Tout se passe comme si dans l’enfance, les différences étaient  relativement faibles et qu’elles ne se précisaient et se renforçaient qu’au bout d’un certain temps que nous ne saurions déterminer pour l’heure.  Ce que nous pensons, c’est que peu à peu la personne devient plutôt marquée par l’interne ou par l’externe, avec la sensorialité qui va avec.
Comment expliquer un tel clivage au sein même de l’Humanité ? Comme dans la première partie de notre texte, nous n’en savons rien et ne pouvons que constater. Une hypothèse serait que  nous aurions affaire à des humanités différentes dans leur évolution et qui vivraient en symbiose. L’une investissant davantage dans toutes formes d’outillages externes- le cas de la musique nous semble assez emblématique avec l’opposition du chant et de la flûte, l’un faisant appel à une dynamique interne et l’autre à un toucher externe, comme d’ailleurs pour la plupart des instruments. Les personnes –sourdes et/ou muettes peuvent compenser par l’apprentissage du langage des signes.
En vérité,  ce qui vient unifier nos deux volets tient au fait que le cycle cosmique relève d’un environnement externe au maximum de sa force (conjonction planète/étoile) alors que le déclin de son impact (disjonction) favoriserait plutôt  les personnes marquées par l’interne. On peut penser à la Tour de Babel comme représentant cette dialectique   de l’unité et du multiple.  
En effet, la personne marquée par le contrôle interne  a une faculté d’autonomie dont ne jouit pas la personne  qui vit dans l’externe.   Cela la prédispose à exercer une certaine « autorité » sur le monde de l’externe, qui se construit  plutôt  par des emprunts que par une exploration des ressources internes.
Comme nous le laissions entendre, il y aurait deux humanités. L’une qui aurait développé des « pouvoirs »  par l’exploration de son monde intérieur et l’autre qui  aurait opté pour une autre voie, impliquant une plus grande grégarité. Ces deux populations cohabiteraient avec plus ou moins de bonheur. Mais de nos jours, on peut parler d’une crise avec l’essor technologique qui tend à se substituer à  l’investigation intérieure.  On peut d’ailleurs penser que les femmes correspondent davantage à l’humanité « externe » et les hommes à l’humanité « interne ». D’une façon générale,  l’humanité interne tend à dominer sur l’autre de par la puissance cérébrale dont elle dispose du fait de  ses fortes individualités (génies) alors que l’humanité externe  correspondrait à une dynamique collective pollinisée par l’autre humanité.  Cette humanité externe est dans un rapport mimétique avec l’autre et  tente au niveau collectif  de rivaliser avec  les entités de l’humanité interne, d’où une certaine analogie formelle entre la structure du cerveau et celle de la société et de ses institutions si bien décrites par Lévi-Strauss. (structuralisme).
JHB
13. 05. 13

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L’imposture végétarienne ou la culture poubelle

Posté par nofim le 17 mai 2013

Le mot imposture signifie littéralement  ce qui prend la plaxe d’un autre, ce qui vient comme substitut. C’est une très bonne définition de la posture végétarienne, nous semble-t-il et nous avons déjà traité cette question à maintes reprises. Mais comme nous ne cessons de lire des attaques contre ceux qui osent manger de la viande,  on ne saurait en rester là et  leur bonne conscience mérite d’être quelque peu ébranlée. Il s’agit d’ailleurs d’un enjeu majeur de civilisation puisqu’il touche à la question de l’imposture, c’est-à-dire de la « farce » (qui a donné l’infarctus), le sida, tout ce qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas.
Accepter le végétarisme comme valeur et non comme un pis aller en cas de disette, de famine, ce que c’est de fait,  c’est ouvrir la porte à toutes sortes d’excès et de tromperies sur la marchandise. Qui ne voit en effet que le végétarisme  est un processus de  remplacement,  d’ersatz (comme on disait  à l’époque des privations de l’Occupation Allemande quand la France était saignée par les nazis).  Apparemment, certains en sont restés à cette époque, faisant de nécessité vertu.
Que l’on nous dise que l’on n’a pas les moyens de manger de la viande fraîche, des fruits frais parce que cela ne se conserve pas aussi bien que les pommes de terre, les céréales ou les viandes séchées, la charcuterie, les confitures,  cela se concevrait.  Celui qui n’a pas de quoi manger correctement  a des excuses et il sait qu’il devra se contenter d’une nourriture de second ordre et de tromper sa faim par des trucs plus ou moins ingénieux. Mais s’il n’a pas d’excuses de ce type, cela signifie qu’il est resté marqué par une adaptation qui n’a plus lieu d’être, qu’il est en retard d’un métro. On doit vivre  en accord avec son temps et son milieu et en France  ce n’est pas un  luxe inaccessible que de manger des produits sains et non trafiqués, même si par le passé les gens ont pu élaborer des plats basés sur des matériaux vils  assaisonnés pour  qu’on puisse  les consommer à force d’ingrédients de toutes sortes.   Quand nous voyons quelqu’un acheter du pain, à Paris, nous nous disons que cette personne est décalée, prisonnière d’habitudes d’un autre âge ou d’une autre culture. Alors on nous dira qu’il faut respecter les cultures. Non,  il y a des aspects d’une culture qui sont purement conjoncturels et qui doivent être  reconsidérés selon les contextes.  Celui qui vient d’un milieu démuni sur le plan alimentaire doit changer de comportement quand il passe dans une société qui permet de manger des produits « vrais » et non trafiqués. Et vice versa.
Alors, on nous parle de ces pauvres bêtes que l’on tue pour se nourrir ! On rappellera que dans la Bible, il n’y a pas d’interdit sur la consommation de viande mais seulement certaines conditions à respecter. Mais de toute façon, de nos jours,  se priver de produits frais  n’est pas tenable, n’est pas défendable et n’est surtout pas un bon exemple pour les enfants que l’on voit encore trop souvent manger des gâteaux plutôt que des fruits.
.L’Humanité ne peut pas se permettre de  se nourrir  d’aliments qui  ne sont pas ce qu’ils semblent être pas plus qu’elle ne peut se permettre d’ailleurs d’être  dirigée par des gens qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. Car une chose conduit à une autre.  Etre végétarien, c’est se faire l’avocat de l’imposture à tous les niveaux.
On rappellera qu’une grande partie de la gastronomie est l’art d’accommoder les restes. Autrefois,  on recyclait ce que ne mangeaient pas les riches pour nourrir les pauvres.  Qu’est-ce qu’une tarte sinon  du pain avec quelques restes de fruits récupérés ? On parle aussi de « pain perdu ».  Qu’est-ce qu’une pizza sinon de la pâte avec les restes d’un repas ? C’est la gastronomie de la poubelle ! C’est manger des mélanges dont on ne connait pas la teneur. (Soupes, potages, salades, omelettes, beignets,  potées, tourtes (pies anglais), mets farcis à on ne sait trop quoi  etc.). Mais tout cela est transposable, on l’a dit, au niveau des gens  qui eux aussi  dans bien des cas ne valent pas par eux-mêmes mais par ce qu’on  leur a ajouté, comme celui qui lit un texte dont il n’est pas l’auteur ou répété des propos qu’il ne comprend pas lui-même.
On fait donc, disions-nous de nécessité vertu.  On nous dit d’arrêter de tuer ces pauvres bêtes en oubliant que si nous ne les consommions pas, elles n’existeraient même pas puisque l’on nous dit que ce sont des bouches inutiles. C’est oublier que le rapport entre les humains et les animaux sont extrêmement anciens et que nous vivons en symbiose avec eux, dans une sorte d’écosystème fondé sur un échange de bons procédés, avec certaines contreparties.
Il est tout à fait possible que l’Humanité ne puisse vivre dans sa totalité de viande rouge au quotidien. Mais nous pensons qu’une élite doit impérativement maintenir cette pratique car c’est cette élite qui doit préparer l’avenir et explorer toujours plus le monde, les yeux grands ouverts et cette élite ne doit pas été abêtie et abrutie par un régime végétarien qui n’est certainement pas une fin en soi mais un pis-aller mimétique et analogique, qui ne fait sens que par rapport à  un modèle jugé inaccessible. L’Occident, s’il doit garder sa prééminence doit se situer impérativement dans le haut de gamme quitte à délocaliser ce qui est le moins créatif et le moins porteur de valeur ajoutée et cela implique de veiller à la qualité des ressources humains comme à la prunelle de ses yeux et ce n’est certainement en généralisant une culture poubelle tiers-mondiste que l’on y parviendra.
La cuisine est une chose qu’il ne faut pas déléguer et  qui doit être extrémement simple dès lors que le produit se suffit à lui-même.  Foin d’une cuisine vouée à  recycler les restes par un trésor d’ingéniosite.  Il faut revenir à la simplicité du produit brut, ce qu’ont compris certains restaurateurs qui limitent  leur rôle  à  s’achalander  et à  servir des produits de bonne qualité et non à  accomoder des produits de qualité  médiocre au nom de l’art frelaté  et surfait  de la cuisine. De plus en plus, on exige que les intermédiaires soient non pas des gens qui se servent du premier produit venu mais qui aillent à la chasse des bons produits. En fait, le végétarisme nous apparait comme une sous culture des bas fonds et des égouts  qui  aura connu une certaine fortune à l’instar  de la langue puante des truands, l’argot,  qui  s’étend désormais à tout le monde comme ce fameux « je m’en bats les c… » utilisé indifféremment par les garçons et les filles..
 
 
JHB
14.05.13

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Linguistique du féminin – Psycholinguistique du volontarisme féminin

Posté par nofim le 22 mars 2013

Un des verbes favoris des enfants et des femmes est « vouloir ». Quelle différence entre vouloir et savoir !  On demande à un enfant ; « quel métier veux-tu faire  quand tu sera grand ? ». Le verbe vouloir est un verbe que l’on peut employer au plus jeune âge.  Ce verbe vouloir sert, dans certaines langues, à marquer le futur. En anglais, will, c’est la volonté mais c’est aussi l’auxiliaire permettant de former le futur.

Il y a des êtres chez qui la projection sur le futur est privilégiée. Ils ne disent pas ce qu’ils sont mais ce qu’ils veulent être, devenir. Ils sont ce qu’ils deviennent.
Tout le monde a le droit de vouloir. Cela n’exige aucune compétence particulière et c’est pour cela que  ce verbe est très « démocratique » d’autant que l’on n’ obtient pas forcément ce qu’on veut.
Passer à un autre verbe est une toute autre affaire. Si je dis « je peux », cela présuppose toutes sortes de conditions, de capacités. Cela engage beaucoup  plus que le « je veux » tout comme  le passé  est plus lourd que le futur. Dans une enquête policière, que vérifie-t-on ? Le passé. Pas le futur. On n’a pas de compte en rendre sur l’avenir qui par définition est encore non advenu.
Car dans un verbe, ce qui compte, c’est le sujet. Qui « veut » ? Qui « peut » ? En fait qui parle ? Quel est ce « je » ? Mais au fond dans le cas du « je veux », le « je » n’a pas une si grande importance que cela. Pas autant, en tout cas, que pour le « je peux ». On connait le sketch de Pierre Dac et Francis Blanche : « il dit qu’il peut le faire » – on se paie de mots – ce qui se réduit en fait à un « je veux », à un « on va le faire ».Où voulons-nous en venir ?
 
Il nous semble que lorsque l’on demande à des femmes ce qu’elles sont, ce que c’est qu’être une femme, elles ont tendance à répondre par des traites sur l’avenir, par la description de leur société idéale, rêvée et comme par hasard, c’est une société qui  ne s’intéresse pas au passé mais qui veut aller de l’avant. C’est l’expression d’un volontarisme.
Or, quand quelqu’un veut- vise- quelque chose, il est tentant de se contenter des apparences qui montreraient que l’on est « arrivé »- parvenu- à ses fins. Mais attention aux mirages. ! Se projeter dans le futur, c’est aussi se situer comme successeur de ce qui a précédé. On prend le relais. Cela peut s’apparenter à de l’imposture.
On note actuellement une certaine régression dans le mode d’expression : on entend souvent « j’ai envie » ou « j’ai pas envie », ce qui est un équivalent viscérale de « je veux » ou « je ne veux pas », si ce n’est que cela dispense d’un quelconque discours. C’est « plus fort que moi ». Va-t-on forcer quelqu’un à faire de dont il n’a pas « envie » ? Le problème, c’est que même une enfant de trois ans peut dire « je n’ai pas envie »,  c’est la nouvelle formule magique qui remplace le « s’il te plait ». Le « moi » ici suis tout puissant. Il impose sa volonté, son « envie » à tout le monde. C’est le « veto » et cela correspond à une certaine féminisation des comportements sociaux.
Mais ce «moi » n’est pas le moi du je peux, je pense (cogito), je crée mais du «  je veux ».  Peut-on « vouloir » quelque chose qui n’est pas encore là ?
En fait, le « je veux » féminin, en dépit des apparences, est un je veux ce que tu as. C’est l’envie des envieux, des jaloux.
Ce n’est pas un je veux être mais un  je veux avoir. Demain, j’aurai ce que tu as. En fait, on confond souvent l’avoir et l’être et l’être au féminin est d’abord un avoir. Etre riche, c’est avoir de l’argent. Etre heureux, c’est avoir ceci ou/et cela. Et inversement,  avoir un cerveau, cela fait partie de notre être bien plus qu’avoir une voiture.
Disons que l’être est « gratuit », c’est un « don » dans tous les sens du terme alors que l’avoir se paie parce que cela ne vient pas de nous mais d’autrui, et que souvent cela implique une fabrication avec des implications écologiques. Un compositeur peut dire « je veux » écrire une belle sonate mais cela n’a rien à voir avec « je veux aller à l’opéra ». En fait, ce « je veux » est infantile : je veux qu’on me fasse plaisir, je veux  que l’on me donne cette poupée. C’est un « je veux » extraverti, qui demande à satisfaire une envie- ce qu’a l’autre-  plus encore qu’un besoin. Je veux ce qu’il a, « comme lui ». Et quand on entend les femmes revendiquer, elles mettent en avant l’égalité mais sous ce mot pompeux, qu’est ce que l’on a : l’enfant qui veut avoir le « même » jouet que son camarade. Je veux la même chose, « pareil ».
Comment expliquer cette convergence entre le monde de l’enfance et le monde des femmes ? Il y  a la base un certain complexe de vacuité. Je ne suis rien donc je veux tout ce que les autres ont. Une sorte de boulimie d’avoir même si elle se cache sous une demande d’être : la femme veut être l’égal de l’homme, elle veut les mêmes avantages, les mêmes privilèges mais  cela ne passe pas par un «travail » sur ses véritables potentialités car on serait là dans le « je peux » qui reste très mystérieux. La question de l’être est  refoulée et un faux « être » est substitué. L’enfant, que sait-il de son être ? Il est d’abord marqué par ce qui l’entoure, par ce qu’on lui donne. A partir de quel seuil prend-il conscience qu’il doit attendre de ce qui est en lui et qui est à explorer, à exploiter ? C’est probablement qu’il y a un déficit du masculin dans la société actuelle. On ne sait pas d’où vient ce que l’on a, tout comme la femme, quand elle prétend porter la vie, préfère oublier que cette vie passe par la semence de l’homme. Là aussi, il y a des abus de langage.  Le diable est dans les détails.
 
  
 
JHB

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Les femmes et les romans policiers – Les femmes au prisme d’une anthropologie du roman policier

Posté par nofim le 22 mars 2013

Que penser de l’engouement du public pour les intrigues policières. Pourquoi les femmes font elles de bons auteurs du genre comme Agatha Christie ou  Mary Higgins Clark ? Quel message véhiculent les  enquêtes policières ?

Selon nous, cette profusion d’ouvrages, de pièces, de films, agit sur les esprits.
Le genre s’articule autour d’un mensonge, d’une dissimulation. Dans les téléfilms français ou anglo-saxons, l’on ne cesse rencontrer des personnages qui sont dans le déni. Et selon nous, le mensonge y trouve une certaine légitimité sinon une certaine impunité. L’on encourage à passer à l’acte de mentir, de nier les faits.  Certes, in fine, le, la ou les coupables sont démasqués mais cela ne se fait que si l’enquêteur franchit tous les obstacles. Mais cela se fait dans un second temps. L’on voit ainsi des gens, de sang froid, raconter n’importe quoi. Comment le public resterait-il indifférent face à un tel spectacle ?
Dans le n’importe quoi, on a un autre spectacle qui est donné par le biais des jeux télévisés et notamment de ceux qui proposent de choisir entre plusieurs réponses (comme dans ‘Tout le monde veut prendre sa place » animé par Nagui, sur France 2). Le candidat qui ignore tout, le  plus souvent, de la « bonne » réponse, fait son choix qu’il profère avec la plus grande assurance « à tout hasard » et qui sait, il tombera juste.
C’est dire que les téléspectateurs sont  plongés dans un certain « bouillon de culture » qui  favorise  l’expression de mensonges ou/et d’incongruités, ce qui tend à devenir une sorte de comportement « normal » de la part de gens coupables d’un crime ou d’une inculture crasse. On passera sur le spectacle que donnent les médias de gens qui lisent des textes écrits par d’autres (cf. le prompting, le « souffleur » au théâtre qui sait par avance ce qui doit être dit)
Nous vivons ainsi dans un monde de trompe l’œil, de faux semblants et il est assez remarquable que les femmes s’illustrent dans un tel genre où les personnages jouent avec la vérité. Personnages qui n’ont pas de « conscience » et qui ne se reconnaissent vaincus que par une intervention extérieure, celle de l’enquêteur, qui commet dès lors une sorte de « viol » au moment où il révèle ce qu’il en a vraiment été. Le récit  est marqué par deux temps forts : celui où le coupable nie et celui où il est démasqué, où il avoue.
Une telle problématique concerne au premier chef ceux et celles qui veulent se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas ou pas vraiment, qui sont dans un processus d’ascension, de migration sociale, ce qui concerne notamment les femmes et les étrangers mais aussi les enfants et à l’opposé les personnes âgées qui ne veulent pas reconnaitre leurs limitations.La tentation du mensonge, de la vérité arrangée est ainsi constante.
La tentation est encore plus grande dans les domaines où l’on n’a pas la réponse ou du moins où l’on croit qu’on ne l’a pas. C’est précisément le cas concernant la différence entre hommes et femmes. Quand les femmes affirment que rien ne les distingue des hommes, qu’en savent-elles ? Si elles entendent par là qu’elles peuvent les imiter, qu’est ce à dire ? Le mot « imitation » à deus sens : le perroquet imite l’homme en reproduisant certains mots mais il ne se sert pas du langage pour s’exprimer. Un physicien du XXIe siècle qui veut « imiter » ses prédécesseurs va-t-il se contenter de répéter ce qu’ils ont dit ?  Certainement pas au niveau du Prix Nobel. Plus probablement à celui de l’enseignant à un niveau inférieur.
L’on entend souvent les femmes confrontés à des propos qu’elles se hâtent de qualifier de « misogyne », de laisser entendre que pour parler ainsi, il faut avoir eu des expériences pénibles avec des femmes. Cette psychanalyse à deux sous peut être inversée : les hommes qui laissent croire aux femmes qu’elles « valent » autant que les hommes, ne sont-ils pas victimes d’une forme de castration ou de quelque complexe de culpabilité?
Nous subissons une contre-initiation depuis l’enfance qui passe par des pratiques alimentaires consternantes consistant à déguiser le produit, sous le nom de « cuisine ». On voit des enfants manger des viennoiseries au lieu de fruits frais. On assiste à des concerts de musique datant de plusieurs siècles au lieu de s’ouvrir à la création contemporaine, ce qui fait de l’interprète se soumettant docilement au « joug «  de l’écrit un « créateur » fréquentable. Tout cela transpire la décadence et c’est le prix que nous payons pour avoir voulu croire que nous pouvions changer l’Humanité en nous leurrant sur les résultats factices obtenus, qui sonnent faux à ceux qui ne sont pas complètement déréglés. L’apprentissage de la lecture (y compris sur le plan musical) est une école d’imposture qui permet à un enfant de parler comme un adulte, de jouer au savant, de se faire passer pour  ce qu’il n’est pas.
..Une Agatha Christie  sait à merveille mettre en scène cette duplicité chronique. La première partie du récit n’est qu’un tissu de mensonges, de fausses déclarations. On pense au « rime de l’Orient Express ». Les personnages tentent de fausser la perception, de faire illusion. Et puis  l’on bascule dans la seconde partie – selon un processus cyclique- : finita la comedia.
 On s’aperçoit que l’on a manipulé le lecteur avec brio, avec un art consommé qui ne saurait surprendre de la part d’une femme. Mais pour cela, il va falloir  mettre en évidence les subterfuges. Mais la leçon n’en est pas moins donnée. A bon entendeur salut. Logiquement, c’est un homme qui est censé faire basculer le récit, à l’instar d’un Hercule Poirot.
Dans la production télévisuelle des séries françaises, on voit de plus en plus  des personnages à double fond, qui mentent comme ils respirent, le mensonge apparaissant comme un droit que l’on peut exercer tant qu’on le peut, sans contrainte morale intérieure, la révélation de la faute étant vécue comme une sorte de mort inexorable. De la liberté de mentir, de nier, comme un mode normal de protection de l’individu, du groupe, le Surmoi n’étant plus interne mais externe. Or, nous avons, lors de précédentes études, signalé que les femmes avaient un monde de fonctionnement dépendant davantage d’autrui alors que les hommes seraient plus « égocentriques », plus marqués par leur vie intérieure.[1], ce qui conduit aux travaux de Freud, initiant une topographie de ce monde invisible qui est en nous. Quelque part, nous pensons que le psychodrame du roman policier fait beaucoup plus sens pour les femmes que pour les hommes.
 
 
 
 
JHB
01. 02. 13

Publié dans FEMMES, PSYCHOLOGIE | Pas de Commentaire »

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