La question du Mal

Posté par nofim le 8 décembre 2014

Le mal et le changement. Les affres du Pouvoir.

par  Jacques  Halbronn

Il est beaucoup question de nos jours de « changer » le monde  mais n’est-ce pas là s’engager dans la voie du mal? Est ce que la tentation

diabolique n’est pas liée à l’idée de changement, de rupture?  Ce qui sous-tend le changement, c’est le pouvoir. Il semble que le pouvoir

soit le levier du changement. Celui qui n’aurait pas de pouvoir serait incapable de changer quoi que ce soit.

Si l’on prend l’exemple de la Shoah, on est- bel et  bien face à un délire, à une fièvre de/du changement; Il faudrait que rien ne soit plus comme avant.  Mais cette IVG dont on salue actuellement le  quarantième anniversaire n’est-elle pas aussi de l’ordre d’un changement passant par une « prise » de pouvoir – si l’on en croit les dires des femmes elles-mêmes.

En tant qu’historien,  la corruption des textes génére du changement (cf Eloge de l’erreur. Créativité de l’erreur,  Collectif avec Alain Kieser et Anne Rose,  Ed Le Lierre et le Coudrier 1990, qui reprend notre mémoire de linguistique : » Linguistique de l’erreur » (1987) et  de

l’évolution qui nous éloigne du plan, du projet, de la structure  de départ dont d’aucuns nient jusqu’à l’existence. Restituer la genése d’un « savoir », d’une tradition, c’est relever les déviances, les syncrétismes qui ont pu l’impliquer.

On dira aussi que tout ajout qui vient perturber notre autonomie sous couvert de nous compléter, de nous prolonger, pourrait tout à fait, également,  s’inscrire dans  cette nébuleuse du Mal.

Il y aurait donc, selon nous, on l’aura compris, une Tentation du Mal sous couvert du Progrès et on trouve déjà cette pente avec le Serpent

de la Genése.

A l’encontre du Mal, le Bien n »existerait en fait que pour défaire les oeuvres du Mal, pour nettoyer ce qui  a été souillé,  perverti par le Mal

au nom de la Nouveauté.

L’historien, à nos yeux, serait un artisan majeur du Bien car il perce à jour les impostures, les faux semblants, les mirages et en ce sens

c’est un trouble fête qui ne confond pas les vessies avec les lanternes. L’historien s’inscrit, on ne le dit pas asssez, dans une éthique dont

il serait le gardien, et le garde-fou.  Est ce que les livres d’Histoire ne sont pas détestées par nombre de femmes  qui leur reprochent

d »oublier les femmes, de tenir un discours biaisé qui ne veut retenir in fine, au nom de la postérité que le nom de « grands hommes »;  Sans

les historiens, le passé serait totalement trafiqué au service de telle ou telle idéologie.  L’historien authentique est capable de restaurer un

passé et donc un présent qui auront été falsifiés. il est le dernier rampart contre l’imposture de ceux qui veulent faire table rase du passé au nom d’un dressage, d’un bourrage de crâne, non sans un certain cynisme; L’historien est Saint Georges  (ou Saint Michel) terrassant

le dragon du déni ou de l’ubris du changement.   Mais cet historien ne doit pas non plus oublier  de faire une histoire de la Technique, depuis l’Antiquité, laquelle est forcément aliénante, à commencer par la mise par écrit qui ne peut que nous couper de l’amour de soi -même (Aime ton prochain comme toi-même) au profit d’une dépendance aux objets qui se  fabriquent  aux dépends de notre

environnement (écologie).

Le Pouvoir, disions-nous, serait, selon d’aucuns le pouvoir de changer -on pense à Macbeth. Les femmes ont cru que le pouvoir

du politique pourrait changer le monde, qu’il suffirait de décréter l’égalité pour qu’il en soit ainsi, en maniant la baguette magique de la Loi, du « Droit » (égalité des droits) et de fait certains hommes politiques auront contribué – ou du moins auront-ils essayé- de mettre des femmes en avant, de Giscard d’Estaing (Veil) à Mitterrand (Cresson) jusqu’à François Hollande et au paritarisme gouvernemental- on n’oubliera pas le poids de l’électorat féminin depuis  1944, cadeau de De Gaulle. Un Alain Juppé en 1995 s’était essayé à l »exercice avec ses

« jupettes » et l’on voudrait maintenant intervenir sur les plus jeunes enfants. Et le pire, c’est que le Mal a une vraie marge de manoeuvre.

Il ne faudrait pas croire en effet que l’on ne peut dévoyer les gens, les pervertir, les dénaturer et ce d’autant mieux que l’on s’y prendra de

bonne heure. Le bien est fragile, il peut aisément s’abimer;

Tuer quelqu’un est chose plus aisée que de savoir comment un être humain est fait. Cela prend très peu de temps. Le Mal n’a pas besoin

de savoir, il se contente de pouvoir et quand nous parlons avec certaines personnes, l’on voit bien qu’elles n’ont que faire de connaitre

le cours des choses. Elles n’ont qu’une idée en tête: le changement à tout prix; Et comme dirait Obama, « yes we can », nous « pouvons ».

On opposera ainsi le savoir et le pouvoir qui n’est jamais qu’un savoir faire.

C’est dire que notre monde actuel est terriblement confronté à la tentation du Pouvoir. La Technologie s’oppose ainsi à la Science

à l’instar de la bombe d’ Hiroshima; La tentation, c’est de faire ce qu’on peut faire. En ce sens, science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

08 12 14

 

Bibliographie

Louis Millet  Le mystère du mal  Ed Sicre 2001

Patrick Vignoles  La perversité. Essai et textes sur le mal   Ed Hatier 2000

Frederic Laupiès  Leçon philosophique sur le mal.  PUF  2000

Jérîome Jabotin  Hanna Harendt face au probléme du mal . Une lecture de la banalité du mal  Ed Le Portique 2011

Antoine de  L’Escale  Le mystère du mal. Méditation spirituelle   Ed Salvator  2000

André Jacob  Aliénation et déchéance  Post Scriptum à une théorie du mal.  Ed. Ellipses  2000

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Adam ou l’androgynat menacé. La crise du couple.

Posté par nofim le 4 décembre 2014

 

L’Alliance adamique et ses tribulations. Les enjeux du couple.

par  Jacques Halbronn

 

Dieu fit l’Adam à son image androgynale, c’est à dire à la fois mâle et femelle car Dieu n’est pas composé de deux personnes. Puis il

préféra mettre un terme à une telle androgynie chez Adam et il créa à partir d’Adam deux êtres, l’homme et la femme à la place

du masculin et du féminin inhérent à l’androgynité.

Par ailleurs, Dieu choisit parmi les peuples,  un peuple en particulier que l’on pourrait qualifier d’androgynal si l’on entend par là

qu’il constituait un tout à lui tout seul.

Puis Dieu décida de « faire  » un enfant à  Marie, selon ce que nous en disent les Evangiles, se substituant ainsi à Joseph. Le couple

Joseph Marie nous apparait comme analogue au couple Adam/Eve. Cet enfant c’est Jésus. Marie fut choisie, nous dit-on entre toutes

les femmes et l’on pourrait dire entre tous les couples.

Récapitulons:  Dieu met fin à l’androgynat originel de l’Adam puis il s’infiltre dans la relation de l’homme avec sa femme, ce qui est

rendu possible du fait de la déconstruction de l’androgynat. Si Joseph avait été androgyne, Dieu n’aurait pu féconder Marie; son épouse

puisque Joseph/Adam aurait  fonctionné en circuit fermé,  ce qui aurait été propre à sa nature.

Autre étape : Dieu remet en question son alliance avec le peuple qu’il avait choisi (Ancien Testament) et opte pour une nouvelle

alliance (Nouveau Testament), autour de Jésus, l’ancienne alliance s’étant constituée autour de Moïse lequel sera choisi par Dieu. Cette

Nouvelle Alliance se manifeste au sein de l’Eglise.

On assisterait donc là à une succession de tribulations tant au niveau de l’Adam originel qu’à celui du peuple originellement choisi.

Mais nous pensons que l’enjeu final  reste bien le retour à l’état premier, ce qui apporte un certain éclairage au couple, lequel est censé

vivre comme s’il était à nouveau au stade androgynal donc inséparable, donc « fusionnel ». Le couple serait la tentative de revenir

à un Adam, à l’image de Dieu et qui ne saurait se séparer, sinon du fait des liens anatomiques du moins du fait des liens juridiques,

religieux. D’où la gravité de tout échec, de toute rupture, de toute séparation vécus par tout couple.  On est là dans un processus de

réparation, de Tikoun, dirait les Kabbalistes. Former couple, entre un homme et une femme, c’est ne  faire qu’un et d’ailleurs les Juifs ne cessent de rappeler dans leurs prières (et notamment dans le Shéma Israel) que Dieu est Un (Ehad) et qu’il ne saurait correspondre

à deux entités séparées, comme cela se passe quand on renonce à l’androgynat qui est le seul état qui soit à l’image de Dieu. Dieu est certes à  la fois masculin et féminin, zakhar et neqéva, mais il n’en est pas moins « Un » d’un seul tenant. Ce rappel de l’unité de Dieu

qui ne doit pas être confondu avec l’idée d’un Dieu unique, ce sont deux notions distinctes et que l’on a trop tendance à confondre.

Cette jonction avec Dieu  exige que l’homme et la femme soient eux mêmes joints, « conjoints », constituant un androgynat en dépit de la liberté qu’ils ont de se disjoindre  dès lors que Dieu a mis fin à cet état primordial de l’androgynat. On peut rapprocher cette situation

de l’histoire de la Tour de Babel  qui est construite puis est détruite, dans un mouvement dialectique, passant de l’un au multiple.

C’est à la lumière de ces considérations qu’il conviendra, selon nous, d’envisager les enjeux du couple . Force est de constater qu’il y a toute une littérature consacrée à ce sujet qui met en évidence  le « drame » du couple et ses répercussions. Il est notamment rappelé

que les trois quarts des séparations sont demandées par des femmes qui vivent difficilement, apparemment, l’expérience d’un certain

androgynat. Quelque part, la séparation ne serait-elle pas aussi traumatisante que le viol car dans les deux cas, il y a de la surprise, de

l’inacceptable?

 

Bibliographie:

Gilbert  Simondon  Du mode d’existence des objets

techniques  Ed Aubier  1989

Le couple brisé. De la rupture à la reconstruction de soi par Christophe Fauré  Ed Albin Michel, 2002

Reconstruire après une trahison. La fidélité dans le couple.  par Gary & Mona Shriver.  ed  Ourania  2013

Séparée. Vivre l’expérience de la rupture par François de Singly Ed Pluriel  2014

Comment reconquèrir votre femme (homme) avant qu’il ne soit trop tard par Christelle Schaff  Ed la Lagune 2005 et 2006

 

 

JHB

04 12 14

 

 

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Anthropologie de la cyclicité: l’enfance et la maturité

Posté par nofim le 1 décembre 2014

Les étapes du cycle des prédateurs.

par  Jacques  Halbronn

 

 

Notre travail sur la cyclicité semble avoir été marqué par une quéte de simplicité, d’économie, d’élégance du modéle. Toute complexité

nous apparait en vérité comme suspecte. Or; c’est bien là un des principaux travers de l’astrologie actuelle que de se  complaire dans

des combinatoires alambiquées qui ne sont que des cache misères.  Même les dialectiques doivent être prises avec circonspection et nous leur préférerons désormais   un processus de progression, de maturation, de gradation plutot qu’un discours formulant des oppositions par trop contrastées.

Les choses se font en deux temps:  on ne passe pas au second temps sans avoir connu un premier temps, nécessairement plus modeste et qui devra être « transformé », comme on dit au rugby. L’apport de l’astrologie residera donc essentiellement dans la possibilité de déterminer au vu du cosmos « saturnien » si l’on est dans un premier ou dans un second temps, ce qui est une donnée majeure pour

la géopolitique future et du futur  et qui manque actuellement cruellement aux politologues qui discourent sans recourir à aucun modéle cyclique fiable et viable, d’où des erreurs de perspectives inévitables.

On peut parler de l’enfance et de la maturité du cycle, de la conception et de l’aboutissement en analogie avec la gestation. Nous avons illustré dans de précédents textes notre propos avec ce qui s’est passé lors de l’Occupation allemande de la France qui se déroula, en quelque sorte, en deux temps, ce qui est  un processus « normal », voire inexorable, qui suit son cours, selon un calendrier que nos

travaux permettent de circonscrire avec un  bon degré de certitude.

Il est clair que notre modéle vaut surtout pour ceux que l’on peut appeler des « prédateurs », ce qui est autre nom pour qualifier les leaders.

Ces prédateurs (proie), sont voués à exercer un certain pouvoir tant dans le domaine de la sphère publique que dans celui de la sphère

privée et l’on sait que cela va souvent de pair,à bien des  titres.

Au niveau de l’analyse psychologique, cela signifie qu’il importe de savoir où en est une persone dans son cycle, sachant d’ailleurs que

c’est le même cycle et les mêmes échéances pour tous, contrairement à l’astrologie  traditionnelle.

Tout prédateur  doit périodiquement  repartir de zéro, à l’instar d’un Sisyphe, « remonter la pente » et donc il ne présentera pas le même visage selon qu’il est dans un premier ou dans un second temps. Il faut savoir périodiquement ne pas aller plus vite que la musique et

donner du temps au temps. Le cas de Sarkozy illustre bien notre propos à savoir qu’il faut repartir d’assez bas même et surtout si on est

monté fort haut. C’est une question de confiance: il faut reprendre confiance en soi et aussi instaurer de la confiance. Chaque chose en son temps (L’Ecclésiaste). On pense au phoenix qui renait de ses cendres.

On aura compris que la simplicité de notre modéle met en question l’esprit scientiste de la grande majorité des  astrologues qui s’estiment

obligés de prendre en compte tous les astres du système solaire, à l’instar d’un Jean-Pierre Nicola et de son « RET’ qui attribue une

fonction spécifique à chaque astre, luminaires compris, quitte à mettre le soleil sur le même plan que Mercuer et Vénus dans le groupe « R ».

Or, l’astrologie ne reléve pas tant de la Science que de l’Art et de la Technique. On ne parle pas ici de l’art du praticien mais bien

de la constitution même de l’astrologie, de  sa  génése. L’astrologie emprunte certes à l’astronomie mais en aucune façon elle ne saurait

tout en prendre pas plus que le sculpteur ne garde la totalité du matériau dont il se  sert.

L’astrologie du XXIe siècle sera d’une extréme simplicité dans sa formulation ou ne sera pas car le siècle qui s’avance sera intransigeant

envers toute construction bancale et cela vaut aussi pour les langues qui seront considérées comme des outils avec les exigences

ergonomiques que cela implique.

A la différence d’une astrologie qui se réfugie dans le ponctuel, faisant de nécessité vertu, nous ptroposons une  grille triangulaire c’est

à dire avec trois dates successives séparées d’environ 3 ans et couvrant donc une dizaine d’années, soit trois demi-semaines de 3 ans et demi. Rien n’empeche cependant d’enchainer à la suite plusieurs cycles de 7 ans.

Il n’y a qu’à cette condition que l’astrologie fera « sens », donnera du « sens », c’est à dire une direction. Dans quel sens vont les choses est plus important que « quel sens donner? »  au sens de « signification. D’où l’ambiguité de l’anglais « make sense ».

On aura compris que le temps n’est plus aux grandes perspectives de type Ere du Verseau  ou aux conjonctions séparées de 36 ans comme

le cycle Saturne-Neptune, qui n’est en fait au mieux qu’une série de  5 cycles de 7 ans.

On évitera de mettre l »astrologie au service d’idéologies prophétiques annonçant des temps nouveaux et qui plaisent à  certaines

catégories de populations  qui rêvent d’un monde meilleur, qui serait organisé autrement. Ni le féminisme, ni le communisme ne sauraient instrumenter l’astrologie!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

01  12  14

 

 

 

 

 

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Vers une civilisation de l’oralité

Posté par nofim le 25 novembre 2014

La dialectique Oral/écrit, Vie/mort  et  masculin/féminin  ou la nouvelle prise de conscience

par Jacques  Halbronn

 

L’écrit  est pour nous  symptome de mort. On fait son testament à la veille de mourir ou du moins dans cette perspective.  On met par écrit ce que l’on craint de perdre, ce qui est paradoxal dans la mesure où les écrits sont des objets que  d’autres peuvent s’approprier ou détruire.  Dans la tradition juive, il est à plusieurs reprises indiqué que l’écrit est un constat d’échec, la conséquence d’une crise individuelle et/ou collective. D’aucuns diront que c’est une bonne chose que l’on ait mis tant de documents sur quelque support, que l’on pourra stocker dans des bibliothèques.  Voire.

En effet, en principe, le plus important, c’est que les humains soient toujours là et dans le cas des Juifs, qu’ils n’aient pas disparu. Privilégier l’écrit sur l’oral revient à  accorder plus d’importance à l’objet, à la machine, qu’à l’être humain, doté de parole, d’une bouche

(oublions ici les handicaps qui sont l’exception qui confirme la règle).

Pour nous, l’enregistrement audio ou vidéo n’est pas assimilable à un écrit même si il y a-en quelque sorte, « gravure » (disque). Grâce

à l’enregistrement, nous renouons avec l’oralité. Idéalement,  celui qui a des choses à « dire » devrait pouvoir chaque matin réunir

ses « disciples », son « auditoire » et leur délivrer quelque message lequel message pourra éventuellement être « transcrit » mais cela ne

se fera que dans un deuxiéme temps. Autrefois, quand on ne pouvait enregistrer le son, l’écrit apparaissait comme la « solution » et l’on pense notamment aux compositeurs d’il y a 150 ou 200 ans qui constituaient des partitions.  Paradoxalement,  le progrès technique nous  permet de remonter dans le temps en  favorisant la parole. De plus en plus de gens communiquent par le moyen de vidéos et renouent ainsi avec de très anciens réflexes. Peu à peu,  l’oral tend à retrouver sa primauté chronologique par rapport à l’écrit.

On revient de loin  quand on songe que l’on avait admis un peu vite  que l’oral pouvait dériver de l’écrit, d’où l’importance de l’apprentissage de la lecture. Et de fait, de nos jours, on trouve deux populations: celles qui parlent  et se présentent devant une caméra par exemple) et  celles qui écrivent et qui lisent à voix haute (prompteurs). C’est bien là une dualité sociale majeure et un véritable marqueur social que l’on peut référer à une « lutte des classes », ce qui du temps de Marx n’apparaissait pas avec la même acuité bien que Marx

ait pressenti les effets de l’essor de la technologie sur les comportements humains (cf notre article sur le Manifeste du Parti Communiste)

Nous avons signalé et déploré le fait que, de nos jours, dans les synagogues (mais cela vaudrait certainement ailleurs), la lecture- donc l’écrit- joue  un rôle envahissant aux dépens d’une parole que l’on pourrait qualifier de libre, de vivante.  Serions-nous, de nos jours, si incapables que cela de nous adresser à Dieu sans recourir à des formules datant de plusieurs siècles? Privilégier l’écrit, ne serait-ce point  laisser entendre que nous serions dégénérés, plus à la hauteur de nos aïeux? Il convient de vaincre un tel « complexe » d’infériorité!

Renoncer à l’écrit, l’interdire même, c’est  déjà éviter bien des impostures car on a bien conscience que par le truchement de l’écrit, de la lecture à voix haute – et cela est pire quand il n’y a pas d’image, comme à la radio- on est en plein artifice. L’écrit permet de dissimuler, de masquer  bien des faiblesses!  La lecture à voix haute est par elle-même un expédient qui nous fait penser à un enfant dont on ferait croire qu’il sort du ventre de telle femme alors qu’on aura voulu le faire croire. Tout le monde n’est pas capable de faire la différence entre

une parole qui est en train de naitre et une parole réchauffée, que l’on nous resservirait pour la éniéme fois.

La lecture est un des meilleurs moyens qu’aient trouvé les femmes pour laisser croire qu’elles sont les égales des hommes. Il ets bien

plus facile de s’approprier une parole (ou une partition) écrite qu’une expression orale que l’on ne saurait restituer littéralement. Renoncer

à l’oralité , c’est  se priver d’une certaine forme de créativité autrement plus féconde que le seul fait de « déchiffrer » un texte. On se contentera alors de « lire » en y mettant le « ton », s’engageant ainsi dans une démarche visant à faire « revivre » ce qui  s’était cristallisé!

On aura compris que nous conseillons de réserver l’apprentissage de la lecture aux petites filles et d’épargner  un tel exercice aux

petits garçons, d’où notre rejet des classes « mixtes » dans les  premiers temps de l’école qui sont si déterminants.

Ceux qui prônent la mixité croient probablement que l’apprentissage de la lecture est en soi « une bonne chose » pour tout le monde alors

qu’en réalité, cela conduit à féminiser tous les éléves, sans se demander si les effets seront aussi « bénéfiques » pour les deux sexes. Si encore, cela était compensé par un entrainement à l’oralité et à l’improvisation qui sont des valeurs que nous considérons comme

foncièremet masculines. L’idée d’une éducation ne tenant pas compte des sexes est une aberration détestable. On est pleine irresponsabilité. Il n’est de toute façon pas concevable de croire qu’un seul et même systéme puisse convenir aux deux sexes. Si de surcroit,

le personnel d’encadrement est  constitué, comme c’est le cas, majoritairement de femmes, on imagine que celles-ci vont tendre dans

le sens de la lecture pour tous. Or, selon nous, les petits garçons devraient aborder la lecture beaucoup plus tard que les petites filles.

En tout état de cause,  l’oralité – la vraie et non celle qui dérive de la lecture- a de beaux jours devant elle au vu des progrès techniques, d’autant que les ordinateurs seront de plus en plus réactifs à la parole. De plus en plus notre bouche et nos oreilles primeront sur nos

yeux et nos doigts.  D’ailleurs, l’on est en droit de se demander si l’écriture n’est pas faite-au départ,  pour les sourds-muets. On pourrait d’ailleurs penser que le rapport des femmes à l’oralité est souvent des plus médiocres et reléve  plutôt d’un bavardage compulsif et souvent répétitif -qui  fait plus jouer la mémoire que la réflexion – comme on a  pu l’observer dans les salles de concert, où elles ne s’arrêtent de causer qu’au tout  dernier moment sans comprendre que l’on ait besoin de se recueillir avant que le spectacle ne débute.  Or, la parole

vivante ne saurait être répétitive, mais doit constamment se renouveler, se reformuler, à chaque instant, pour chaque interlocuteur. On pourrait ainsi dire que la parole féminine s’apparente à un disque souvent rayé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

25  11  14

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Conspirationisme et féminisme

Posté par nofim le 11 novembre 2014

 

La pente du féminisme vers le conspirationnisme « misogyne »

par  Jacques  Halbronn

 

A force d’entendre des femmes s’exprimer sur leur condition  et ses causes,  il nous est apparu de plus en plus évident

que leurs discours s’inscrivait dans une rhétorique conspirationniste mais aussi que sa praxis était susceptible de tendre vers

une solution  totalitariste. Il y a là une forme de paranoïa contagieuse qui pourrait être qualifiée d’épidémie. Est-ce que le sort des femmes ne s’expliquerait pas par  un complot « misogyne » et la récurrence  incantatoire de ce terme est chargée d’une forte

portée  supposée d’élucidation.

En effet,  à partir du moment où l’on  laisse entendre que les femmes seraient les victimes d’une sorte de complot les empêchant

de figurer à la première place dans l’Histoire des cultures, des sciences, des techniques etc, on se rend compte que les femmes sont

de plus en plus tentées par ce type d’explication « sociologique ». Dès lors,  elles pensent que la société peut imposer une nouvelle

grille, à coup notamment de textes de lois. Le salut viendrait de la répression étatique, donc d’en haut.

Ce processus de conspirationnisme et de totalitarisme

s’accompagne inévitablement d’un certain prophétisme,

d’une projection dans le futur : des lendemains de revanche

pour les femmes qui peuvent se greffer sur des

signifiants astrologiques comme les ères précessionnelles.

(cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros

1979, )

Mais jusqu’à présent, à notre connaissance, on n’avait

pas signalé la dimension prophetico-conspirationniste du discours

féminin actuellement dominant.(cf Stéphane François  Des mondes à la dérive. réflexions sur les liens entre l’ésotérisme et l’extreme droite, ed de la Hutte 2012 qui néglige  totalement le conspirationnisme au prisme du fémininsme)

Mais l’on peut aussi développer un discours qui présente

les femmes comme conspirant contre la présente

Humanité  en cultivant une certaine forme de détestation

dont on ne saurait exagérer l’ampleur et ses effets

pour les prochaines décades.

On peut craindre la tentation de la traitrise. Il faudrait

réfléchir sur le  profil  des populations vouées à passer à l’ennemi.

Nous pensons tout particulièrement aux machines qui

pourraient trouver dans les femmes un allié, le moment

venu et l’on peut en tout cas envisager une science-

fiction inspirée par un scénario somme toute assez

probable.

La collusion future entre les femmes et les machines nous semble

concevable à plus d’un titre:

-d’une part, parce que les femmes ont été remplacées

par des machines ou si l’on préfére parce que les machines

ont pris la place des femmes ou en sont le prolongement.

Des tâches encore dévolues aux femmes le seront de moins

en moins à l’avenir pour tout ce qui concerne la « lecture »

sonore des textes, y compris des partitions. Ce sera une

révolution aussi inévitable que le passage du cinéma

muet au parlant (1930). L’essor des machines est la cause

même des revendications féminines d’égalité avec les

hommes à l’instar de l’exode rural qui provoque un reflux

vers les villes

- d’autre part, parce que la société idéale voulue par

les femmes et ceux qui les manipulent et les

instrumentalisent est une société non plus de l’être mais

de l’avoir. Dans l’esprit des femmes, ce qui a seul le droit

de nous différencier, ce sont les choses, les objets, les

outils dont nous disposons.  Et cela pourrait en quelque

sorte faire l’objet d’une loterie. Cela implique d’ailleurs

des cloisonnements lesquels sont fonction de ce pour

quoi nous serions préposés. Au fond les femmes sont

d’ores et déjà persuadées que la machine est  l’avenir

de l’homme, et qu’elle mettra ainsi fin  à la domination

masculine..

On notera que sous couvert d’universalité, d’universalisme – et la philosophie a bon dos en la matière-

on légitime un certain déni du réel avec ce qu’il peut comporter de différences, de clivages,

à commencer par celui des sexes. Une forme d’antisémitisme consiste notamment à nier ce qui est spécifique

aux juifs tout comme un autre type d’antisémitisme vise au contraire à les stigmatiser (cf notre étude

Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002, sur  ce sujet, cf sur Jan Van Helsing,  Stéphane François  et Emmanuel Kreis, Le complot cosmique. Théorie du complot; OVNIS, théosophie et extrémisme politique, Milan, Arché,  2012,, pp. 49 et seq)

Le féminisme sous- tend et se nourrit de prophétisme: on nous annonce une montée en puissance des femme vers la parité, tout comme

dans les années 60, l’astrologue andré Barbault annonçait que l’URSS aurait le même poids économique que les USA.(La crise

mondiale de 1965. Ed Albin Michel) Le futur est un signifiant que l’on associe ainsi avec l’avénement, la reléve des femmes comme moteur de  civilisation, prenant la place des hommes qui auraient lamentablement échoué.

On signalera que ce n’est peut être pas par hasard que le

féminisme se soit fortement développé aux USA, pays

qui est spécialement perméable au conspirationnisme

(cf  Nicolas  Chevassus-au-Louis,  Théories du

complot. On nous chache tout, on nous dit rien,  Ed First 2014)

 

( pp 111  et seq)

 

 

 

 

 

 

JHB

14 11 14

 

 

 

 

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Le lien social chez les hommes et les femmes

Posté par nofim le 2 novembre 2014

 

Le lien social  selon les hommes et les femmes. Autour de la

liberté de rompre.

A Saskia Brown

par  Jacques  Halbronn

 

On sait que nous menons des recherches visant à différencier

comportements masculins et féminins, domaine qui est

largement resté en friche ce qui fait que ceux qui nient les

différences ont beau jeu puisque les recherches dans ce

domaine sont au point mort.

Le point essentiel est selon nous la dimension sociale de la

femme, le poids de la société sur le comportement féminin, ce qui

conduit  à mettre l’accent sur l’extraversion des femmes, lesquelles

sont fortement marquées par le lien social, perçu comme

d’une importance vitale.

Les femmes ont un côté Big Brother.( 1984 de Orwell) Elles sont programmées

pour tout rapporter,  elles excellent à faire des rapports sur

leurs activités, leur emploi du temps en y apportant la plus

extréme précision du détail. (On pense au Nouveau Roman

qui aura séduit notamment Marguerite Duras et Nathalie

Sarraute). C ‘est très tôt le cas chez les petites filles qui

racontent ce qu’elles ont fait à leur maman, mais bien plus

tard, cette façon de faire se perpétuera de façon compulsive.

Il faut qu’elles répétent, qu’elles rapportent ( qu’elles caftent

en argot, une cafteuse)/ Tout cela dépense beaucoup de temps

et d’énergie pour elles mais aussi pour leurs victimes passives

auxquelles elles infligent, sans état d’âme, leurs reportages,   ce

qui est assimilable à une pollution.

Mais nous voudrions insister ici sur les comportements de

rupture chez les hommes et les femmes. La thèse que nous

présentons ici est la suivante:  les femmes ont le plus grand

mal à rompre le lien avec un groupe, une société alors qu’elles

sont capables de rompre avec une personne en particulier, sans trop

avoir à en souffrir. C’est une force et une faiblesse et on ne

saurait avoir le beurre et l’argent du beurre.

Une des questions centrales qui se pose au sujet des femmes

est celle de leurs contre-performances dans le domaine

de la créativité. Les femmes sont toujours à la traine, et

appartiennent à la seconde génération de toute entreprise,

celle non pas du singulier mais du pluriel.  Les femmes sont

nombreuses à faire la même chose à partir d’une même source,

c’est ce qui les trahit.  La femme n’est importante que si

l’on se situe hors de l’espace-temps, si l’on ne refait pas

la genése d’une idée et si l’on n’examine pas le nombre de

femmes qui suivent le même modéle. Seuls les ignares tombent

dans le panneau!.

Les comportements des « genres » sont radicalement inversés

au prisme du deuil. Les hommes sont bien plus aptes à

rompre avec une société donnée, à se démarquer de l’avis

général. Il en coûte beaucoup aux femmes de s’éloigner de

leur milieu d’origine, ou d’adoption. Elles en seraient

désorientées et en ce sens elles ne sauraient échapper à un

certain conformisme.

A contrario,  les hommes sont bien plus vulnérables sur le

plan »sentimental » que sur  le plan « social » et en ce sens ils

sont plus « romantiques » en privilégiant le modéle du couple

sur le modéle du groupe.

En situation de devoir choisir entre la rupture du lien

sentimental  et celle du lien social, on observe que les femmes

font passer les enjeux sociaux en priorité, ce qui confère à leur

carrière une certaine stabilité. Elles ne se mettent pas en

rupture de ban.

Les hommes se sentent moins pénalisés que les femmes par

la nécessité de ne plus fréquenter certains milieux alors

qu la séparation d’avec une personne donnée est assez

bien vécue notamment si elles en prennent l’initiative. Cela

conduit à en faire des êtres calculateurs et sans scrupules sur

le plan affectif mais qui, en revanche ne font pas trop de

vagues socialement. Inversement, les hommes sont tout

à fait capables de ne plus fréquenter certains milieux, d’en

prendre le contre-pied, ce qui leur confère une certaine

liberté de manoeuvre favorisant l’innovation et l’abandon

de positions révolues mais restant largement partagées.

C’est la sociabilité des femmes qui nuit à leurs performances

créatrices. Elles font preuve de plus de courage dans leurs

relations affectives et on les crédite d’être à l’origine de la

majorité des demandes de divorce.

C’est ainsi que les hommes seraient moins calculateurs et

intéresssés dans leur vie affective et moins enclins à sacrifier

celle-ci parce qu’il leur en coûte plus.  En ce sens, les femmes

seraient plus cohérentes dans la conduite de leur vie

privée que les hommes et inversement dans celle de leur

vie socio-professionnelle.

C’est dire que l’argument avancé selon lequel les femmes

seraient bloquées dans le domaine professionnel nous

semble douteux. Ce qui bloque les femmes, c’est précisément

leur incapacité à rompre avec un certain formatage propre

à un certain milieu. Le destin des hommes nous apparait

ainsi comme les immunisant contre les tensions sociales, ce

qui leur donne une certaine liberté d’action.  La vulnérabilité

des hommes, leur talon d’Achille, tiendrait à la difficulté

à faire le deuil de leurs liens affectifs. En effet, instinctivement,

les hommes même les plus autonomes savent qu’ils ont

besoin d’un partenaire pour procréer alors que sur les autres plans, ils

développent une forte autonomie de par une certaine

insensibilité à se démarquer de ce qui soude tel ou tel milieu.

L’on conçoit que le chomage soit vécu comme un fléau,

comme une catastrophe, une épée de Damoclés en ce

qu’il ne respecte pas le tissu, le maillage social dans lequel

l’individu se sent en sécurité et cela vaut, selon nous, plus

fortement pour les femmes que pour les hommes. Nous

dirons que le lien affectif chez la femme, pour durer,

devra être renforcé par le lien social -familial,  amical, le

réseau professionnel, relationnel, juridique (mariage,

PACS)-car une femme y réfléchira à deux fois avant de renoncer

à la fois à l’un et à l’autre en cas de rupture du fait des

enjeux. Le double lien nous apparait donc comme un garde-fou contre les

tentations de disparaitre de la circulation du jour au

lendemain.

 

JHB

03 11 14

.

 

 

 

 

 

Publié dans Conscience, Culture, FEMMES, HISTOIRE, PSYCHOLOGIE | Pas de Commentaire »

Le contre-transfert chez les astrologues

Posté par nofim le 31 octobre 2014

Le contre-transfert   Paula Heimann, Margaret Little,  Lucia Tower, Annie Reich

Ed Navarin 1987

Didier Juston  Le transfert en psychanalyse et en Gestalt-thérapie   La Boite de  Pandore 1990

Patrick Guyomard et al.

Lacan et le contre-transfert  PUF 2011

Publié dans ASTROLOGIE, PSYCHOLOGIE | Pas de Commentaire »

La dialectique conjonction/disjonction. Yang/Yin

Posté par nofim le 29 octobre 2014

Astrologie Mondiale. La nécessaire approche dualiste et l’épistémologie de la

cyclologie. .

par  Jacques  Halbronn

 

Les astrologues tombent toujours dans le même piége à savoir qu’ils considérent comme un échec ce qu’ils ne

peuvent expliquer par leur astrologie.  D’où la tendance

à ramifier leur système pour ne jamais être pris au dépourvu.

Faudrait-il  cependant s’en tenir à des configurations visibles à l’oeil nu, c’est à dire à un

bagage dont on pouvait déjà disposer dans l’Antiquité?.  Seuls ceux qui ont appris l’astrologie avec les nouvelles planétes semblent incapables d’envisager une telle éventualité, de par la force de l’habitude.

Entre deux corps célestes, la seule configuration visible est, selon nous, la conjonction. On ne voit pas un

« carré » à moins d’avoir un « compas dans l’oeil ».

On est  là devant un dilemme: doit-on  adhèrer à cette idée de la « disjonction » et ainsi expliquer toutes

sortes d’événements qui échappent à la conjonction stricto sensu ou dois-je m’en tenir à la seule

conjonction et déclarer forfait pour des tas de dates qui se présentent?

Seait-il préférable d’opter pour une approche minimale et restreinte et s’en tenir à ce qui

reléve directement de la conjonction sans entrer dans toutes sortes de dérivations et donc de dérives.

Qu’il y ait un autre monde que celui de la conjonction, certes mais nous préféreons le laissere en dehors de

notre champ de conscience tout en y voyant une sorte de dialectique du masculin et du féminin, du Yang et

du Yin.?

Autrement dit,  cette « disjonction » c’est un peu comme la mort par rapport à la vie.  Nous savons que cela

existe, que c’est la « mort » de la conjonction mais cela se situe bel et bien sur un autre plan.

Donc, on aura compris que l’on sera bien inspiré, épistémologiquement, de s’en tenir au seul créneau de

la conjonction et plus précisément de celle de Saturne avec l’une des 4 étoiles fixes royales, ce qui exclue

notamment la conjonction de deux planétes, chère aux frères Barbault (Armand et André) au lendemain

de la Seconde Guerre Mondiale, et qu’ils avaient baptisée quelque peu abusivement de ‘cycle planétaire ».

Un  autre inconvénient de notre position, c’est que cela se limite à un rendez-vous tous les 7 ans, ce qui

est évidemment assez peu puisque le reste du temps, on se retrouve dans une sorte de purgatoire du

leadership, avec le retour à une « souveraineté » populaire, qui mobilise le plus grand nombre au lieu de laisser

le monopole du pouvoir à un seul homme, doté de super-pouvoirs

Pour illustrer notre propos, nous évoquerons  l’invasion nazie de l’URSS  à la fin juin  1941 dont on nous dit que ce fut  ‘la plus grande invasion de l’histoire militaire de par le nombre de soldats mobilisés et de pertes[. Ce sont près de quatre millions de soldats de l’Axe qui pénètrent en Union soviétique. » (Wikipedia)  Saturne est alors  à 23° du signe du Taureau, soit à l’approche de la conjonction avec l’étoile fixe Aldébaran. Il y a là quelque chose

de gigantesque voire de monstrueux, de hors du commun

(au plein sens du terme) qui caractérise bien le climat conjonctionnel. Faut-il préciser que l’on se

trouve actuellement sous le coup d’une configuration semblable avec Saturne à 23° Scorpion, s’approchant

d’Antarés (9° Sagittaire)?  Mais nous avons déjà connu des phénoménes assez puissants comme l’émergence

de cet « Etat Islamique » au Moyen Orient, d’un nouveau « califat ».  Précisons ausitôt que plusieurs événements

peuvent parfaitement se produire en différents points du globe.

Est-il naîf de penser qu’un tel repli stratégique de l’Astrologie faciliterait son intégration au sein du concert des

« sciences » ayant voix au chapitre.? Car force est de constater qu’actuellement, on n’imagine pas un

astrologue participer à un collége d’experts. Tout au plus le consulterait-on à part. Et l’astrologie du XXe

siècle n’y aura rien changé.

Faut-il focaliser la recherche astrologique autour du phénoméne du déplacement, du

voyage et donc de la rencontre, du rapprochement. Si je ne me bouge pas et si je n’accueille pas celui

qui vient vers moi,  je ne rends pas la rencontre possible. Or, nous avons pu constater depuis déjà

un certain temps, que les conjonctions  (Saturne-étoiles fixes royales) favorisaient  les rencontres mais

qu’elles exigeaient du mouvement. C’est donc ce mouvement qui nous intéresse au premier chef comme

condition nécessaire mais non suffisante de la rencontre, comme  symptome particulièrement visible

des effets de la conjonction.

Nous avons récemment été tentés de valider le travail que

nous avions effectué il y  a 20 ans dans L’Astrologie selon

Saturne. De même André Barbault, après 1989  n’a-t-il pu

résister au plaisir d’une prévision réussie du fait du cycle

Saturne-Neptune (de 36 ans). Mais à y regarder de plus

près, il nous est apparu que c’était un cadeau empoisonné

que cette réussite prévisionnelle pour 1995  se situant

dans une série de rendez-vous ayant lieu tous les 30 ans

environ, à l’approche de Saturne du 0° Bélier.(fin Poissons)

En effet, la « validation » de notre modéle par la prévision

« aboutie » du mouvement social de 1995, un an avant son

échéance,  était-elle si évidente que cela, à y regarder de

plus près? Ne cédions-nous pas, à notre tour, à une certaine

tentation subjective et somme toute anecdotique du récit d’un

succés prévisionnel contingent? Bien pis, est-ce que ces

prétendus résultats  étaient compatibles avec d’autres travaux

conduits entre temps? En effet, la conjonction de Saturne

avec l’une des 4 étoiles fixes royales précédait somme toute

de peu cette échéance de la seconde moitié du signe des

poissons. André Barbault, à partir de 1989 est-il ainsi

réellement parvenu à concilier sa prévision pour cette année

avec des travaux plus tardifs comme l’indice de concentration

planétaire? N’a-t-il pas ainsi régressé par rapport à ses avancées

ultérieures de la quarantaine en raison d’un pronostic effectué

au début de sa trentaine et qui avait le « malheur » de sembler

tomber juste, lui? Il eut fallu beaucoup de courage pour

relativiser la signification structurelle d’un tel succès. Mais

il est vrai que cela venait compenser , tel un baume, la déconvenue, la

déconfiture des années 80 du fait du dit indice.

En vérité, ce « résultat »  de Saturne fin poissons aura fini

par se révéler incompatible avec nos  recherches présentes et

même en menacer la cohérence. S’il est facile de rejeter les

travaux d’autrui, il est plus délicat de procéder ainsi avec les

siens propres, auréolés d’une certaine ancienneté.

A y regarder de plus près, notre série  de  8 dates

échelonnées sur  deux siècles  comportait quelques chainons

fragiles. Prenons le cas de 1848. Certes, ce fut un temps marqué

par des révolutions mais ce fut aussi l’exploit d’un Louis

Napoléon Bonaparte qui se fera élire premier et d’ailleurs

seul président de la Seconde République! N’est-on pas

en ce milieu des Poissons encore dans l’orbe de la conjonction

de Saturne avec l’étoile fixe Fomalhaut? Bien pis, selon notre

modéle actuel, il n’y avait plus aucune raison de se

polariser sur le seul passage de Saturne à la fin des poissons

puisque chacune des 4 étoiles fixes royales était à égalité.Et si

l’on prend le Front Populaire de 1936  ne s’agit-il pas d’un

exploit de la part de Léon Blum? Mais début 1936 c’est aussi

le coup de force de Hitler remilitarisant la Rhénanie (cf les Chemins de la Liberté de J. P. Sartre)

qui laissera  la France lâchée par la Grande Bretagne.

Cela avait été précédé par la reprise de la conscription

allemande en mars 1935 (Saturne étant conjoint à

Fomalhaut)

Même 1965 nous semble bien

être d’abord marqué par l’exploit de François Mitterrand

mettant en ballotage au premier tour De Gaulle à l’instar en

2002 de l’exploit de Jean-Marie Le Pen d’arriver au second tour

de l’élection présidentielle, en phase conjonctionnelle de

Saturne, Jospin étant éliminé au premier tour.  Même 1995  nous apparait comme marqué par

l’exploit d’un Jacques Chirac revenant de loin et éliminant

au premier tour Edouard Balladur, le premier Ministre sortant

et l’emportant devant Jospin, lequel prenait le relais du Président

sotant François Mitterrand.

En relisant l’Astrologie selon Saturne nous percevons des

failles comme ce passage sur 1965 (p 7) :

‘Dans la foulée (de 1965), on trouve Mai  68 avec Saturne en Bélier

(18°) ».  Or, Sature à la moitié du Bélier ne saurait être

assimilé à Saturne   à la moitié des Poissons!

Quant à la fouchette première de 1789, ne peut-on

penser au personnage remarquable de Mirabeau?

Mais alors, nous demandera-t-on:  qu’est ce qui, a contrario

caractériserait la disjonction? Nous dirons qu’elle n’est marquée

par l’émergence d’aucun leader marquant et que c’est avant

tout un mouvement de la base qui est précisément marqué

par le refus d’un leader, qui entend se passer d’une telle

figure, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse.

En conclusion, nous confirmons la dialectique conjonction-

disjonction, à 45° en gros d’intervalle. Certes, la disjonction

est-elle « invisible » corporellement, à la différence de la

conjonction, un peu comme la nouvelle lune par rapport à

la pleine lune.  Et en ce sens, on rappelera que les événements de

1989 ne sauraient, selon nous, s’expliquer par une conjonction

-comme le voudraiit Barbault et ses  partisans- mais bien par une disjonction.

On nous objectera  qu’il n’y a pas de raison de s’en tenir à la seule planéte Saturne.  Mais un tel discours

est inflationiste. Qui ne voit que la multiplication des « conjonctions » serait du plus mauvais effet? Certes,

mais, continuera-t-on à nous objecter: pourquoi pas les autres planétes? Il est clair que rien ne vient

justifier le choix de Saturne d’un point de vue purement astronomique. Mais l’astrologie n’est pas

l’astronomie même si elle lui emprunte. L’astrologie reléve plus de la science politique ou juridique (et donc

du religieux) que de la science  « dure ». Nous ne disons pas que les astres agissent sur nous de leur propre

fait- si ce n’est à une échelle infinitésimale- mais que les sociétés anciennes ont décidé de conférer à certaines

configurations valeur de signal, sur une base purement visuelle.

Notre propos rejoint peu ou prou celui de Freud quand il traite de la dialectique du pénis et du phallus en ce sens

que la conjonction correspondrait au stade phallique (érection)  et la disjonction au retour au pénis, de par sa contraction. (cf Marie Françoise  Laval- Hygonenq « Envie du pénis et/ou intégration phallique », in

Clés pour le féminin   Femme , mère, amante et fille,   dir  Jacqueline  Schaeffer, et al, Paris, PUF, 1999, pp 169 et seq). On dira que tous les 7 ans, quelque part, le masculin reprend et réaffirme son pouvoir par le biais de la dite conjonction, ce qui déclenche un nouveau cycle.  A l’opposé, il semble que Jung ait en quelque sorte nié la dualité ou plutôt l’ait limité à une altérité intérieure, notamment autour de l’animus et de l’anima.

Ce rendez vous  qui se tient tous les sept ans peut être interprété à la lumière de la dialectique

Pluton/Hadés versus Cérés/Démeter.   La conjonction serait plutonienne (aucun rapport avec la planéte

de ce nom) et la « disjonction » qui en est le contrepoint et le contrecoup serait cérésienne (cf l’histoire

de Proserpine/Perséphone/Coré). Tous les 7 ans, les « gardiens » que sont les « leaders » et qui sont en

fait les « juges » (cf l’Ancien Testament) interviennent pour que justice soit faite, que les confrontations

entre les protagonistes aient lieu car ils ont le bras long- ce qui implique la faculté de se déplacer pour

qu’il n’y ait pas impunité. En ce sens la conjonction nous apparait comme la fin d’un cycle, comme l’heure

du Jugement par rapport à ce qui s »est accompli et joué depuis la précédente conjonction. Il y a dans

la conjonction une connotation liée à l’Aigle qui fonce sur sa proie, en partant de loin, auquel rien

n’échappe, n’est hors de sa portée. Il y a  ici un paralléle étrange entre le monde d’en haut (le Ciel) et le monde souterrain, ce qui invite à une nouvelle lecture de la Table d’Emeraude.

Toute l’astrologie se résumerait en  fait à ce dispositif d »une « semaine » de 7 années mis en place depuis

des millénaires par des Elohim (cf notre étude sur Jean Sendy).
Contrairement à ce qu’affirment tant d’astrologues, l’astrologie n’est pas le fait d’observations mais d’une

construction exigeant une très haute technologie et donc une intervention extérieure  à notre planéte, la Terre. Le pouvoir de ces Elohim serait relayé par ces « gardiens »  – les « anges » (messagers, missionnés) - qui réaffirment leur pouvoir et leur mission tous les sept ans.  L’ouvrage de Jean-Marie Durand , probablement inspiré peu ou prou par Sendy(L’homme manipulé. Ed Les 3 spirales 2003) parle de « manipulations génétiques » (p. 8) « Qui a écrit la Genése? demandet-il. « Et comment les auteurs ont-ils pu faire une narration aussi précise puisqu’ils n’étaient pas là? »

 

JHB

02  11 14

 

 

 

 

 

 

 

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Repenser l’Histoire des femmes et du couple.

Posté par nofim le 24 octobre 2014

La place des femmes dans l’Histoire. Pour une approche quantitative. La sérendipité du couple.

 

par Jacques  Halbronn

 

 

La question de la place des femmes dans l’Histoire, au sens global du terme par delà l’aspect proprement politique, s’est heurtée à un

certain nombre d’obstacles  (épistémologiques) du fait que l’on aura voulu instaurer une sorte de symétrie, de calque, ce qui n’a pas lieu d’être. Nous voudrions insister ici, en effet, sur la nécessité d’un traitement quantatitatif plutôt que qualitatif du sujet. (cf  Les femmes

dans les sciences de l’homme (XIXe-XXe siècles)  Inspiratrices, collaboratrices ou créatrices?  Dir. Jacqueline Carroy, Nicole Edelman etc  Ed Seli-Arslan  2005, La place des femmes dans l’Histoire. Une histoire mixte  dir  Geneviève  Dermenjian etc ,  Ed Belin  2010)

Nous partirons d’une grille bien spécifique à savoir que les femmes agissent avant tout dans l’Histoire non pas individuellement mais

collectivement, ce qui conduit à une approche, une méthodologie,  nécessairement très différentes de l’Histoire des Femmes par rapport à celle des Hommes.

Il importe avant toute chose de souligner l’importance du processus de consommation dans le fonctionnement des sociétés. Tel produit se vendra largement et tel autre guère et il en est de même qu »‘il s’agisse d’électroménager, de littérature,  de beauté etc.  C’est le nombre qui fait qu’un produit « marchera  » ou pas. Le produit ainsi « élu » et en ce sens  isolé  sera paradoxalement  déterminé par le nombre, comme c’est aussi le cas de ce produit un peu particulier qu’est un candidat à une élection. Le un trouve sa légitimité de par le

nombre, de par l’onction du collectif, du consensus.

Dire que les femmes sont amenées et appelées à jouer un rôle majeur dans une telle dynamique élective nous semble devoir se placer

au coeur de toute Histoire des femmes. Mais cela ne va pas  sans certaines contradictions du fait que les femmes veulent le beurre et

l’argent du beurre, en affirmant avoir le « droit » de se situer des deux côtés de la barrière, tant du côté des électeurs que des  (heureux) élus.

Autrement dit, une femme qui tente de se placer  dans une posture  « solitaire » nous pose probléme. Encore ne faut-il pas  se payer de mots. Quand on parle de « création », qu’est-ce à dire? On peut imaginer des centaines de femmes qui « créent »  à l’instigation de tel ou

tel « maitre ». Pour nous, le véritable créateur est celui qui fait école, ce qui implique un décalage diachronique. Il doit se présenter en

premier, chronologiquement. On ne saurait en aucun cas ignorer ici le facteur Temps, le « chrono ». En aval du  temps du créateur, on

trouvera- dans un deuxiéme temps,  un grand nombre de « disciples » et on retrouve bien la dialectique de l’un et du pluriel. On retrouve donc ici le nombre et il importe peu que dans un cas l’on ait des « consommatrices », des « électrices » ou des « imitatrices ». Dans tous les cas de figure, l’on est en mesure de percevoir un processus de convergence, comme pour une aimantation. L’observateur  honnête ne

saurait s’y tromper. Autrement dit,  si les femmes convergent vers tel ou tel personnage, on peut certes soutenir que ce sont elles

qui signalent et entérinent son existence mais il s’agit, en tout état de cause, bel et bien, d’un phénoméne de fascination collective, dans tous les cas de figure, des plus  basiques aux plus  sophistiqués. En ce sens, on dira que les femmes « suivent », « poursuivent » un homme

et que ce qui importe ce n’est pas l’action de telle ou telle femme mais bien celui d’un grand nombre de femmes. La femme n’existerait

historiquement que collectivement et c’est d’ailleurs, paradoxalement, pour cela qu’elle revendique son individualité qui nous apparait, pour parler comme Freud, comme un « manque », une « absence » dont  la femme  ne cesse d’être en quéte. Ce « moi » introuvable et qui nous fait penser à cet oeil que les Gorgones devaients se partager.  » Eschyle  écrit  en effet  qu’elles n’avaient qu’un seul œil et une seule dent à elles trois.   Rappelons que c’est Persée qui les vainquit en tranchant  la tête de Méduse, l’une des Gorgones. En ce sens, on pourrait qualifier de Persée  ceux qui s’en prennent aux femmes lesquelles ne sont jamais plus redoutables que lorsqu’elles sont en nombre et qu’elles sont soudées.

Ce qui contribue à « souder » (en  faire l’unité à partir du pluriel » et en ce sens, l’on dire que grammaticalement, les  femmes correspondent au pluriel et les hommes au singulier), c »est le fait de dire la même chose, de tenir les mêmes propos, grâce notamment au  texte que l’on recopie et que plus tard l’on imprimera ou photocopiera. Face à ce « front » commun, les hommes avancent souvent en

ordre dispersé, vu qu’ils n’ont guère de goût pour se copier, se plagier les uns les autres. C’est leur talon d’Achille!

Les femmes savent que par leur aptitude à converger, elles détiennent les clefs du succés des hommes, qu’elles « font  » (et défont))  les rois, et les sondages d’opinion, l’audimat ne peuvent que renforcer ce pouvoir de la rumeur. .

Nous avons pu noter que dans bien des milieux,  le poids économique des femmes était considérable du fait du nombre d’inscrits, de clients. L’Union fait leur force mais cette union n’est pas forcément consciente. Elle s’observe de facto quand on « photographie » la composition d’une « salle », d’un « public ». Sans les femmes, bien des rencontres ne seraient pas viables  et ne sauraient être qualifiées de

« succés ». On entend ainsi des organisateurs se pavaner parce qu’ils ont su rassembler 500 personnes dont 90% sont des femmes. La réussite sociale passerait donc par les femmes.

On est donc fort surpris d’entendre  les femmes se plaindre de ce que l’on dresse des obstacles pour les empêcher d’atteindre  les sommets de la reconnaissance (comme le Prix Nobel, la médaille Field). C’est qu’il semble bien qu’une femme ne soit pas en mesure de mobiliser les foules, au sens où nous l’avons entendu plus haut.  On rappellera qu’en électricité, il y a des prises dites mâles et d’autres femelles. Autrement dit, la dualité nous apparait comme une nécessité, ce qui rend absurde l’idée même de vouloir y

mettre fin.

Que serait-ce donc qu’une Histoire des Femmes? Cela se rapproche assez d’une certaine « Nouvelle Histoire », faisant appel aux sciences sociales, aux statistiques.  (Ecole des Annales). Cette idée d’une conscience féminine collective n’est peut être pas si facile à assumer pour les femmes elles-mêmes. En fait, nous dirons que les hommes partent de l’individuel pour aller vers le collectif et que les femmes partent du collectif pour parvenir à affirmer leur individualité, en s’efforçant de montrer à quel point elles différent toutes les unes des autres, par tel ou tel détail, ce qui conduit à des discussions byzantines sur la   » valeur ajoutée » de telle  femme à l’oeuvre de tel ou tel homme, ne serait-ce que par le biais de l’interprétion d’une même oeuvre musicale ou d’un même texte.

Si l’on examine le contenu des « histtoires de femmes », il est question de ce qu’ont fait les femmes  à telle ou telle époque, sous telle ou telle latitude mais rarement dans une perspective de complémentarité. On a l’impression que l’on veut avant tout nous raconter comment

les femmes ont « empiété », avec plus ou moins de bonheur,  sur le territoire des hommes.

Pour notre part, nous serions assez proches de Marx quand il souligne – ce qui n’a pas forcément été signalé comme il se devait- à quel  point les femmes sont vouées à  s’affirmer au sein du prolétariat et notamment du fait du progrès de l’industrie, c’est à dire des techniques.

Ce que Marx appelle -avec Engels- la Lutte des Classes ne serait-ce  pas  une « guerre »  des Sexes?  Quelque part, le progrès technique aura ouvert une porte aux femmes tant et si bien qu’il est bien difficile de dissocier la condition des femmes de celle des « machines », de la division du travail  qui permet à tout un ensemble de ne faire qu’un au final. Les femmes sont en effet dans une problématique unitaire

transcendant la pluralité par le biais d’un appareillage commun et partagé.(cf notre ouvrage en ligne aux Editions Eric Le Nouvel)

Hommes et femmes ne vivent pas dans des mondes séparés ou paralléles comme cela semble parfois ressortir de la lecture de telles « histoires ». L’histoire des femmes ne se réduit pas à celle de leurs « conquétes », à la façon dont elles « sortent » de leur « condition »! (cf  Jean-Paul Rouc. La femme dans l’Histoir et les mythes, Paris, Fayard,  2004). Chaque « genre » a besoin de l’autre pour exister. Les femmes ne peuvent paradoxalement se réunir que grâce aux hommes, à leurs oeuvres – qu’ils soient morts ou vivants. Les hommes ont besoin des femmes pour se départager comme les spermatozoïdes par rapport à l’ovule. Il est notamment essentiel que les femmes soient concernées

par l’ici et maintenant et ne s’accrochent pas à des hommes du passé, comme c’est trop souvent le cas, dans tant de domaines, et notamment dans le culturel.

Nous avons déjà dénoncé  un tel syndrome: les femmes préférent reconnaitre le génie des hommes d’hier et nier celui des hommes qui sont leurs contemporains.  Tout se passe comme si les femmes pariaient sur une sorte de décadence qui nous rendraient tous égaux, hommes et femmes,  pouvant enfin communier dans la « culture » d’un glorieux passé qu’elles seraient particulièrement douées pour

réactiver et  faire revivre par de nouvelles interprétations et traductions. Le culte de Jésus (christianisme)  nous apparait comme faisant plus sens pour les femmes que pour les hommes puisque c’est un homme qui est l’objet d’adoration. En ce sens, les femmes ont bel et bien

un culte des « grands hommes »  du passé  et cela explique pourquoi en dépit de ces « histoires des femmes », la culture des femmes au XXIe siècle est  avant tout articulée sur les oeuvres d’hommes et non pas de femmes., que ce soit dans le domaine de la philosophie, de la musique, de la peinture, de l’économie, de la politique.

Il est au demeurant fâcheux que les femmes d’aujourd’hui

reprennent à leur compte d’anciens consensus au lieu  d’en constituer de nouveaux.

En quelque sorte, notre époque actuelle serait une sorte de noman’s land et ce n’est qu’à ce prix, qu’hommes et femmes pourraient coexister, du fait d’une sorte de castration; d’asséchement,  du génie humain qui ne serait plus qu’un « has been », l’homme ne servant plus qu’à aider à la procréation, du moins jusqu’à nouvel ordre!

Marx avait recommandé les « communautés » de femmes (Manifeste, 1848) et ne semble pas avoir beaucoup cru au couple.

En vérité, le couple ne serait-il pas  une institution qui péche du fait même que l’on est dans un rapport d’un à un alors que l’on devrait être dans un rapport de l’un au multiple?.  Selon une formulation qui peut choquer, nous  avons le cas des femmes avant la ménopause et après. Avant,  il faut peu d’hommes pour féconder beaucoup de femmes (polygamie) et après, il faut peu de femmes pour satisfaire  sexuellement beaucoup d’hommes (polyandrie). Le couple donne une image déformante du rapport hommes-femmes dans la mesure où la procréation si elle exige un rapprochement ponctuel entre les deux sexes n’implique pas pour autant une quelconque exclusivité ad aeternam .  Le couple pose probléme en ce qu’il place chaque homme sur un piédestal, ce qui contribue à discréditer l’idée même de

« supériorité » des hommes. Un homme seul face à une femme seule serait ainsi  une impropriété. En effet,  les seuls hommes qui nous intéressent ici, sont ceux qui sont en mesure de rassembler. Le couple ne serait-il  alors qu’un lot de consolation pour les hommes laissés pour compte.? Or,  si l’on observe le phénoméne du couple sous l’angle de la créativité et de la sérendipité,  il apparait tout au contraire que la construction du couple satisfait un besoin de création et pas seulement de procréation.  Former un couple – dans tous les sens du terme- c’est générer quelque chose qui aurait fort bien pu ne pas exister, qui relévé plus du hasard que de la nécessité et l’on peut dire que

la créativité de la plus grande partie des hommes se manifeste dans cette élaboration du couple et en sa « maintenance », son « maintien ».

On ne sera donc pas surpris de voir des esprits très créatifs rester fidéles à l’idée de couple . On pense au couple emblématique  formé par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. La multiplication des ruptures, des divorces s’expliquerait selon nous par le fléchissement sinon le déclin du sens de la sérendipité laquelle nous parait au coeur de l’évolution humaine en ce qu »elle est un garant de biodiversité. Le couple, on l’a montré,  n’est pas « naturel » mais « culturel », il reléve de la « seconde nature »,  d’une démarche que l’on peut qualifier d’artistique. Nous nous opposons à ceux qui veulent expliquer l’humanité par le seul fait de son environnement terrestre et/ou cosmique alors qu’il est évident que les hommes ont  fait des choix, ont « sélectionné » parmi les « compossibles » de façon arbitraire et ce faisant ils ont en quelque sorte enrichi le réel. D’aucuns prennent un malin plaisir à  ne pas prendre ce que les hommes instaurent au sérieux au regard et au prisme des sciences « dures » mais pour nous, Humanité,  ce que nous établissons, constituons (constitution, contrat)  mérite bel et bien le statut de ‘réalité ». On peut dire qu’il y a  de la « magie » dans le couple, au sens traditionnel du terme, voire du « miracle ». L’Homme est certes issu de la « Nature » à son origine mais il s’est surtout construit contre elle, en l’instrumentalisant, c’est à dire à la percevant à sa guise, comme bon lui semblait. Il ne faudrait pas au nom d’un certain scientisme minimiser cette faculté de créativité sociale qui est en résonance avec l’idée de novation, de transmutation (de mutation). On se demandera si le couple, in finé, en tant qu’oeuvre à accomplir, à ériger, ne fait pas plus sens pour l’homme que pour la femme et l’on rappellera que la majorité des demanndes de divorces émane des femmes comme si, quelque part, elles avaient conscience  que l’idée même de couple était déjà en soi une victoire masculine,

une satisfaction de l’orgueil prométhéen  du mâle.  En ce sens, rejeter le couple, le « nous », ne s’apparenterait-ce point à une forme de castration (rupture, coupure)? Quelque part,  la sérendipité reléve de la force de la croyance. Ce que les hommes croient, décident de croire,  finirait par exister bel et bien.  Porter atteinte au couple apparaitrait alors comme une  blessure narcissique qui met en branle

toute la dynamique créatrice de la personne et en cela  notre rapport au couple  constituerait un enjeu majeur pour la confiance que nous pouvons développer en nous-mêmes, en notre « pouvoir » sur le monde.

 

Bibliographie

Pascal Duret Le couple face au temps,  Paris, Armand Colin 2007

Jean-Claude Kaufmann  Sociologie du couple. Que Sais- je?  PUF 1993

Tony Anatrella,  Epoux, heureux époux. Essai sur le lien conjugal. Paris, Flamamarion, 2004

Hubert Jaoui,  Laura Bulleri,  J’aime mon couple et je le soigne. Amour, sexe et créativité.  Paris, Dunod, 2004

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

25 10 14

 

 

Publié dans Conscience, Culture, FEMMES, HISTOIRE, PSYCHOLOGIE, RELIGION, SCIENCE, SOCIETE | Pas de Commentaire »

La cuisine des données brutes

Posté par nofim le 14 octobre 2014

 

Etudes cognitives. De l’approche « raisonnée » et de l’irrationnel.

par  Jacques  Halbronn

 

Nous aimons à comparer la digestion des nourritures matérielles avec celle des spirituelles ou intellectuelles. Et c’est pour cette raison que nous avons déclaré récemment que la philosophie était une « cuisine de l’esprit », que notre intelligence risquerait l’indigestion si nous faisions absorber à notre « mental », à notre cerveau, des produits qui ne seraient pas préts à la consommation, insuffisamment

cuits, par exemple. On pense à la « cuisson » alchimique dans l’Athanor.

Le philosophe serait donc voué à servir des préparations qui seraient assimialbles, digestes par un processus de purification, de décantation, de dégrossissage.

Mais il n’est pas le seul à être le gardien immunitaire  face à des faits que l’on pourrait qualifier de « barbares ». Il faudrait aussi

faire la part de l’historien qui introduit et satisfait à une exigece de diachronicité, de perspectives, de « genése ». En ce sens, tout fait

devrait bel et bien être passé au tamis des approches croisées de la philosophie et de l’Histoire.

Mais l’on pourrait ajouter deux autres « méthodes »,  celle qui passe par le Droit, et celle qui passe par la Langue.

Dans le premier cas, le Droit permet à une sociéte de fonctionner, de s’organiser, de se réguler en proclamant des « lois » sans le respect desquelles il n’y aurait pas  d’Etat de Droit. Nous dirons que d’une certaine façon, l’astrologie reléverait à l’origine des sciences juridiques même si cela a dérivé vers la croyance, voire vers la religion à des fins de légitimation.

Et  dans le second cas,  la Langue est égélement censée  servir d’interface entre les « faits » de nature et ceux de culture.

Il serait bon de développer ces quatre angles d’approche lesquels présentent chacun une certaine spécificité. Ces quatre approches semblent constituer un ensemble nécessaire sinon suffisant pour que l’Humanité puisse éviter le désordre, la décadence, le  dépérissement, la dégradation de la conscience. Bien évidemment, l’on ne saurait oublier la Diététique dont il a été question au début.

En replaçant la philosophie au sein d’un ensemble de méthodes, nous mettons fin à  un statut à part tant il est vrai que la plupart

des gens sont dans l’incapacité de  cerner l’objet de la Philosophie.

Pour notre part, nous avons couvert  peu ou prou  le champ de ces diverses  « grilles » – terme qui ici signifierait  une idée de filtrage- et cela représente à nos yeux un tout à cinq branches, si l’on y englobe les nourritures terrestres.

A  contrario, que se passe-t-il quand ce appareil immunitaire ne fonctionne pas ou mal, quand ce qui est brut n’est pas raffiné, quand

ce qui est  désarticulé n’est pas rétabli et en fait quand les méthodes auxquelles on est en droit de vouloir recourir  sont elles-mêmes

viciées? Alors la solution tend à devenir le probléme.

Le passage du cru au cuit  fait image et dit bien, croyons-nous, ce qu’il veut dire. La philosophie, on l’a dit, doit servir de four en vue d’une cuisson. Elle se situe avant tout dans la synchronie, dans l’agencement structurel et quelque part elle évacue, évite la dimension chronologique, ce que fait en revanche l’Histoire. Le philosophe n’est en ce sens pas nécessairement un bon historien capable de restaurer le cours, la succession des choses, la  chronologie.

Pour en venir à un domaine qui pour nous est « pilote », à savoir l’Astrologie, nous dirons que l’on y observer une double déficit

de synchronie et de diachronie. En outre, l’astrologue se sert du langage dans sa pratique sans toujours prendre conscience des ambiguités de la « parole ». Quant au Droit, l’astroloogue est réticent à percevoir et reconnaitre la dimenion juridique de son  savoir. Or, nous pensons que de même que l’astrologie doit faire bon ménage avec l’Histoire,  celle-ci -du moins à l’origine- était avant toute chose

une Loi, non pas au sens scientifique mais moral  du mot.

Ce faisant, l’Homme se constitue  une « seconde Nature » rivalisant avec la Nature primordiale et c’est d’ailleurs précisément ce qu’entreprend au départ l’Astrologie.

Ceux qui sont capables de « travailler » les données brutes sont désignés pour conduire l’Humanté,  à l’instar d’un Moïse, leur cerveau leur servant d’Athanor et prédigérant ce qu’ils transmettent à leurs « ouailles ». Ce sont, dans tous les sens du mot, des restaurateurs.

A la lumière de nos propos, quel usage attendre de ce qu’on appele le « café philo »?  Ce serait un espace voué à l’apprentissage de la cuisine, à former des « préparateurs », comme en pharmacie. On aurait affaire à des écoles  qui enseigneraient à philosopher. Mais il faudrait éviter l’écueuil des « plats » traditionnels

que sont les ouvrages de tel ou tel « philosophe ».

On peut parler d’une approche « raisonnée » des corpus, des

sujets, comme on dit d’une bibliographie qu’elle l’est. A

contrario, que dire d’une présentation qui ne serait point

ainsi raisonnée, dotée de raison comme valeur ajoutée? Besoin

d’un ordre, d’un rangement, d’un classement. Encore est-il des

agencements factices qui ne se référent qu’aux apparences

brutes: l’ordre des noms , des dates, des titres selon de

simples critères alpha-numériques, ce dont se contentent

souvent les catalogues de bibliothèques et qui n’offrent que

l’intérêt de pouvoir s’y retrouver et de recourir à un consensus

de bas de gamme. On pense aux techniques de l’Art de la

Mémoire qui font fléche de tout bois.

L’irrationnel serait ainsi ce qui n’a pas été bien « raisonné » ou

semble ne point pouvoir l’être vraiment, qui n’est pas passé

au tamis de l’intelligence. C’est une telle exigence de « sens »

(dans tous les sens du terme) qui serait le fondement de la

Science et dont les humains seraient pourvus très inégalement

en dépit des apparences puisque personne, dirait Descartes,

semble se plaindre d’en être dépourvu. Il est ainsi des terres

en friche, encore de nos jours, qui sont restées en dehors

des grandes entreprises de raison et on les désigne d’ailleurs

sous le terme d’irrationnel. Mais dans certains cas, la marge

de progression reste encore, en ce XXIe  siècle, considérable: dans le domaine

de la linguistique, de l’Histoire, de la science politique etc.

On soulignera notamment la nécessité d’une approche

diachronique  couplée avec une approche synchronique. On pense

à la médecine qui a appris à aseptiser, à purifier. Raisonner

sur un document qui n’a pas été débarrassé de ses scories

nous semble un exercice assez vain qui se contente de

« sauver » un état tardif et peu ou prou corrompu. Se pose

ainsi la question des origines, de la provenance comme dans

le domaine de l’alimentation qui souvent est négligé au

profit de toutes sortes d’expédients et d’adjuvants, en une

sorte de fuite en avant. Nous dirons que la faculté de

remonter dans le passé est une des vertus les plus rares et

les plus précieuses -et la Science n’est-elle pas vouée à nous

parler du passé?- et semble n’être – au bout du compte même

si certains démagogues se refusent à l’admettre- que le lot  d’une élite

masculine. Appréhender le passé est une tâche autrement

plus complexe que de se projeter vers l’avenir et ses chimères

d’autant que ce futur peut être trafiqué et qu’une prophétie

tend à s’auto-réaliser de par l’effet d’annonce.

 

JHB

15 10  14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14  10  14

Publié dans Conscience, Culture, DIETETIQUE, PSYCHOLOGIE, SCIENCE, SOCIETE, Technologie | Pas de Commentaire »

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