Subconscient et subconscience. L’obstacle épistémologique
Posté par nofim le 8 février 2015
La subconscience comme dualité fondamentale du
psychisme
par Jacques Halbronn
La chaine Teleprovidence est désormais définie comme
celle de la subconscience, concept qui ne saurait se
confondre avec celui de subconscient.
Il s’agit là d’une avancée épistémologique en ce qu’elle
confère à autrui un avantage sur le rapport que nous
entretenons avec nous-même. Le regard de l’autre nous
découvre, nous dévoile.
En effet, une partie de notre propre comportement
nous échappe. Trop souvent, on est tenté de dénier
autrui le droit de parler de nous. C’est là bel et bien
un obstacle épistémologique, en ce qu’il autoriserait une
fin de non recevoir de la part de l’objet que nous sommes
pour autrui.
Les femmes pouvaient -tout comme les Juifs- nier tout droit
à l’autre, celui qui n’est point femme ou point juif (cf le
Deuxiéme sexe de Simone de Beauvoir et les Réflexions sur la Question Juive
de Sartre, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale)-
de discourir à leur sujet (c’est le cas de le dire!)
Or, avec le concept de subconscience tel que nous l’exposons
ici, un tel argument semble ne plus être recevable du fait
que justement nous ne nous voyons pas.
Ce qui est un point aveugle de notre conscient/conscience
n’échappera pas, en revanche, à autrui dans la mesure où
nous lui apparaissons dans notre globalité Conscient/
subconscience. Et bien entendu, vice versa.
Cette subconscience nous échappe d’autant plus que nous
ne l’avons pas acquise mais qu’elle nous a été donnée
à la naissance et donc avant celle-ci. Elle ne reléve pas
de notre éducation mais d’un inné, d’une programmation
qui déterminera notre comportement pour une grande
part tout au long de notre existence en ce que l’inné
conditionne largement ce que nous sommes aptes à recevoir, à
com-prendre.
Selon la subconscience, notre « culture » est un bagage qui se
constitue, pour une bonne part, par delà ce qui nous est
donné à apprendre consciemment. Ainsi, du moins selon
le postulat de l’Astrologie, nous saurions ce qui se passe
dans le ciel non seulement à la naissance mais par la
suite. Nous connaitrions le cours des astres même si nous
n »avons reçu aucun enseignement d’astronomie. On pourrait
en dire autant pour la musique que nous pouvons
maitriser sans l’avoir apprise de quelque professeur. Nous
employons volontiers l’expression « la musique dans le
sang »(cf notre groupe sur Facebook).
Il importe de distinguer subconscience et subconscient.
Ce dernier terme est plus lié à notre histoire personnelle
postnatale. Il reléve d’une exploration individuelle alors
que, selon nous, la Subconscience se situe dans une certaine
forme d’atavisme, voire de science « infuse » qui est propre
à une population dans la durée. En ce sens, nous dirons
que les hommes et les femmes ne seraient point dotés de la
même subconscience, ce qui ne saurait non plus se
confondre avec l’Inconscient Collectif de Jung.
Mais, nous demandera-t-on, comment s’est constituée une
telle Subconscience? Ceux qui suivent nos écrits savent
toute l’importance que nous accordons à la dialectique
Science/Technique et à l’extréme méfiance que nous
éprouvons à l’encontre des savoirs prétendument
sauvages comme les langues, les traditions. Nous pensons
en effet qu’il existe des systémes qui sont mis en place et en
cela nous pourrions être qualifiés de structuraliste. C’est
le génie humain qui élabore de tels systémes doués au
départ d’une certaine perfection mais qui tendent à se
corrompre avec le temps et qu’il importe donc de
rétablir, de reconstituer, de restituer.
Mais selon nous, une grande part de nos programmations
ne seraient pas dues à notre humanité et en cela nous
sommes marqués par une certaine lecture des Ecritures : qui
sont ces « Elohim » qui apparaissent dès les premiers
chapitres du Livre de la Genése?
En 1986 (cf L’Etrange Histoire de l’Astrologie, Paris, Ed
Artefact, dans la première partie que nous avions
rédigée lors de la réédition de l’ouvrage de Serge Hutin
cf ed Marabout, 1968) nous avions opté pour la thèse d’une
Humanité se structurant elle même et perpétuant ses
processus tout au long des siècles de façon de plus en plus
subconsciente). Mais nous avons changé d’approche, près
de 30 ans plus tard car l’on se heurte à la question de la
transmission des caractères acquis (Lamarck).
Nous préférons la thèse de la construction bio-
technologique, ce qui impliquerait l’intervention éventuelle
d’une civilisation venue d’ailleurs et plus avancée, déjà,
que ne l’est notre niveau actuel. Mais nous restons
ouverts à des explications alternatives.
On conçoit aisément que le débat actuel autour de la
« théorie du genre » puisse nous semble assez dérisoire et
illusoire en ce qu’il y a là un surinvestissement de la
partie consciente dans notre rapport au monde. Nous
sommes loin, en effet, de maîtriser les domaines qui
permettraient de nous reprogrammer sans parler du
côté Apprenti Sorcier que cela impliquerait. Le « genre »
est très largement fonction du champ de la Subconscience
et il serait bon de comprendre le monde avant de vouloir
-et de pouvoir- le changer.
L’Humanité n’est pas de l’ordre de la Nature mais de la
Culture mais celle-ci est devenue une Seconde Nature
qui obéit à un mécanisme d’horlogerie lequel n’est
pas tributaire de l’évolution du savoir et n’a pas à en tenir
compte.
Nous ajouterons que cette dualité nous rend quelque peu étranger à nous mêmes et que
ce que nous émettons, apportons à autrui, tant en bien qu’en mal, nous échappe en grande partie.
Cela signifie que notre Subconscience nous fournit des éléments qui ne correspondent pas
nécessairement à nos attentes mais qui s’imposent à nous de par le regard de l’autre. Si par exemple, nous
sommes doués pour telle ou telle activité, cela peut nous apparaitre comme inattendu, inespéré alors même que ce qui compte
vraiment pour nous pourrait ne pas être dans nos cordes. On prendra pour exemple quelqu’un qui ne serait pas en sympathie pour les femmes mais qui au niveau de sa subconscience serait doué dans le domaine du rapport amoureux. Et vice versa. On parle alors de contradictions.
Qu’est ce qui doit prévaloir: ce que nous voulons (subconscient) ou ce dont nous sommes dotés (subsconscience)? Peut- on harmoniser ces deux plans, celui qui nous rattache à notre historicité présente et celui qui s’enracine dans une hérédité de la longue durée? il y a des choses que nous découvrons que nous savons faire et c’est souvent autrui qui nous révéle à nous-même, et que nous écoutons parfois à contre-coeur. On pense à une jolié femme qui n’a que faire de sa beauté , de son charme, mais qui ne peut en ignorer pour autant l’impact sur autrui, le regard des autres. Il semble que progressivement, la subconscience prend le dessus sur l’impact des exemples parentaux et autres. La sagesse ne consiste-t-elle pas à exploiter nos vraies potentialités mais n’est-ce pas là comme une sorte de mariage de raison avec soi-même?
JHB
10 02 15
Publié dans ASTROLOGIE, Conscience, Culture, FEMMES, PSYCHOLOGIE, SCIENCE | Pas de Commentaire »