jacques halbronn La question de l’israelo-christianisme Commentaire autour des « Juifs dans la Bible », de Jean Christophe Attias, (2012)
Posté par nofim le 10 mars 2023
jacques halbronn La question de l’israelo-christianisme. Commentaire autour des « Juifs dans la Bible », de Jean Christophe Attias, ( Ed Fayard, 2012)
Par rapport à cet ouvrage, nous avons voulu mettre en perspective nos propres travaux postérieurs à la parution des « juifs dans la Bible » autour de la question de l’israélo-christianisme que nous opposons au judaisme/ Nous avons montré que la Bible avait été considérablement marqué par les tenants du Royaume d’Israel, ce qui ressort notamment avec la formule « Fils d’Israel » (Beney Israel), tout au long du Livre de l’Exode. Le fait que l’on fasse tenir à Jésus, dans les Evangiles, la formule « je suis venu pour les brebis perdues de la maison d’Israelé constitue selon nous l’interface entre les deux « Testaments’/ On se demandera donc dans quelle mesure l’ouvrage de Jean-Christophe Attias aura abordé, de son coté, de tels questionnements tout au long de ses 360 pages.
Rappelons à toutes fins utiles, certains des travaux qui auront balisé notre recherche entre 1977 et 2009:
1977 Editions et traductions/adaptations de deux traités astrologiques d’Abraham Ibn Ezra Ed Retz, le commencement de sapience et le Livre des fondements Préface de Vajda
1985 Le monde juif et l’astrologie. Histoire d’un vieux couple. Ed Arché (issu de notre thèse de 3 e cycle, à l’EPEHE Ve section, 1979, sous la direction de Georges Vajda
2002 Prophética judaica aleph. Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus. Ed Ramkat/
2002 Prophética judaica Beith. Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat (issu de notre thèse d’Etat. « Le texte prophétique en France. Formation et fortune », Paris X 1999 (sous la direction de Jean Céard)
2007 Le dominicain Jean Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle. Post Doctorat. EPHE Ve section (histoire du Cathlolicisme, dir. Louis Châtelier)
On ajoutera
Sionisme et antisémitisme dans les milieux occultistes français Author(s): HALBRONN, Jacques Journal: Revue des Études Juives Volume: 151 Issue: 1-2 Date: janvier-juin 1992 Pages: 299-304 DOI: 10.2143/REJ.151.1.2012695 |
Le diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra et les cycles planétaires du Liber rationum
Author(s): HALBRONN, Jacques
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 155 Issue: 1-2 Date: janvier-juillet 1996
Pages: 171-184
DOI: 10.2143/REJ.155.1.519402
plus une série de 4 conférences dans le cadre du Congrès Mondial des Etudes Juives, Jérusalem (1997, 2001, 2005, 2009)
On s’arrêtera sur les pages relatives à la critique biblique. Attias cite (p. 216) un texte de Zeev Herzog dont nous reproduisons quelques passages ; « Il est clair aujourd’hui, pour les chercheurs, que le peuple d’Israel n’a pas séjourné en Israel, qu’il n’a pas conquis la Terre dans une campagne militaire, qu »il ne l’a pas partagé entre les douze tribus d’Israel (.., que le royaume unifié de David et Salomon, décrit par la Bible, comme une puissance régionale ne fut tout au plus qu’un petit royaume tribal ». Attias relativise l’impact d’une telle approche critique quant à l’identité juive et « israélienne ». Ce qui nous géne, ici, c’est l’emploi du nom « Israel » qui est lié avec un royaume qui s’est constitué en rupture et que les prophétes ont combattu avec un « Ecoute Israel ». Tout se passe comme si tout le champ biblique avait été « israélisé », ce qui expliquerait d’ailleurs que sous le nom de Bible, on englobe les deux Testaments, vu qu’il existe une filiation évidente entre l’israélisme et le christianisme notamment en ce qui concerne une certain antijudaisme, un désir de remplacement, de substitution confinant avec quelque forme d’imposture avec la lecture/leçon d’Adam comme renvoyant à l’humanité dans son ensemble et non au seul peuple juif et à son dieu. Il est clair que le rapport entre Jacob et Israel dans le Livre de la Génése est une interpolation due aux tenants du Royaume d’Israel. Selon notre méthodologie, on devrait appliquer à la question juive un principe de cyclologie et ne pas chercher dans les textes une quelconque justification du fait juif, tant les textes nous semblent suspects, relevant de la Surconscience et non de la Subconscience laquelle échappe à la corruption, problématique qui doit rester à tout moment au coeur du travail scientifique de l’historien.
JHB 10 03 23
Publié dans Bible, judaîsme, Juifs, théologie | Pas de Commentaire »