jacques halbronn Emancipation ou Etat Juif? Réflexions sur » Israel face à Israel; Promesses et dérives d’une utopie. »
Posté par nofim le 23 octobre 2024
jacques halbronn Emancipation ou Etat Juif? Réflexions sur » Israel face à Israel; Promesses et dérives d’une utopie. » Ed Autrement, 2018, par Pierre Blanc et Jean Paul Chagnollaud
Dans un précédent texte dédié à l’histoire de l’idée du projet territorial, comme « solution » de la Question Juive, nous avons souligne certaines insuffisances dans la description de l’enchainement des attentes et des tentatives en matière d’émancipation et d’installation.
Si l’on examine l’ouvrage en question, force est ainsi de constater en dépit de nos travaux, que l’épisode roumain aura été sauté. Les auteurs n’oublient pas ce qui s’est joué sous la Révolution Française (pp.18 et seq) on y aborde la condition juive dans les « confins européens ». On y mentionne un Léon Pinsker et son Autoemancipation (1882) et les débuts du « sionisme » avec Max Nordau et Herzl (cf notre ouvrage, Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002) et on y met l’accent sur 1917,qui fut l’année où les Britannique « accordèrent un Foyer juif en Palestine », en raison de leur victoire sur l’empire ottoman (p; 25)
Sur le web
»Soutenue, selon les aléas, par les coreligionnaires des empires centraux, des pays neutres et des pays de l’Entente, c’est finalement la conférence de paix de Paris qui proclame l’émancipation des Juifs roumains, par l’article 7 du traité des minorités que la Roumanie finit de signer le 9 décembre 1919. »
C’est cette autre voie paralléle à la Déclaration Balfour que nos auteurs semblent avoir totalement ignorée dans leur ouvrage pourtant bien documenté par ailleurs. Il importe de remonter au congrès de Berlin, quarante ans plus tôt.(cf Jacques Halbronnn La période 1876-1886 essentielle pour l’Histoire du Sionisme.) où la France insista pour que la Roumanie pratiquât une politique d’émancipation ouverte à tous, Juifs compris.
Il apparait ainsi que nos auteurs qui avaient pourtant commencé par évoquer l’Emancipation des juifs du Royaume de France, à la fin du régne de Louis XVI, auront complétement oublié d’aborder les autres tentatives d’Emancipation tout au long des XIXe et XXe siècle, depuis la Roumanie jusqu’à l’Algérie. Or, dans ces deux cas, la France fut directement impliquée, dans la foulée de 1791 tant en 1879 qu’en 1962.Or, ces deux processus d’émancipation et d’Etatisation se complétent et l’on peut encore signaler le cas des « refuzniks », celui des juifs d’URSS finalement autorisés à partir et pas forcément pour Israel, ce qui est un autre mode d’émancipation, par exfiltration.
sur le web
»L’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev dans l’Union soviétique du milieu des années 1980 et sa politique de glasnost et de perestroïka, de même que le désir d’entretenir de meilleures relations avec l’Ouest, amenèrent des changements considérables. La plupart des refuzniks furent alors autorisés à émigrer. Avec la dislocation de l’Union soviétique à la fin de la décennie, le terme refuznik passa au registre de l’histoire. »
JHB 23 10 24
Publié dans HISTOIRE, Juifs, POLITIQUE | Pas de Commentaire »