Agnes Dallagnolo et Anne Rose. Enquête sur les femmes et l’astrologie

Posté par nofim le 27 juin 2015

Les femmes et l’Astrologie : un récent mariage ?

Anne Rose et Agnès Delagnolo-Fiquet

 

 

 

 

 

– Quelques questions aux femmes astrologues

La place des femmes dans l’Astrologie.

Les deux grands axes d’analyse : Nature et Culture.

Astrologie et affirmation sociale.

Fonction de l’Astrologie: pouvoir ou vocation ?

– Réflexions générales

Science et Religion : la guerre idéologique

La confusion de la femme avec le Féminin.

 

Dans le contexte des années 80, la question du lien qui unit les femmes à l’Astrologie devient d’actualité.

L’on assiste en effet depuis peu à un accroissement fulgurant de la gent féminine dans le public astrologique, à tel point que l’homme y est devenu implacablement minoritaire.

La femme a conquis ces dernières années nombre de domaines jusque là réservés aux hommes, mais avec plus ou moins de succès. L’Astrologie, elle, fait partie de ses franches conquêtes : les cours d’astrologie sont envahis par les femmes, les congrès aussi.

Un détail prête cependant à réflexion : bien souvent, si la majorité du public est féminine, l’orateur ou le professeur est, lui, de sexe mâle, détail qui alimente le vieux mythe de la réceptivité des femmes à un discours masculin. Mais est-ce un état de fait ou une question de temps ? Le moment est-il charnière ? Les femmes sont-elles en passe de devenir maîtresses à part entière de cette discipline ?

Où se situe donc l’avancée féminine en terre astrologique ?

Ce mouvement est intéressant si l’on considère le statut des femmes et celui de l’Astrologie, tous deux en pleine mutation. Et leurs images respectives: l’Astrologie, ces derniers siècles, était implacablement liée au monde de l’occultisme, monde caché, monde de l’inconnu, de l’irrationnel. Quant à la femme… Est-il encore nécessaire de rappeler le rôle qui lui fut attribué pendant plusieurs millénaires ?

Quelles conclusions peut-on alors tirer du mouvement qui s’est amorcé, tant pour les femmes que pour l’Astrologie ?

Quelques questions aux femmes astrologues

Pour nous guider dans nos réflexions, nous avons choisi d’interviewer quelques unes parmi les femmes astrologues les plus réputées.

Interroger ces femmes semble en effet indispensable, puisqu’elles seules sont capables de considérer la situation de l’intérieur, et de transmettre un véritable vécu au travers des difficultés ou découvertes qui ont jalonné leurs itinéraires.

Cependant, cette démarche d’interrogation n’est pas naïve, car comme le dit un proverbe chinois, « l’œil voit tout excepté lui-même », et s’il est facile pour ces femmes de parler de leur vécu, peut-il l’être autant d’analyser le mouvement dans lequel elles s’inscrivent ?

Traquer l’objectivité est en fait une utopie (que l’on pratique hélas bien souvent en Astrologie) et l’intérêt est autre : en tant qu’astrologues et connues, ces femmes sont représentatrices de leur profession, elles sont porteuses d’une certaine autorité. Elles participent activement à l’élaboration d’une image de l’Astrologie en intervenant à la télé, à la radio ou en entreprise, en écrivant des livres ou des articles… Et l’idée qu’elles se font de leur art, qu’elle nous paraisse juste ou erronée, a son importance et son intérêt pour dresser un portrait de la situation astrologique actuelle

Nous avons donc eu des entretiens avec Joëlle de Gravelaine, Danièle Rousseau, Catherine Aubier, Françoise Colin, Françoise Gauquelin, Irène Andrieux, Suzel Fuseau-Brach et Marieff Cavaignac[2] que nous remercions ici encore pour l’amabilité avec laquelle elles nous ont reçues.

La place des femmes dans l’Astrologie :

Afin d’établir une base comparative, toutes les interviews débutaient par la même question:

« Que pensez-vous de la place que tiennent les femmes dans le milieu astrologique depuis 10 ans ? »

Toutes sont d’accord pour constater une très nette avancée de la participation des femmes au sein de cette discipline. Cependant, les raisons évoquées sont diverses, et dès les premières réponses s’affirment des avis très différenciés.

Joëlle de Gravelaine justifie cette avancée par le fait que « l’Astrologie a conquis tout à fait sa place d’outil thérapeutique et psychologique », et que « les femmes sont d’une manière générale plus curieuses que la plupart des hommes, plus curieuses de toutes les démarches de connaissance de soi… je crois que c’est inhérent à la nature féminine. »

La place prépondérante des femmes dans le domaine astrologique apparaît donc sous ce regard comme une justice qui leur serait enfin rendue. Joëlle de Gravelaine reconnaît parfaitement aux hommes le droit d’être astrologue, mais déclare qu’« il faut avoir dans sa structure une psyché plutôt féminine (…) comme les artistes, les philosophes, les mystiques ou les thérapeutes. »

Avis partagé par Françoise Colin: « L’on est plus aptes en tant que femmes, l’on a plus d’intuition. »

Marieff Cavaignac constate, elle, qu’il y a effectivement beaucoup de femmes dans le milieu astrologique, mais que ce sont encore les hommes qui tiennent le haut du pavé. Elle attribue l’émergence nouvelle des femmes au fait que « la femme essaie de réémerger de siècles de servitude, donc de trouver une place malheureusement trop souvent singée sur la place qu’occupe l’homme dans la société ».

Françoise Gauquelin en revanche est très sociologique : «  Il me semble que d’une manière générale l’on donne plus la chance aux femmes de montrer leurs aptitudes qu’autrefois. Les femmes peuvent faire maintenant pratiquement tous les métiers.  »

Et Suzel Fuseau-Brach, en bonne scientifique, se contente d’émettre des hypothèses : « Effectivement, il y a plus de femmes que d’hommes dans le milieu de l’Astrologie. Mais pourquoi ? J’ai trouvé des horreurs écrites là-dessus ! Un éminent scientifique relie cela à la néo-inculture de la femme. Qu’il vienne me voir, il verra si je suis inculte ! Dans le Que sais-je ?, j’émets quelques hypothèses : cycles et sensibilité maternelle, une sensibilité qui fait que les femmes sont plus attirées par ces choses-là, le flair… »

Les deux grands axes d’analyse: Nature et Culture

Ces réponses définissent d’emblée deux grands axes antagonistes : le point de vue « culturel » ou le point de vue « naturel » (celui du relatif et celui de l’absolu).

Selon le premier, l’avancée des femmes dans l’Astrologie est symptomatique d’un moment culturel dans lequel les femmes font irruption dans tous les domaines jusque-là réservés aux hommes. Selon le second, cette avancée est la conséquence définitive de la récente liberté accordée aux femmes d’user de leurs droits: l’Astrologie est donc rendue à la femme, comme l’Alsace et la Lorraine à la France.

Françoise Colin est la seule qui défende le point de vue « de nature » en toute certitude : « Les femmes sont faites pour l’Astrologie » donc le mouvement récent n’est que normal.

Ce qui jouxte cette idée, c’est qu’hommes et femmes ne pratiquent pas la même astrologie, l’une étant plus liée à la vie, l’autre au discours sur la vie.

« Les hommes sont plus théoriciens, ils font des livres, répertorient, classent, mais sont moins bien dans la pratique. » (Françoise Colin)

« L’Astrologie pratiquée au début du siècle, l’Astrologie des polytechniciens, des statisticiens, des Picard, de Don Néroman qui était ingénieur des Mines, c’était beaucoup moins une astrologie psychologique qu’une astrologie statistique ou éventuellement philosophique. » (Joëlle de Gravelaine)

Joëlle de Gravelaine s’interroge en même temps qu’elle parle, puisqu’elle constate également dans ses séminaires une très récente augmentation du nombre d’hommes.

Qui sont donc ces hommes qui font mentir nos premières affirmations ?

Joëlle de Gravelaine les assimile aux « nouveaux pères », plus attentifs à leurs enfants, etc. Parlant de cette curiosité à se connaître « inhérente à la nature féminine », Joëlle de Gravelaine se reprend un peu plus tard et ajoute qu’hommes et femmes sont à égalité devant l’Astrologie, à condition cependant que l’homme soit nanti d’une psyché « plutôt féminine ».

Accorder aux hommes qui pratiquent l’Astrologie une « psyché plutôt féminine », n’est-ce pas placer d’emblée l’Astrologie du côté du féminin ?

 

Catherine Aubier, qui préfère « écrire des livres que faire des consultations à la chaîne », Françoise  Gauquelin qui travaille essentiellement au plan de la recherche scientifique, se voient donc ôter par leur propre sexe la capacité à y être vraiment compétentes ! Car, soyons fair play, si « les hommes sont plus théoriciens, mais sont moins bons dans la pratique », la réciproque devrait être vraie, et les femmes, donc, ne devraient pas vraiment être à leur place dans le domaine conceptuel ?…

«  Sûrement pas, rétorque Suzel Fuseau-Brach, il n’y a aucune différence de mode de pensée entre chercheurs masculins et féminins.  »

Françoise Gauquelin raconte pourtant qu’elle a déjà eu à faire avec cette forme de sexisme.

« Tout le monde admet mieux les hommes que les femmes pour la recherche scientifique. Alors je fais plus de choses que je n’en aurais fait spontanément, pour compenser ce handicap.  »

Curieusement, Françoise Gauquelin assure ouvertement une fonction de recherche depuis qu’elle est séparée de son mari Michel Gauquelin , chercheur lui aussi. Et Catherine Aubier s’est elle aussi lancée dans l’écriture lorsqu’elle s’est retrouvée seule:

«  C’est après mon veuvage que j’ai commencé à écrire des livres et donc que j’ai acquis une certaine notoriété sur le plan astrologique. »

Les circonstances qui ont présidé à ce changement d’activité auraient de quoi faire réfléchir bien des psychologues.

Un peu comme si leur solitude subite les avait obligées à (ou permis de) mettre en oeuvre une part nouvelle de leur personnalité, au travers d’activités communément réservées aux hommes. Leur psyché est-elle pour autant devenue « plutôt masculine » ?

«  J’écris, ce que je ne faisais pas avant. » affirme  Françoise  Gauquelin

Et à la question : «  Quel est le rôle de la femme en Astrologie ? », elle répondra alors :» Tous les rôles possibles, bien sûr! »

Pour Françoise  Gauquelin donc et pour Marieff Cavaignac, la proportion de femmes augmente dans l’Astrologie comme partout, et ne tire pas à conséquence sur la nature même de l’Astrologie.

Pour Danièle Rousseau également : « C’est une question de génération, de culture. Les hommes jeunes d’aujourd’hui possèdent des qualités que leurs aînés n’utilisaient pas, ou pas de la même manière. »

Astrologie et affirmation sociale

Une autre question posée à toutes ces femmes portait sur l’influence exercée par leur fonction d’astrologue sur leur statut social.

Sur ce point, toutes sont d’accord pour reconnaître que leur titre d’astrologue constitue la plupart du temps un handicap, et tout au moins une forme de provocation ou de mystère.

« On peut être femme et scientifique, scientifique et astrologue, oui, mais facilement, non ! Je suis docteur es sciences, je suis directeur de recherche au CNRS, je dirige un laboratoire. J’ai appris l’astrologie depuis vingt ans, et je ne connais personne parmi mes chers collègues, proches ou lointains, qui ait fait cette démarche. » (Suzel Fuseau-Brach)

« Quand j’ai commencé à faire de l’Astrologie en 1949 je rasais un peu les murs et je n’avouais l’Astrologie que si je sentais le terrain favorable…. La plupart du temps je disais que je faisais du journalisme, et si l’on me répondait « mais vous faites aussi de l’Astrologie », je rétorquais « oui, de la recherche »! « Tant que l’Astrologie est encore un outil contesté par un certain nombre de personnes cela rendra contestable l’astrologue… » (Joëlle de Gravelaine)

« L’Astrologie, cela suscite beaucoup d’intérêt, de curiosité, mais l’on rase encore les murs pour aller consulter un astrologue. Les jeunes s’y intéressent de plus en plus par le biais de la psychologie, mais on ne peut pas dire, malgré tout, qu’elle soit installée socialement. » (Françoise Colin)

Cet état de fait repose pour nombre de ces femmes sur le récent passé « occulte » de l’Astrologie, son assimilation à la voyance, monde dans lequel les femmes avaient depuis longtemps pénétré, où dans lequel on les avait enfermées, diront certaines.

Là, l’historique bât de l’aile : pour certaines, le début du XXe siècle a vu l’émergence sociale d’une astrologie débarrassée de son odeur de soufre et masculinisée pour la circonstance, représentée par Don Néroman, Barbault, Hadès,…

Pour d’autres, femmes et Astrologie. sont sorties bras-dessus/bras-dessous et en même temps de leur ombre séculaire :

« Les femmes étaient intéressées par l’Astrologie de façon cachée; déjà au siècle dernier l’on évoquait souvent des femmes dans les expériences para-psychologiques, de spiritisme, de médiumnité, etc. Tout cela se mélangeait un peu avec l’Astrologie. Et puis l’Astrologie s’est beaucoup développée socialement, mais en même temps les femmes aussi sont devenues plus libres de se manifester. »

Les vapeurs de soufre ou d’encens qui entourent l’Astrologie sont encore proches, et pas une des femmes interrogées ne lui rend grâce d’avoir été un tremplin social. Elles ont parfois quitté une profession gratifiante pour se lancer dans cet univers opaque – telle Marieff Cavaignac, qui était « pharmacienne biologiste et bien établie » –, et certaines avouent même y être venues malgré elles :

« A cette époque de ma vie j’ai eu le choix entre crever de faim ou faire quelque chose. J’ai préféré faire quelque chose et ce qui s’est présenté est venu sous la forme du journalisme : j’ai dû faire des papiers d’Astrologie. »(x)

«  Pendant trente ans j’ai travaillé pour mon mari qui faisait des recherches en Astrologie. Mais je ne m’intéressais pas à l’Astrologie en tant que telle. J’y suis venue parce que j’aimais mon mari. » ( Françoise  Gauquelin)

 

«  J’étais comme tout le monde, je croyais que l’Astrologie n’était pas une science. Et puis, un jour, à Londres, je suis tombée sur le premier ordinateur astrologique. Pour m’amuser, j’y ai mis les dates de naissance de mes proches. Et je me suis aperçue à ma très grande surprise – je me souviens encore de cet instant – qu’il y avait des textes différents les uns des autres!

Auparavant je croyais que les descriptions psychologiques des gens, parfois justes, l’étaient du seul fait du flair des astrologues. Mais quand j’ai vu un ordinateur sortir ces mêmes observations, ça m’a beaucoup troublée. J’ai donc voulu savoir ce qu’il y avait là-dessous, c’est mon tempérament. Et j’ai monté des thèmes. J’en ai monté des centaines.  » (Suzel Fuseau-Brach)

Quelle que soit leur passion pour l’Astrologie, elles s’accordent toutes à dire que l’Astrologie est entouré d’une aura ambiguë :

«  L’Astrologie est un outil encore contesté par un certain nombre de personnes, d’autant plus que, il faut avoir le courage de le reconnaître, dans la profession il y a beaucoup de gens qui font n’importe quoi. » (Joëlle de Gravelaine)

«  C’est terrible ! Vous voyez aujourd’hui l’Astrologie mélangée à l’occultisme, l’ésotérisme, la voyance … Il faudra que l’Astrologie arrive à être intéressante pour plus de scientifiques – nous sommes 3 ou 4 dans le monde, il en faudrait 100 fois plus ! Et qu’elle devienne une science qu’on enseigne, qu’elle décroche de l’occultisme. Moi j’ai une attitude fondamentalement causaliste et déterministe, tout à fait scientifique, je n’ai pas l’impression d’être occulte.  » (Suzel Fuseau-Brach)

«  J’ai continué mes recherches en Astrologie parce que c’était un domaine magnifique qui s’ouvrait devant mes yeux, malgré sa réputation… » ( Françoise  Gauquelin)

«  J’ai remarqué, en dehors de la structure professionnelle, que le fait qu’on soit astrologue fait peur. » (Catherine Aubier)

Si reconnaissance sociale il y a, elle est bien souvent attribuée aux autres activités professionnelles :

« Les gens qui savent que je suis directrice de collection dans une grosse boîte d’édition, et donc que je travaille dans un domaine qui n’a rien à voir avec l’Astrologie se disent : « Pour publier Fromm ou Bettelheim peut-être qu’elle n’est pas complètement dingue »…Ma double activité m’a sans doute donné un certain crédit. » (Joëlle de Gravelaine)

Pourtant, même Suzel Fuseau-Brach ne semble pas à l’abri de problèmes: «  Ah que non ! Maintenant que je suis à 2 ans de la retraite, j’ai pu sortir le Que sais-je ?, mais je ne l’aurais pas fait 10 ans plus tôt, car j’aurais eu des problèmes. J’aurais été mal vue, j’étais responsable de crédits officiels. Et un an et demi après sa parution, je suis la cible de gens qui mènent une offensive tous azimuts depuis 50 ans contre l’Astrologie.

 

Par un curieux phénomène de contamination, le fait qu’une scientifique s’intéresse à l’Astrologie ne donne pas de caution à l’Astrologie, mais contamine au contraire la scientifique !

Dans une époque où les femmes conquièrent le domaine professionnel, leur avancée dans un secteur qui risque de les marginaliser encore plus pose question. L’on ne peut pourtant pas accuser notre société de pousser ses femmes vers l’étude des astres comme on l’a accusée de les maintenir devant leurs fourneaux…

Alors ? Quelles raisons ont bien pu motiver ces femmes à s’engager dans une telle voie ?

Fonction de l’Astrologie : pouvoir ou vocation ?

Pourquoi autant de femmes s’engouffrent-elles dans un domaine qui risque de les replonger dans les limbes de leur culture ? Est-ce pour conserver un pouvoir en voie de disparition ? Cela, bien des détracteurs l’affirment.

L’assimilation classique de l’Astrologie à la voyance et la magie nous renvoie immédiatement à la notion de pouvoir, pouvoir occulte et impressionnant de l’astrologue autant que de l’Astrologie.

Comment réagissent nos astrologues à la question du pouvoir ?

Marieff Cavaignac parle du « pouvoir inhérent à toute profession d’aide. »

Catherine Aubier considère, en revanche, l’Astrologie non pas comme un pouvoir mais comme une connaissance, et cherche à se défendre contre cette image « dont les gens nous affublent » :

« De toute façon l’Astrologie est considérée comme donnant un pouvoir à celui qui la pratique, que ce soit un homme ou une femme. L’on donne l’impression de détenir un pouvoir par rapport à la personne qui ne connaît pas l’Astrologie, d’être « celui qui sait », c’est dangereux et c’est pour cela qu’il faut être prudent dans notre démarche et tenter de faire comprendre aux gens que nous n’avons pas un pouvoir mais une connaissance qui peut être transmise. »

Joëlle de Gravelaine constate qu’effectivement l’Astrologie peut être un outil de manipulation :

« …C’est un outil qui peut être dangereux si l’on n’ a pas un minimum de connaissance dans le domaine psychologique (…) le consultant va recueillir la parole magique de l’astrologue… et ça peut l’aliéner complètement. »

Mais elle ajoute qu’elle a « plutôt l’impression que c’est un outil qui donne sa liberté à l’autre. »

Elle évoque également le « pouvoir maternel » dont est investi l’astrologue homme ou femme, à partir du moment où « il aide l’être à accoucher de ce qu’il est. »

Et avec une ironie mordante, elle déclare :

« A l’intérieur de ma spécialité, je suis un peu considérée comme une grande prêtresse de la Lune noire, Lilith est mon enfant chérie… j’ai renoncé à ne pas faire peur aux hommes depuis longtemps, ça m’est devenu tout à fait indifférent. »

Françoise Colin, elle, considère l’Astrologie comme « reliée aux forces supérieures positives ». Et elle accepte le pouvoir pour peu qu’il soit positif :

«  Il faut que la personne soit rechargée en partant. »

«  Ce qui compte pour moi c’est (…) d’apporter quelque chose de lumineux et surtout pas de négatif. »

Elle ajoute : « L’Astrologie permet de dépasser son thème et sa destinée » et de « guider les gens ».

Et considérant le pouvoir de la femme, elle conclut :

«  La femme a plus de poids, dit des vérités plus profondes et plus universelles que l’homme qui existe, lui, par la société. C’est lui qui est installé socialement, et la femme détient un pouvoir qui dépasse la société, la science du moment. »

Après cela, l’on n’est guère étonné de l’entendre constater qu’en consultation «  la femme est plus ouverte… un homme se bloque plus facilement… ça marche mieux avec les femmes… les hommes ont peur… » Et pour cause! Alors même que Catherine Aubier, elle, remarque que les hommes se confient à elle « beaucoup plus facilement que les femmes »!

Autant de femmes, autant d’Astrologies ?…

Bien qu’il soit loin d’être partagé par l’ensemble du milieu astrologique, le point de vue de Françoise Colin présente l’intérêt et l’honnêteté de reconnaître ouvertement le type de pouvoir dont l’Astrologie et les astrologues sont encore porteurs.

 

Comme nous le constatons, le pouvoir dont l’astrologue est investi est loin d’être confortable, et semble bien proche de celui des sorcières d’antan :

« Lorsque j’ai commencé à faire de l’Astrologie, autour de moi on me considérait comme une sorcière. Par la suite, une revue m’a aussi traitée de « sorcière d’entreprise ». » (Danièle Rousseau)

Cette image a même pu obscurcir leur vie privée :

« Dans ma vie personnelle l’Astrologie a sûrement été un handicap parce que les hommes ont horreur des femmes qui leur donnent l’impression qu’elles ont un savoir sur eux qu’ils n’ont pas eux-mêmes. Ca leur donne le sentiment qu’ils ont affaire à une sorcière, et les sorcières on les brûle où on les rejette… » (Joëlle de Gravelaine)

Au vu de tous ces handicaps, l’on s’interroge sur les raisons qui poussent les femmes à s’engager dans le monde de l’Astrologie ?

 

Ici encore, toutes nos astrologues se rejoignent pour affirmer en chœur qu’elles sont astrologues par vocation, parce que l’Astrologie est « un merveilleux outil de connaissance de soi et de l’autre ».

« L’Astrologie m’a permis d’être mieux dans ma peau, plus équilibrée. » (Françoise Colin)

« Je suis venue à l’Astrologie par curiosité, j’avais vu un astrologue qui m’avait dit un certain nombre de choses étonnantes. Je me disais: « J’aimerais voir ce qu’est cette Astrologie, et si l’on peut atteindre une connaissance de soi »… Et j’y suis restée par passion pour des idées. » (Marieff Cavaignac)

« Plus que m’affirmer socialement, l’Astrologie m’a aidée à avoir avec les gens des rapports plus spontanés et plus authentiques. » (Catherine Aubier)

 

Si nous récapitulons tout ce qui a été affirmé par ces femmes, nous constatons que l’Astrologie jouit encore d’une fort mauvaise réputation, qu’elle figure souvent un handicap social pour celui qui la pratique, mais que les femmes qui s’y consacrent sont de plus en plus nombreuses, et qu’elles y sont toutes fortement attachées.

Les projections négatives faites sur l’Astrologie sont dénoncées ou supportées ironiquement, mais aucune de ces femmes ne s’interroge vraiment sur leur bien-fondé. Pour elles, l’Astrologie est encore victime d’un vieux préjugé magique alors qu’elle est tout simplement un outil de connaissance au même titre qu’un autre.

Réflexions générales

Science et Religion, la guerre idéologique

L’Astrologie est souvent assimilée aux sciences humaines et, en effet, ces jeunes pousses de l’arbre de la Science présentent nombre de points communs avec la vieille Dame Astrologie.

L’entrée dans ce monde reconnu exigerait cependant de l’Astrologie qu’elle effectue, telle la petite sirène, le sacrifice de son langage divinatoire, qu’elle quitte le monde des profondeurs et qu’elle accepte de prendre en compte d’autres paramètres que ceux qu’elle avait l’habitude de reconnaître.

Y est-elle prête ? Et surtout, en est-elle capable ?

Il est symptomatique en effet de constater que l’astrologie ne possède aucun statut officiel de reconnaissance, et qu’elle est déconsidérée même – et surtout – par ceux qui devraient logiquement s’en sentir les plus proches : psychologues et psychanalystes.[3]

Comment expliquer un tel rejet ?

Suzel Fuseau-Brach regrette les lacunes de formation scientifique de la plupart des astrologues, alors que l’astrologie pourrait à son sens se constituer en véritable science, avec une épistémologie.

Cependant, au-delà du problème de la formation des astrologues, il convient de considérer la nature même du fait astrologique, que l’on oublie trop souvent aujourd’hui et qui peut expliquer un tel phénomène d’exclusion.

En effet, contrairement à toutes les autres disciplines rattachées aux Sciences humaines, l’Astrologie est basée sur un postulat totalement anachronique : celui qu’il existe un lien fondamental, une dépendance, entre les positions des planètes au moment de la naissance d’un individu et son tempérament de base. Bref, dans l’idée astrologique, l’être humain peut être perçu non en fonction de ce qu’il crée (graphologie) ou de son histoire (psychanalyse), mais a priori, du fait même qu’il s’est mis à vivre un jour et une heure donnés.

L’Astrologie continue à tisser un lien arbitraire avec l’Univers et perpétue la pensée religieuse (au sens étymologique de « qui relie ») qui lui reconnaît un Sens.

Comment une telle idéologie peut-elle être reconnue par une société qui s’affranchit de plus en plus de sa dépendance naturelle ?

Deux grands types de pensée cohabitent donc actuellement au sein de notre culture : l’un que l’on a – à tort – appelé pensée rationnelle, et qui met en avant le pouvoir de l’Homme seul et de sa raison sur lui-même. L’autre qui s’appuie sur une vision religieuse du monde, dans laquelle l’Homme est en relation étroite avec l’Univers.

Il est étonnant qu’aucune des femmes astrologues interrogées ne se soit posée la question du rapport des femmes et de l’Astrologie sous l’angle idéologique. Car les conclusions sont lourdes de conséquences : si les femmes sont « plus » faites pour l’Astrologie, et que l’Astrologie correspond à un système de pensée spécifique, logiquement les femmes seront les représentantes privilégiées de ce système du monde-là.

Il y a fort à parier alors que l’on retombera dans la situation pourtant tant dénoncée d’une division des rôles d’homme et de femme au sein de notre société.

Un discours voisin alimente également cet état de fait, c’est celui-ci :

Dans notre culture, la Science a remplacé la Connaissance par la compréhension des faits. Cette Science, rationaliste, analytique, est communément associée au symbole du Masculin – dont elle figure en fait l’un des dévoiements. Et face aux abus du monde moderne naît la nécessité de retrouver une voie de sagesse.

Le Masculin perd donc peu à peu ses prérogatives et se retrouve porteur d’un certain nombre de projections négatives.

Qui est alors à même de remplir toutes les fonctions dont ce Masculin s’est montré incapable ? Le Féminin bien sûr, qui dans un jeu de balançoire sort à nouveau de l’ombre (nous serions tenté de dire « de l’onde… ») paré pour la circonstance de qualités opposées : univers de la pensée symbolique, sensibilité, intuition, compréhension, finesse, les qualités du Féminin arrivent à point nommé pour réenchanter le monde.

L’on a tant glosé sur les injustices dont le Féminin a été la victime que pour lui rendre son dû l’on abaisse son complémentaire – devenu par la force des choses son antagoniste – réitérant la même erreur que précédemment.

Que l’intégration du Féminin à notre culture constitue actuellement une issue, soit, mais en quoi les femmes protéiformes sont-elles concernées ?

Dans bien des cultures hélas, l’on a tôt fait d’identifier la femme, les femmes au Féminin, confondant l’évolution des unes avec le statut de l’autre. Il est vrai que le statut socio-culturel des femmes découle bien souvent des projections qui sont faites sur le principe féminin. Mais tout n’est pas si simple!

Le Féminin, comme le Masculin, sont des modes d’êtres, ou des niveaux de fonctionnement qui appartiennent autant à l’homme qu’à la femme. Notre culture a cependant poussé les différences jusqu’à la caricature, et la confusion femme/Féminin est bien installée. Le plus étonnant est que les femmes ne nient pas la confusion en elle-même, mais seulement les côtés déplaisants issus de cette confusion. Si celle-ci entraîne une forme de privilège, elles sont encore prêtes à se précipiter dedans.

Dans la lignée de ce qui a été dit plus haut, la femme apparaît aujourd’hui comme une sorte de sauveur de l’humanité : plus sensible, plus proche de la vie, elle freine les instincts destructeurs, agressifs de l’homme. (D’ailleurs, les femmes interrogées affirment que dans le milieu astrologique, la concurrence entre femmes n’existe pas !).

Et lorsqu’une femme se mêle d’être différente, elle en perd son appellation ![4]

Cette fonction rédemptrice de la femme est défendue actuellement par nombre de mouvements laïques ou religieux.[5] Elle s’inscrit dans la lignée du rôle protecteur ou purificateur tenu ces derniers siècles par la Sainte Vierge, à la différence près que l’on demandait auparavant aux femmes de servir la Sainte et de l’imiter. Aujourd’hui, où plus aucun modèle mythique n’est opérant, c’est à la simple femme elle-même de se hisser au rang de symbole de vie !

L’Astrologie apparaît alors comme l’un des outils les plus adaptés à la délicate mission de la femme d’aujourd’hui : n’a-t-elle pas subi les mêmes outrages ? N’est-elle pas en passe de reprendre ses droits ? N’illustre-t-elle pas elle aussi le lien intime qui unit l’Homme à l’Univers ? N’a-t-elle pas été foulée aux pieds par la Science au pas pesant, la Ratio sans âme qui a tenté de faire de l’Homme le maître solitaire et incontesté du monde ?

Ne fut-elle pas également la première des Sciences, au temps ou Science et Connaissance étaient encore unies ? L’Astrologie n’est-elle pas un merveilleux moyen d’accès au coeur de l’âme ?

Souvenons-nous des affirmations de nos interviewées : ce qui pousse les femmes vers l’Astrologie, ou plutôt ce qui fait que femmes et Astrologie se rejoignent, c’est cette vocation commune d’« explorer l’être ».

Et citons encore quelques unes de leurs affirmations :

«  C’est la femme qui fait bouger les choses.  » (Marieff Cavaignac)

«  C’est un état de fait, on est plus aptes en tant que femmes, on a plus d’intuition.  » (Françoise Colin)

«  L’Astrologie est devenue un travail basé sur l’écoute et la compréhension et ce sont peut-être des caractéristiques d’un esprit féminin, qui vont plus avec un fonctionnement féminin.  » (Catherine Aubier)

«  Les femmes sont d’une manière générale plus curieuses que la plupart des hommes, plus curieuses de toutes les démarches de connaissance de soi.  » (Joëlle de Gravelaine)

«  Je pense que le rôle de l’astrologue c’est un rôle d’accoucheur, et il peut y avoir des hommes comme des femmes dans cette fonction… [mais] …il faut avoir dans sa structure une psyché plutôt féminine.  » (Joëlle de Gravelaine)

 

Les profits d’une telle identification sont évidents – à court terme. Qui refuserait d’être investi d’un tel rôle ? La femme se sent alors écoutée, respectée, elle qui s’était sentie rejetée, niée pendant si longtemps.

Aidée de l’Astrologie, elle réussit même le tour de force de conserver ses pouvoirs magiques d’antan!

Cette technique ancestrale à bien longtemps fait ses preuves : elle permet d’aller fort loin dans la connaissance d’autrui, et la peur qu’elle inspire n’a d’égal que la force de son pouvoir de pénétration dans l’intimité de chacun.

L’Astrologie n’est pas encore reconnue, mais elle s’impose peu à peu là où l’on ne l’aurait jamais cru capable de s’insinuer : dans le monde des affaires. Danièle Rousseau a eu le courage et/ou l’à-propos de monter le premier cabinet de recrutement qui annonce ouvertement utiliser l’Astrologie comme outil de prospection. Dans les années à venir son initiative risque d’être fortement récompensée, car comme la graphologie les résultats obtenus par l’Astrologie vont convaincre plus d’un sceptique.[6]

L’on comprend donc quel avantage la femme peut tirer à entretenir une relation privilégiée avec l’Astrologie : elle reste la gardienne de l’accès aux âmes et en exclut tous ceux parmi ses partenaires qui ne font pas mine de l’imiter. Et non sans revendiquer par ailleurs l’accès en toute égalité aux domaines qui étaient auparavant réservés aux hommes… Peut-on imaginer le scandale que ferait aujourd’hui certaines déclarations de nos femmes astrologues ont effectuée, mais à l’inverse ? Voyons plutôt : «  Ce sont les hommes qui font bouger les choses… Les hommes sont plus du côté de la vie… Les femmes ont peur… Les femmes, comme chacun sait, sont de grandes petites filles !… » (etc.)

La femme était maîtresse du dedans, du foyer, de l’intimité, la voilà en plus maîtresse du dehors : quel vertige ! L’avenir est prometteur…

Un tel mouvement représente cependant bien des dangers.

Les femmes, sans s’en rendre compte, sont en fait en train de se laisser abuser une nouvelle fois. Mais il n’est plus possible d’accuser autrui, cette fois-ci. Commettant la même imposture, elles se retrouvent au sein d’un univers globalisant, « aformel », monde magique où l’on sait parfois sans avoir (à peine) appris, où tout se sent, se comprend, se perçoit d’emblée.

De plus, comme nous venons de le voir, il est possible de confondre une simple inversion de rapport de force avec une authentique évolution. A ce rythme, l’on peut continuer longtemps à chanter alternativement les louanges de l’une ou l’autre des parties – Masculin ou Féminin – pour s’empresser ensuite, aux premiers excès, d’aller trouver refuge chez son opposé…

Comme à la cour de certains monarques où ministres et favorites se succédaient, adulés un jour, bannis le lendemain, l’Astrologie risque fort de payer chèrement l’image de sagesse globalisante dont elle se laisse aujourd’hui parer. Il sera bien temps alors d’aller pleurer misère et de faire pénitence!

Un autre danger pour la femme, bien sûr, est de rester prisonnière de cette identification : une projection est toujours double, elle porte en elle sa face claire et sa face sombre.

Sa face claire : la bonne mère protectrice.

Sa face sombre : la sorcière.

Etre porteuse des qualités propres au Féminin enferme les femmes dans un rôle, une cage dorée. Ainsi, Joëlle de Gravelaine et Irène Andrieux se plaignent-elles d’être « considérées comme des Grandes Mères ». N’ont-elles pas aidé à tracer leur image en prétendant que « l’Astrologie des femmes est plus humaine », que « la femme est plus proche des valeurs de l’être.. », ou que « les hommes, comme chacun sait, sont de grands enfants! » ?

De la même façon, déclarer les femmes « plus proches de l’Astrologie » dans un système ou Masculin et Féminin, hommes et femmes, sont considérés non comme complémentaires mais comme antagonistes, c’est faire de l’Astrologie le déversoir de tout ce qui s’oppose au Masculin-Logos, c’est enfermer l’Astrologie dans une seule fonction.

Conclusion

Face à ces fâcheuses conséquences, plusieurs voies se sont tracées.

Pour tenter de résoudre le paradoxe dans lequel s’ébat l’Astrologie, des mouvements se créent ici et là. Leur propos est d’offrir à l’Astrologie les mêmes garanties et les mêmes devoirs qu’aux autres sciences humaines.

Ces mouvements insistent tout particulièrement sur l’aspect déontologique de la profession d’astrologue, considérée comme une profession d’aide au même titre que d’autres disciplines (médecine, psychologie,…)

«  Nombre de personnes se sont regroupées autour d’un code déontologique. Moi-même, je fais partie de la Fédération Francophone d’Astrologie créée par Danièle Rousseau et dont elle est la présidente. Cela nous permet d’échanger des idées et d’établir un code déontologique. Car il y a des choses qui ne se font pas en Astrologie, par exemple on ne dit pas à quelqu’un « vous mourrez avant 34 ans »! » (Joëlle de Gravelaine) [7]

«  J’ai créé la FFA afin de donner aux astrologues à et l’Astrologie un moyen de se battre et d’exister dans le monde moderne. » (Danièle Rousseau)[8]

Les références de plus en plus nombreuses à la psychanalyse montrent que les astrologues éprouvent le besoin d’étayer leur pratique des acquis d’une discipline déjà plus intégrée et plus structurée : code déontologique, écoles, échanges entre professionnels, …

De prime abord, l’on ne peut que se réjouir que de tels scrupules animent l’âme des astrologues.

Cependant, l’enseignement majeur de la psychanalyse repose sur la prise en compte de l’Inconscient, donc de la personnalité du thérapeute et des sentiments qu’il éprouve face à son client. Or, cette dimension de travail sur soi et sur sa subjectivité, qui est facilement repérable chez les alchimistes ou dans certaines pratiques religieuses de l’Antiquité, a presque entièrement disparu du discours et de l’univers des astrologues d’aujourd’hui.

Et il y a fort à craindre que l’assimilation de l’Astrologie à la psychanalyse serve plus à peaufiner les techniques d’interprétation qu’à conduire les astrologues à réfléchir sur leurs propres projections.

Bien souvent, au plan théorique les astrologues semblent conscients de la dimension projective de l’Astrologie; mais leur pratique et la réalité des faits la contredisent implacablement.

Il est dommage que les femmes interviewées ici ne se soient pas demandé une seule fois si les projections faites sur elles et leur profession pouvaient être justifiées. Comme si le terme de « projection » équivalait automatiquement à « image fausse »! Alors que le contact, même rudimentaire, avec la psychologie clinique nous apprend que «  la projection est une veste qui va bien à celui qui la porte  ». Niant cette vérité psychologique, l’on se contente alors d’accuser les autres.

C’est ici cependant, dans ce travail sur l’entre-deux, sur objectivité/subjectivité, que pourrait s’accomplir la véritable réconciliation du Masculin (le Logos, analytique) et du Féminin (la Sophia, rassemblante, analogique, symbolique), en dehors de toute réduction à l’homme ou la femme protéiforme.

Dès lors, affirmer que l’Astrologie appartient plus à l’une ou l’autre des tendances n’a plus de raison d’être, puisqu’elle se présente comme une union des deux. Chacun, selon son idéologie ou son tempérament, pouvant en illustrer des aspects différents et complémentaires.

L’Astrologie ne serait donc pas plus « vraie » lorsqu’elle est utilisée dans la relation d’aide que lorsqu’on s’en sert comme instrument de recherche.

Plutôt que de tenter de normaliser l’Astrologie et de lui ôter son parfum magique, pourquoi ne pas accepter que la tache à accomplir soit un travail sur soi d’abord, analogue à l’ascèse des cultures précédentes ?

N’est-ce pas là que se situerait une véritable prise de conscience ?

Que le récent passé culturel des femmes les prédisposent à se situer dans une recherche personnelle, soit. Encore faudrait-il que cette recherche, comme toute recherche honnête, intègre l’autocritique et l’interrogation sur la manière dont on utilise ses outils…

 

Car, comme le dit si bien Joëlle de Gravelaine :

« L’Astrologie n’est pas une science, mais un art, et un art qui vaut ce que vaut l’artiste »…

 

Catherine Aubier et Joelle de Gravelaine répondent à Agnès Fiquet-Dellagnolo…

Agnès Fiquet-Dellagnolo : Que pensez-vous de la place que tiennent les femmes actuellement au sein du milieu astrologique ?

Catherine Aubier : C’est intéressant. Lorsque j’ai commencé ce métier et que je suis entrée dans le milieu, il y a une dizaine d’années, il n’y avait que des hommes. Je faisais de l’Astrologie dans mon coin, je n’avais jamais eu à l’époque d’activités associatives, et elles ont commencé lorsque je suis entrée au GERASH et au MAU. A ce moment là les seuls astrologues reconnus étaient des hommes. Le seul nom féminin qui me vienne à l’esprit alors c’était Joëlle de Gravelaine. C’était vraiment l’Ere des hommes… Et puis petit à petit, les femmes ont pris leur place dans ce métier. Je pense que ça correspond peut-être à une évolution de l’Astrologie, c’est-à-dire que j’ai l’impression que l’Astrologie telle qu’elle était pratiquée à un certain moment par les hommes était une Astrologie assez directive, et elle l’est devenue moins avec l’évolution de la psychologie. L’Astrologie est plutôt devenue un travail basé sur l’écoute et la compréhension, qui sont peut-être plus caractéristiques de l’esprit féminin – c’est caricatural -, ou qui vont de pair avec un fonctionnement féminin.

 

A.F.: Pouvez-vous nous parler de la consultation astrologique ?

Joëlle de Gravelaine : L’Astrologie est un outil qui peut être dangereux si l’on a pas un minimum de connaissance dans le domaine psychologique, si l’on n’a pas conscience des risques de projections que l’on peut faire sur l’autre, si l’on dit des choses maladroitement… Le consultant va recueillir la parole magique de l’astrologue (comme est magique celle du psychanalyste), il va y réfléchir… et ça peut l’aliéner complètement. Je suis personnellement hostile à un excès de prévisions ou de prédictions parce que psychologiquement j’estime que cela peut être dangereux. Pourtant j’estime que l’Astrologie est un formidable outil de connaissance de soi, et qu’à ce titre il n’y a aucune raison de le récuser.

 


[1] – Cette enquête a débuté durant le Colloque sur la Lune en mars 1987 avec les entretiens d’Agnès Dellagnolo-Fiquet

[2] – Entretiens réalisés par Agnès Delagnolo-Fiquet et prolongés, dépouillés et commentés par Anne Rose.

[3] – Lors du Forum des Psychologues de juin 87, consacré aux « Temps de la vie » et dont l’Astrologie était absente, elle s’est entendue définir comme un « résidu de pensée pré-scientifique » par l’un des organisateurs du congrès.

[4] – Que l’on se souvienne de Mrs. Thatcher chantée par Renaud…

[5]La femme avenir de l’homme titrait récemment un célèbre mensuel du Nouvel Age.

[6] – Il est bien évident que nous n’abordons ici que l’aspect de rentabilité des résultats obtenus, sans nous interroger sur leur valeur morale.

[7] – Déclaration faite en 1987-88.

[8] – Déclaration faite en 1987-88.

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE | Pas de Commentaire »

L’anglais sur les traces du français

Posté par nofim le 17 juin 2015

 

Recherches sur les relations entre le français et l’anglais

par  Jacques  Halbronn

 

 

 

I   Comment le système français a influé sur l’anglais

On ne s’en tiendra pas ici au seul aspect de l’emprunt lexical.  Nous insisterons sur le fait que certaines particularités de la grammaire anglaise pourraient être liées au français mais au prisme de l’idée que l’emprunteur s’en est faite.  On pense notamment au fait que l’adjectif  ne change pas en anglais   qu’il s’agisse du masculin, du féminin ou du pluriel, trait qui n’est nullement attesté en allemand, autre langue germanique. Le phénomène du calque  fausse aussi les pistes : une langue  s’inspire des constructions d’une autre langue tout en le transposant dans  son lexique propre. C’est ainsi que « likely » est  certainement issu du français « vraisemblable »,  avec like, qui signifie  « comme ». Mais sous sa forme actuelle,  on ne prend même pas la peine de nous préciser « comme quoi ? ».

Selon nous, cela tient à une certaine perception des locuteurs anglais face au français, ce que nous avons appelé de l’épistémologie populaire.  Si en effet, dans le français écrit, des marqueurs existent, à l’oral, on y distingue mal le verbe au singulier et au pluriel du moins à la troisième personne et par ailleurs la troisième personne du singulier en français est identique pour les autres personnes. On nous objectera que ce n’est pas le cas par ailleurs mais cela nous importe peu car il y a là un ensemble d’éléments suffisant pour rendre compte de la façon dont l’anglais a reçu le français, dès lors que l’on admet que cette réception passe par les locuteurs et que ceux-ci ne sont pas censés avoir une perception parfaite de leur modèle.  Et cette façon de faire ne vaut  pas uniquement pour les verbes de provenance française mais pour le verbe anglais en général, à l’exception de l’auxiliaire  to be (am, are, is), ce qui atteste d’un état antérieur du statut du verbe anglais.

On se demandera pourquoi  par ailleurs le français n’a pas déteint sur l’anglais dans la construction de la phrase négative dans le genre « je ne veux pas ». Mais  on rappellera qu’une telle construction n’est pas systématique en français :  on peut dire «  je ne saurais dire mieux » et non « je ne saurais pas dire mieux ». On dira également  « je ne le saurai que demain »

 

Dans notre approche des rapports entre les langues, il importe de faire la part de l’oral et de l’écrit car certaines influences se situent à l’oral. L’anglais n’a pas seulement emprunté à l’écrit, loin de là! Cette oralité- dont on pourrait croire qu’elle ne peut être appréhendée historiquement- vu que  cela ne  laisserait pas de traces – on la cerne au niveau des règles grammaticales. Les marqueurs de genre et de nombre sont essentiellement le produit d’une influence orale et donc passant par le peuple alors que l’écrit  est lié à une société plus savante.  Rappelons en passant  cette observation  de Walter Scott selon laquelle  les noms des animaux au stade de l’élevage  seraient germaniques et leurs noms de ces mêmes animaux servis   à  table seraient  français.

Des mots comme  juste,  honnête, riche, pauvre ne distinguent pas le genre et ce trait aura selon nous puissamment marqué l’élaboration de la grammaire de l’anglais moderne et il ne s’agit cette fois nullement d’un dénominateur commun avec les autres langues germaniques. L’anglais a emprunté au français  des caractères qui ne font sens qu’au prisme du français oral alors même qu’au niveau lexical, il est resté très proche de l’écrit et même- de façon saisissante-  de l’orthographe du français[1].

Le  français  sépare ainsi très nettement l’oral et l’écrit à la différence des autres langues latines, et l’écrit ne rend pas justice à la créativité orale du français qui par ailleurs tend à simplifier énormément la langue puisque la non prononciation des consonnes finales  conduit à ne pas faire entendre le marqueur  de nombre t là encore on retrouve l’anglais lequel  a introduit cette pratique orale à l’écrit er atteste  ainsi d’ une très ancienne pratique française.

Nous avons  montré que  le  français est une langue qui offre une forte dualité entre l’écrit et l’oral et qui est plus accessible au niveau écrit. Cette liberté de l’oral par rapport à l’écrit permet à cette langue de s’acclimater au sein des langues les plus diverses, non point en tant que totalité mais par le biais de sa diversité lexicale.

C’est ainsi – on l’a vu- que le pluriel français ne s’entend quasiment pas tant au niveau du nom que du verbe alors qu’il se différencie à l’écrit, sauf en cas de liaison quand une consonne finale est suivie d’un mot commençant par une voyelle. D’où l’importance à l’oral des articles (défini, indéfini) et des pronoms (personnel, possessif). En français, le féminin est plus long que le masculin, notamment par l’ajout d’un « e » in fine et en cela on se rapproche de l’allemand (klein/kleine) et se démarque des autres langues latines (avec des marqueurs o  et a).  Dès lors,  la plupart des mots français s’entendent en anglais sous leur forme féminine. Intelligent s’y entend comme « intelligente » etc.

On ne  saurait  évidemment opposer le français à l’anglais dans la mesure où l’anglais  a récupéré des milliers de mots français. Toutefois,  l’anglais ce faisant est devenue une langue hybride qui ne fait bonne figure que si l’on se situe au niveau du signifié, lequel est universel, comme le montre le processus de traduction d’une langue vers une autre mais qui est défaillante sous l’angle des réseaux de signifiants. Précisons toutefois qu’une langue plus riche qu’une autre en signifiants,  tendra à  faire croitre le nombre de ses signifiés, de façon artificielle.

On notera que les adverbes sont formés à partir des adjectifs sous leur forme féminine: actif/active/ activement, ce qui explique pourquoi les adjectifs français passés en anglais présentent le plus souvent une forme féminine, ce qui indique qu’ils sont entrés en anglais par le biais des adverbes eux-mêmes pourvus d’un nouveau suffixe en « ly » au lieu de « ment ». La langue est un processus duel (masculin/féminin). Le nom isolé ne fait pas sens, il a besoin d’être précisé par le possessif,  le qualificatif  qui viendra lui donner sa signification. On doit donc se méfier des mots isolés qui sont très réducteurs comme le mot Dieu.

 


[1] Un cas intéressant est le processus de négation en anglais au niveau oral. Les formes « don’t », « doesn’t », « didn’t », « isn’t’ etc  remplacent le « o » par un « e muet » précédé  d’un « e »  quand le n est précédé d’un s, Or on retrouve en français oral lune pratique analogue  avec   ,  « j’veux »  » voire « j »tel »dis » ou  « j’t »ledis »  pour « je te le dis ». ce qui complique quelque peu la pratique du français qui ne saurait être enseigné sur la seule base de l’écrit, procédé que l’on ne trouve pas en allemand.

 

II  Une nouvelle description des temps en français

 

 

On  oppose parfois le verbe anglais qui serait invariable à la complexité de la conjugaison  du français mais cela ne tient-il pas à une description défectueuse ?

En suivant une approche structurelle –sinon structuraliste- nous dirons que le radical du verbe français est invariable (à la différence des verbes irréguliers (« forts ») de l’anglais). On s’intéressera ici  au passé composé et  à l’indicatif du futur. On notera que le passé composé se conjugue par le fait de préfixes, – en prenant cette expression au sens large, ce qui n’implique pas que le préfixe soit collé au verbe mais simplement le précède-  alors que le futur se sert de suffixes. Il y a là une certaine logique  anthropologique  que de placer ce qui correspond au passé avant et ce qui correspond au futur après.

Exemples ;  j’ai  mangé,     je mangerai.

Les radicaux du passé et du futur différent cependant de façon   symétrique  : celui du passé se termine par  « é »  ou « it » – mais en fait ce « é » est une  restitution de l’oral et s’écrivait au départ « ed » – ce qui a été conservé en anglais (on le trouve même dans le d de  « did » et « had ») et celui du futur  se termine en « er «  ou « ir »  à l’instar des infinitifs. Nous proposerons donc dans notre réforme du  français de rétablir  à l’écrit la forme « ed », ce qui aligne le français sur les autres langues latines.  Cette déformation est d’ailleurs assez étonnante quand on sait  à quel point le français écrit s »est généralement efforce de ne pas être tributaire de l’oral.

[1]On aura donc compris qu’une fois cette clarification effectuée, le différentiel entre le français et  l’anglais – au regard du verbe- est très limité. D’une part, parce que nous incluons logiquement  le pronom personnel dans la conjugaison du  verbe- ce dont l’anglais ne saurait se dispenser ! –  et d’autre part, force est de constater que l’anglais tout comme l’allemand ne marquent pas le futur par un suffixe  mais  le forment de façon préfixale, en recourant à un auxiliaire, manquant ainsi  cette dialectique préfixe-suffixe qui nous parait assez remarquable.

Bien des locuteurs français semblent ignorer que le futur français se construit à partir de l’infinitif qui est considéré comme  invariant. En fait,  le futur se conjugue par l’adjonction à l’infinitif du verbe avoir, en ses différentes personnes : ai, as, a etc.  Il nous apparait donc qu’une clarification de la description du français  peut  en améliorer  sensiblement l’image.

Le passage de l’écrit à l’oral peut tout à fait générer des erreurs. C’est ainsi qu’en français,  le marqueur des nombres ordinaux a fini par  se perdre totalement.  Initialement, une convention voulait que l’on plaçât un point après le nombre cardinal pour en faire un ordinal.  Pour dire « troisième, » il suffisait d’écrire 3  suivi d’un point : « 3. ». Cela valait notamment pour les  rois, pour les jours de la semaine et cela aura conduit le français à une étrange simplification dont il a le monopole et qui lui permet de dire « Louis quatorze » au lieu de ‘Louis quatorzième » ou  «  le 8 janvier » au lieu du 8e de janvier. Les anglophones n’ont pas suivi en cela le français tout simplement parce que la perte de la raison d’être d’une telle convention aura été  tardive. De telles mésaventures auront été courantes lors du passage de mots français vers l’anglais, quand on ignore les règles de prononciation en vigueur.

 

 

III  LE ROLE DU « E » EN ANGLAIS

 

La langue anglaise est  une des rares langues avec le français, en Europe, à pratiquer le e muet, inconnu en allemand . On le trouve notamment  avec nice,  fine, line, wine,  nature, age,  sage, one,  mine , change, France etc. mais aussi  avec des mots qui n’ont rien de français comme le « made in France » et tous les participe s (en « ed », où le « e » ne s’entend pas, ce qui crée des binômes consonantiques : changed s’entend chang’d, le ed étant  d’origine française et ayant évolué vers le « é »  dans l’orthographe du français moderne, perdant son d final à la différence de la conjugaison en « it » : écrit. Il est des cas où la forme en « ed » peut  surprendre au premier abord comme le célèbre « wanted » (bien connu des amateurs de westerns) et dont on ne voit pas à quel verbe français ,  il correspond alors que la fine « ed » semble réservée à la  seule provenance française  .

L’étude de l’anglais permet d’exhumer des formes françaises oubliées.  C’est aisni que « tired », que l’on traduit par fatigué, est

certainement issue du français « tiré », à rapprocher de « étiré » qui indique bien une idée de  tension, de stress. La forme en « ed » désigne d’office  une origine française  et il faudrait chercher du côté de blessed (béni) et waited (attendu) comme wanted (recherché) ou stressed. (à rapprocher de détresse).

Le système vocalique de l’anglais est tout à fait différent de celui de l’allemand. Serait-ce un trait propre au génie de la langue anglaise ou bien  ne serait-ce pas plutôt  une application singulière du modèle français? On peut dire ici que l’anglais est « plus royaliste que le roi » en cela qu’il amplifie certains traits du français notamment en ce qui concerne les règles, les conventions de prononciation de l’écrit, ce qui relève de la morphophonologie. Rappelons celles-ci concernant l’usage fonctionnel  de la lettre  « e » en français. Que cette lettre fasse  suite ou non  à une consonne, cela affectera la prononciation et de la consonne et de la voyelle qui la précéde.

Deux cas de figure par conséquent : soit  il y a un « e » final , soit il n’y en a pas. S’il y  en a un, la consonne qui précéde le e se prononcera impérativement. Par exemple :  grande. En revanche, le « e » lui-même ne s’entendra pas. En anglais,  qu’est-ce que cela va donner ?  Prenons le mot  Nature.  Le « e » final   fera que l’on entendra la lettre « r » mais que le « u » se prononcera de façon spécifique  qui n’est pas le même que dans « bus » par exemple, où le  s n’est pas suivi de e.

L’anglais ne respecte pas ou plus la non-prononciation de la consonne finale non suivie d’un « e » – et c’est  particulièrement flagrant pour  la marque du puriel  « s »  qui s’applique à tous les noms, quelle que soit leur origine, à quelques exceptions près comme  child/children. En revanche, l’anglais modifiera la prononciation de la voyelle quand elle précéde une consonne suivie d’un « e » muet. C’est ce que  fait le français avec ses diphtongues notamment  devant un « n » , un  « r »,  un « t » au point que le français par la suite – et en cela il ne sera pas suivi par l’anglais-  modifiera son orthographe en conséquence, changeant ainsi le « ed » en « é »..

Quelques exemples de cette double prononciation des voyelles en anglais :

White  et Thin.    White s’entend ici comme un « ay ».  Thin rend la prononciation habituelle du français quand il n’y a pas de « n » à la suite non suivi du « e ».

Plane et Plan.   Plane s’entend comme un « é » alors que le « a » de  plan s’entend à peu près  comme en français.

Tant en français qu’en anglais, les voyelles sont vouées à un double régime du fait de la présence ou de l’absence du « e » final. Cette notion d’absence peut sembler étrange mais il nous semble bien que c’est d’un tel code qu’il s’agit.  Rappelons  que ce « e » final est en français un marqueur de genre et que c’est là sa fonction première, ce qui n’est nullement le cas de l’anglais.

Contrairement à ce que l’on croit souvent, l’anglais ne prononce passystématiquement  les consonnes finales des mots et en cela nous y voyons une influence française et le décalage entre l’écrit et l’oral.  C’est ainsi que si menteur donne au féminin menteuse,   on trouve également le couple menteux/menteuse, taiseux/taiseuse , le r  étant remplacé par le x et donc  l’oral ayant ici modifié l’écrit en français.

 

 

IV

La dynamique des emprunts

Pour souligner la prédominance souvent  contestée du signifiant sur le signifié, nous ferons  remarquer que –si l’on prend l’exemple de  l’anglais mais cela vaudrait pour d’autres cas- les mots empruntés peuvent être regroupés non pas au regard de leur sens (signifié) mais de leur forme (signifiant).

C’est ainsi que l’on peut classer les emprunts de l’anglais au français selon les finales et inversement, ces finales regroupent presque exclusivement des mots français : en « ine », en « ure », en « ot », en « é » (verbes  dont le passé  est en  ed, forme de l’ancien français devenue « é », l’accent remplaçant une lettre) « et » etc. Un nouveau mot entrera ainsi plus aisément s’il se trouve dans la langue d’accueil des mots se terminant pareillement. De même qu’en français, l’on note que la finale « ing » signe un grand nombre de mots du « franglais » (Etiemble) et  l’on peut prévoir que les emprunts à venir s’inscriront dans  ces catégories suffixales.

 

 

V Les raisons d’une fascination pour le français

 

On peut certes se contenter de constater une certaine suprématie des mots français au cours du dernier millénaire, mais à quoi cela a-t-il tenu ? Pourquoi donc cette langue latine et pas une autre  a-t-elle connu

un tel impact sur les langues  germaniques  (de l’Angleterre et de  l’Allemagne), créant ainsi un certain continuum et  parachevant  une latinisation de tout le continent ?

Selon nous, cela tient  à l’existence d’un  substrat germanique  du français, qui aura singulièrement facilité son adoption au septentrion, du fait d’une certaine familiarité.

On mettra l’accent sur les marqueurs de genre et de nombre, tant au niveau nominal que verbal, en  français, dans une approche comparatiste. On notera ainsi que le français ne recourt pas aux marqueurs comme la finale « a » pour marquer le féminin, ce que l’on trouve en italien, en espagnol mais aussi en arabe et en hébreu,  donc tout autour du bassin méditerranéen. Opposition donc au regard de la  morphologie, de la grammaire entre deux zones géographiques : l’Europe du Nord (cher à Max Weber)  et le monde de la Méditerranée (cher à Fernand Braudel). La forme  grand/grande est bien plus proche de l’allemand  Klein/kleine que des formes méridionales évoquées.

Le  quatuor France-Angleterre-Allemagne, Pays Bas, à des marqueurs de genre  faibles par  opposition aux marqueurs « forts » du Sud. Mais cela vaut aussi pour les marqueurs de nombre. En français, le pluriel des adjectifs ne s’entend quasiment pas  à l’oral (sauf en cas de liaison) et il est peu audible en allemand, qui ne connait pas le « s » final. En anglais, encore une fois, l’adjectif  est invariable. Là encore des marqueurs très discret, l’allemand n’utilisant pas le ‘s » final[1].

Un autre exemple concerne la différence  prononciation des voyelles dans les langues germaniques et latines. Le français- tout comme l’allemand-  connait le « ö » et le ¨ »ü » et le « ä » (voyelles avec umlaut)  alors qu’aucune autre langue latine ne pratique ces sonorités. En anglais, le traitement des voyelles est assez confus [2].

Voilà donc autant d’éléments  qui expliqueraient que le français a pu jouer le rôle qui  a été le sien au sein du monde germanique. En termes  culinaires,  le français aura  usé de condiments  plus légers que les  autres parlers méditerranéens. Cela n’a rien d’étonnant, si l’on retient que le nom même de France (en allemand Frankreich)  renvoie  à une peuplade germanique, les Francs. On aura compris que la thèse selon laquelle l’anglais aurait été marqué plus par le latin que par le français ne tient guère, même si certaines constructions impliquant de placer le complément de nom- ce qui caractérise le latin – avant le nom  (génitif) sont largement pratiquées en anglais tout comme le fait de placer systématiquement l’adjectif avant le nom. En ce sens, d’ailleurs, le français aura échappé à une telle emprise du génitif latin.

Ce qui nous semble le mieux caractériser, en effet,  le génie de la langue française serait le rôle dominant des consonnes alors que les autres langues dites latines accorderaient  une grande importance aux voyelles.  On nous objectera que les langues sémitiques sont généralement présentées comme axées sur les consonnes mais il  ne s’agit là selon nous que d’une posture a posteriori, liée à l’adoption d’un certain type d’écriture et l’on sait qu’une langue ne doit pas s’analyser au prisme de son alphabet, d’où des langues usant d’un même alphabet  et très différentes par ailleurs et vice versa. pour nous, donc, les langues germaniques privilégient le mode consonantique, ce qui ressort de nos travaux consacrés aux adjectifs. En français, la distinction entre le masculin et le féminin s’articule autour de la prononciation ou non prononciation de la consonne finale, mais cette distinction est subtile et on ne s’étonnera pas que dans la foulée l’anglais ait considéré que l’adjectif était neutre, puisque l’anglais moderne passe par une certaine lecture, souvent fausse (on parlera alors d’épistémologie populaire), du  français. En ce qui concerne l’allemand qui reste la langue germanique de référence (étant moins marquée par l’influence  française que l’anglais), la différence entre les genres est en effet des plus ténues, si ce n »est qu’à la différence du français, la consonne finale est rendue au masculin, bien que non suivie du « e » et qu’au féminin allemand, le « e » n’est pas muet comme pour le féminin français, mais est un « e » qui se rapproche du  e français « interne », c’est à dire non pas à la fin d’un mot mais au milieu d’un mot (la table,  le cheval).

 


[1] A contrario dans le quatuor italien, espagnol, arabe, hébreu, nous avons des marqueurs de pluriel plus lourds quant aux adjectifs   et qui d’ailleurs varient selon le sexe du mot ou du sujet.

[2] L’anglais ignore le ü et rend le « u » comme si c’était un »ö » mais  respecte le « ä ». (on lit  Mecdonald pour Macdonald). Il prononce « bus » comme si c’était un  « ö » (cela donne « beuss »), ce qui correspond probablement  à une confusion à l’oral entre le son « ü » et le son « ö ». On voit à l’œuvre une linguistique populaire et non une linguistique savante, ce que nous appellerons une épistémologie populaire.

JHB

19  06 15

 

 

 


[1] Dès lors le  passé  au féminin  devra se lire  « ède » et  non « ée », en marquant nettement la consonne « d ». Il est  passed  (on ne rend   pas, à l’oral, la consonne finale)  -Elle est passéde. (sic)

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Astrologie mondiale au XXIe siècle. La technique de l’Astrocyclon

Posté par nofim le 16 juin 2015

Le nouvel outil astrologique, l’Astrocyclon

par  Jacques  Halbronn

 

 

 

Au cours d’un cycle saturnien  de’ 7 ans, nous avons deux temps, l’un est dit  con,jonctionnel (conjonction de Saturne avec l’une des 4 éroiles fixes royales) et l’autre disjonctionnel (Saturne au mi-point de deux étoiles fixes royales). On illustrera cette méthode au moyen de quelques exemples.

 

I L’ASTROCYCLON ET LA CHUTE DE L’ALLEMAGNE (1944-1945)

 

 

Ian Kershaw écrit   :   » L’attrait charismatique de Hitler auprès des masses s’était de longue date dissous mais les mentalités et les structures de son pouvoir charismatique perdurèrent jusqu’à sa mort dans le bunker. »

On nous décrit ainsi empiriquement  la dialectique conjonction-disjonction. La conjonction permet au chef  d’incarner à lui seul tout un peuple, d’en être l’âme, le génie. La disjonction  prolonge la conjonction, en passant du singulier au pluriel , le peuple prenant le relais de son leader, du moins pour un temps.

Si l’on prend la période allant de l’attentat contre le chancelier à  son suicide (Juillet 1944-Mai 1945), on observe que Saturne est entré dans le signe du cancer, s’éloignant donc du lieu conjonctionnel qu’est l’étoile fixe Aldébaran.(8° Gémeaux). Les historiens s’étonnent de la résilience du régime. Ils ne comprennent pas que même quand le chef vacille, il est relayé par la masse. C’est le passage de la conjonction à la disjonction laquelle poursuit l’action par d’autres moyens. L’Astrocyclon permet de mesurer et donc de prévoir –puisqu’il s’articule sur des données astronomiques précises tant pour le passé que pour l’avenir- quels rapports se nouent entre  le chef et « son » peuple, celui qu’il s’est choisi et l’évolution des dits rapports. Rappelons que Hitler est né autrichien.  La disjonction ne défait pas ce qui a été réalisé lors de la conjonction mais poursuit l’entreprise par d’autres moyens. Il est clair que la volonté de Hitler aura été relayée par une myriade d’auxiliaires, et que s’instaura un conformisme (disjonction)  qui soudait le peuple   même en l’absence de son chef. Si Hitler savait ce qu’il faisait,  son peuple se contentait de vivre selon un certain consensus, finalement assez indifférent et interchangeable .

Si l’on se reporte à l’époque actuelle, la crise qui plane sur l’Union Européenne et la zone « euro » (grexit,  brixit) s’explique par le fait que Saturne est en conjonction avec l’étoile Aldébaran, ce qui confère plus de poids aux personnes qu’aux institututions. Mais toute crise – au regrd de l’Astrocyclon- est circonscrite dans le temps et  l’important est de ne pas être prisonnier des sensations du moment et de pouvoir les relativiser. Mais tout dépend évidemment de quel côté l’on se place.

 

II    LE MODELE POMPIDOLIEN DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN FRANCE

 

Nous ne manquons pas d’occasion d’ironiser sur l’arbitraire des calendriers électoraux. A quoi tient notamment le fait qu’en France depuis 40 ans les élections présidentielles aient toujours lieu au printemps alors qu’en 1958  et  1965, elles avaient eu lieu à l’automne ?

En 1974, le président Georges Pompidou –élu en 1969- décède avant la fin de son mandat. On est au printemps, au début avril, et donc les élections pour un nouveau président auront désormais lieu au printemps. Si Pompidou était mor en Eté, on aurait pris l’habitude d’élire un président en cette même saison. Il est vrai que Pompidou lui-même avait été élu au printemps du fait de la démission de De Gaulle en, 1969 alors qu’il avait été, réélu  à l’automne 1965, sept ans après  sa première élection à la fin de 1958. (mais cette fois pas encore au suffrage universel)

Apparemment, personne ne s’est offusqué de ce que  tout le calendrier électoral, du moins pour les présidentielles, se situe au printemps en raison de la mort du dit Pompidou ! Cela en dit long sur l’existence d’une sorte de point aveugle quant à la justification des échéances électorales. Le hasard semble avoir toujours présidé à leur fixation dans tous les pays concernés. On nous répondra que tout cela est sans

importance, ce qui est révélateur du manque de conscience  du facteur Temps dans notre civilisation, considéré comme une donnée non pas objective mais subjective ou pis comme  une donnée aléatoire et qui doit le rester. La science politique, ici,  ne cherche aucunement à  asseoir  le fonctionnement de nos institutions sur des mécanismes  purement conventionnels.  A l’instar de la Nouvelle Histoire en quête de soubassements,  les politologues  doivent  avoir périodiquement l’angoisse du vide.

III L’ALTERNANCE CYCLIQUE

Si l’on peut extrapoler à partir du binôme 2001-2015, de 7 ans en 7 ans, de 15 ans en 15 ans, de 21 ans en 21 ans et de 28 ans en 28 ans, on obtient une cyclicité parallèle en décalant tout de 45° et dans ce cas, ce ne sont plus des événements permettant à quelques-uns de faire pendant à tout une nation mais c’est la nation qui l’emporte sur quelques leaders, comme on a pu le voir en 2011 lors de ce qu’on a appelé le « printemps arabe » qui a vu tomber toute une brochette de  « guides » (Ben Ali, Kadhafi) sans parler de ceux qui ont été fortement ébranlés (El Assad etc.). Si l’on remonte 21  ans avant 2011, on tombe sur les événements de 1989 qui ont touché de nombreux leaders dans les « démocraties populaires » (Allemagne de l’Est, Roumanie etc.). Et en remontant encore de 21 ans, on en arrive à 1960 qui vit la dislocation de l’empire  colonial français en Afrique et un De Gaulle devant céder sur tous les fronts.

Sept ans plus tard,  De Gaulle devra à nouveau subir un vent de contestation avec Mai 68  qui sera suivi l’année suivante de son départ du pouvoir.  C’est la disjonction marquée par une volonté de la part  du système de se débarrasser de sa dépendance à l’égard des pères fondateurs.

On notera aussi que 2005 aura été une année fatale pour l’Union Européenne avec le non au référendum de la part de l’un des Etats fondateurs, à savoir la France. Toutes proportions gardées, au regard des conséquences, on est en droit, selon nous, de comparer 2005 à 1989 avec ces deux chocs qui affecteront  Est et Ouest  de l’Europe, en raison d’un manque de gouvernance  de la part  de Gorbatchev et de Chirac qui aurait pu se dispenser d’un référendum pour faire accepter le projet de constitution,  prenant ainsi un risque inconsidéré mais en fait se déchargeant sur le peuple – en phase disjonctionnelle  de Saturne- de la responsabilité de la décision.

Il ne s’agit pas ici de partir d’une quelconque date de naissance – on l’aura compris-mais de dire qu’une fois un certain type d’événement identifié, on doit s’attendre à ce que le même type d’événement se reproduise, dans des contextes qui peuvent singulièrement varier,  selon  un rythme obéissant  à une cyclicité septénaire,  par ailleurs, largement attestée dans la Bible.  Bien entendu, cela ne dispense pas de consulter les éphémérides mais nous insistons sur la nécessité d’une astrologie comprise de tous et non pas des seuls astrologues/astronomes d’autant que cela correspond à des configurations  astrales aisément repérables à l’œil nu.

L’approche comparative nous apparait comme un impératif incontournable de la recherche astrologique. Le XXe siècle aura été marqué par deux réunifications mythiques, celle de Jérusalem en 1967 du fait de la Guerre des Six Jours et celle de Berlin,  incarnée par la chute du Mur en 1989, soit 22 ans plus tard/ Saturne dans les deux cas se situe dans le deuxième décan[1] de l’un des quatre signes cardinaux, respectivement  le bélier et le capricorne.

On notera qu’en 1917, la Déclaration Balfour,  émanant  du ministre britannique,  promettait aux Juifs  l’instauration d’un Foyer –en Palestine, soit 50 ans avant la Guerre des Six Jours, soit 7 x 7 et l’on sait que  les dates séparées d’un multiple  de 7  fournissent des données comparables. Ce résultat avait été obtenu du fait  de la puissance britannique dans la région aux côtés des  Arabes  [2]. Mais  on a déjà vu que la disjonction sous-tendait le démembrement de l’Afrique française en 1960 comme le Printemps arabe en 2011, à 41 ans d’écart, ce qui se rapproche d’un multiple de 7  (6×7 =42), Saturne étant respectivement en capricorne et   en Balance, deux signes cardinaux. . La disjonction  est la révolte contre le Père,  qu’il s’agisse de tel « raïs » (1967 (Israël  contre Nasser) 2011), ou de telle puissance « coloniale » (Paris en 60, Mosou en 89)

Que peut dire l’astrologie cyclique  face à  une prochaine échéance ?

D’une part, il est clair que ce sont là des défis, des risques  auxquels il est possible de répliquer de diverses manières et l’on peut dire que la connaissance des processus en cours permet de gérer ces problématiques de façon plus responsable : un homme averti en vaut deux .

 

 

IV   LA CYCLICITE  DES SYNERGIES

 

Nous entendons mettre l’accent sur la dimension sociologique, à savoir la façon dont  les leaders  parviennent ou non à s’entendre entre eux. Ce serait en fait bien là le créneau central de l’Astrologie et cela s’articule sur la dialectique  amis/ennemis, à savoir qu’à certains moments, les ennemis deviennent amis et à d’autres les amis deviennent amis. Cohabitation,  coalition  sont alors au  menu.  C’est ce chassé-croisé  qui  nous apparait comme notre principal objet d’études.

Du Traité de Rome aux accords de Lausanne  (1957-2015)

En 1957, 12 ans après la capitulation de l’Allemagne,  fut signé le Traité de Rome, entre la France, l’Allemagne, l’Italie et le BENELUX[3]. Saturne est bel et bien en position conjonctionnelle , à proximité de l’une des 4 étoiles fixes royales. Le traité se décide au sommet, sans passer par un quelconque référendum populaire.

On signalera aussi l’expédition de Suez en 1956, dans le même cas de figure, qui associe de facto la Grande Bretagne et Israël alors que les Britanniques avaient été depuis les années 1920,  en général du côté des intérêts arabes.

A un niveau franco-français, notons en 1972, la mise en place du « Programme commun » de gouvernement , qui relie le PS et le PCF, deux formations qui décident ainsi d’unir leurs forces.

En 1978, les Accords de Camp David, signés en présence de Jimmy Carter, président des Etats Unis, entre le président égyptien Anouar El Sadate et le premier ministre israélien Menahem Begin,   font suite à la venue à Jérusalem de Sadate l’année précédente, à la suite de la Guerre du Kippour. Un prix Nobel de la Paix sera accordé à cette occasion

En 1994,  nouveaux accords concernant les rapports Israël/Palestine, à Oslo,  avec  Yitzhak Rabin et   Arafat, Clinton étant président des USA.  Les configurations sont analogues à celle de 1978.

En avril  2015, à Lausanne,  les Etats Unis et l’Iran signent des accords, qui mettent fin  à un long embargo. Les configurations sont comparables aux trois autres exemples fournis.

Dans tous ces cas,  les accords concernent les rapports entre des chefs de gouvernements ou de partis.

Bien évidemment, toutes ces alliances sont vouées au bout d’environ 3 ans à connaitre une crise, c’est  le passage à la phase de disjonction, laquelle ne dure guère  au-delà de ce  même laps de temps.

 

V  Des accords de Munich  au printemps arabe ( 1938 -2011)

Passons au cas de figure inverse  où l’on assiste à la faillite de la concertation entre responsables politiques. La tendance dominante est le sentiment que  l’on n’ a plus besoin d’eux alors qu’ils ont voulu le laisser croire. Inversement, en phase conjonctionelle, qu’a-t-on besoin de consulter le peuple ?

En 1938-1939, on a coup sur coup les Accords de Munich qui conduisent  à un démantèlement de la Tchécoslovaquie, en raison de la question des Sudètes.  Peu après, la Russie, alliée de la France, signe avec l’Allemagne nazie un pacte qui prévoit  un nouveau partage de la Pologne, alliée également de la France. Astrologiquement,  Saturne est en position disjonctionnelle caractérisée. C’est le rejet du traité de Versailles voire de  la Société des Nations.(SDN). En vérité,  tôt ou tard, ne sommes-nous pas amenés à nous renier alors qu’en fait, nous vivsons dans la dualité qui nous enseigne l’ambivalence ?

Si l’on prend la France de 1960, De Gaulle laisse partir l’Afrique tout comme le fera  Gorbatchev un cycle sidéral de Saturne plus tard à la fin des années 80,  lequel  déclare qu’il ne fera rien pour enrayer  le processus  qui s’engage en « Europe de l’Est ».

En 2011, c’est ce que l’on appellera le « Printemps arabe » avec la chute des leaders tunisien, lybien, égyptien et de graves remous en Syrie menaçant Bachir El Assad. Une fois de plus, le peuple  refoule les leaders en place qui n’y peuvent mais.  Dans un cas comme dans l’autre, Saturne occupe une position disjonctionnelle.

Dans tous les cas signalés, il aura manqué une volonté politique au sommet pour  éviter la désagrégation et c’est typique de la phase de disjonction  de Saturne.

 

VI   Apologie  de la dynamique impériale

 

Périodiquement, – ce qui correspond à la phase disjonctionnelle de l’Astrocyclon – il y a un risque de découragement et de perte  d’attractivité de l’empire. Les cas sont nombreux, à travers l’Histoire et ne serait-ce qu’au XXe siècle, de ces empires qui se démantèlent du fait d’un lâcher prise à des moments critiques.  Qui trop embrasse mal étreint, dit-on alors. Un De Gaulle ou un Gorbatchev ont été victimes de ces passages à vide, et n’ont pas, à l’évidence,  pris conscience de certaines lois cycliques,  mais cela vaut pour l’effondrement de l’Autriche Hongrie ou de l’Empire Ottoman,  comme conséquence de la Première Guerre Mondiale, sans parler du cas de l’Empire britannique, notamment avec la perte de l’Inde ou plus justement d’un renoncement à une entreprise jugée un peu trop vite désespérée, tant il nous est difficile de prendre du recul par rapport au moment présent.

Pour notre part,  nous percevons le monde comme un ensemble d’empires, forcément en petit nombre. Cela devrait être la norme tant politique qu’économique et cela permet en outre à l’Humanité de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, au nom d’une mondialisation. comme l’on se prémunit contre les tremblements de terre, notamment en construisant selon certaines règles, l’humanité du XXIe siècle devra prendre les mesures nécessaires pour ne pas être constamment victimes de secousses « disjonctionnelles », qui se produisent en moyenne tous les 7 ans. C’est alors que notre humanité atteindra  enfin l’âge de raison.

Si l’on s’en tient à la France, on peut penser qu’il lui  aurait été possible de maintenir son empire, en prenant certaines précautions et d’ailleurs s’il n’y avait pas eu un tel espoir, il n’y aurait pas eu de guerre d’Algérie laquelle comportait notamment l’enjeu du pétrole saharien. L’Histoire retiendra l’incurie d’un De Gaulle et d’un Gorbatchev,  en Russie, une sorte de passage à vide typiquement disjonctionnel.  Le projet européen a certes l’apparence de la création d’un nouvel empire récupérant après 89 les dépouilles de l’empire russo-soviétique et  sa réussite sera liée à la connaissance de certains rythmes que nous avons décrits et qui s’articulent sur des données astronomiques bien précises, bien au-delà de quelque forme d’empirisme.

Bien évidemment,  les regrets ou les remords sont liés à cette cyclicité, l’on cherchera – un peu  tard -  à réparer ses torts ou à corriger ses erreurs avec plus ou  moins de bonheur. [2]


[1] cf.  Claude Fohlen, Histoire de l’esclavage aux Etats Unis, Perrin  1998

 

[2] cf.   Laurent Degos, Eloge de l’erreur. Ed Le Pommier 2013

 

JHB

16.06. 15

 


[1] De 10° à 20° du signe qui en fait 30°.

[2] cf. le film Lawrence d’Arabie de David Lean

[3]   Abréviation de  Belgique, Nederland  (en français Pays Bas) et Luxembourg

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Le Mouvement Astrologique de Jacques Halbronn célébre ses 40 ans d’existence

Posté par nofim le 8 juin 2015

Le 40 e  anniversaire de la fondation du Mouvement Astrologique  Universitaire (MAU) juin  1975- juin  2015 Le mois de juin 2015 sera consacré à l’évocation de ces 4 décennies. Chacun est invité à contribué par des témoignages à  cette commémoratio qui se terminera par la publication en ligne d’un mémoire global le samedi  27  juin 2015  au Café culturel Le Ballon Rouge, 17, rue Abel Gance  à  partir de 14h30. M° Quai de la Gare. A 16h, aura lieu un Café Destin, sur le thème …’Introduction au Symbolisme » animé par  Yves Accard. La réunion se terminera vers 20h Contact  MAU  06 60 75 52 48

Le MAU  a  été dès le départ international, comme le montrent ses congrès dès le mois de décembre  1975. Il profite du Manifeste des  186 contre l’astrologie  qui suscite des réactions chez les astrologues. Le MAU est dès l’origine couplé avec la Faculté Libre d’Astrologie de Paris (FLAP), dualité qui n’est pas sans  évoquer le masculin et le féminin. Les colloques étant des espaces de débat et les cours des lieux de formation.  Viendra un temps où une formule hybride confondra ces deux processus, à partir des années 90 autour d’Yves  Lenoble, les colloques étant assimilés à des cours magistraux.

Le MAU  est dirigé en 75 par  Jacques  Halbronn, âgé alors de 27 ans qui avait été vice-président du CIA  et secrétaire général de l’ISAR. En 2004,  nous avions célébré le 30e anniversaire du Congrès de l’ISAR à Paris, à la Porte Maillot, toute une semaine durant, qui avait été mis en place à l’incitation d’Halbronn .Ce congrès sera le premier d’une vogue ininterrompue de congrès francophones pendant 40 ans. En ce sens, on peut dire que Jacques Halbronn est le père du congrès astrologique français, dans sa forme sinon dans son contenu, lequel aura largement varié..

Les grands  moments du MAU

On renverra au DVD  L’épopée du MAU,  en ligne,  document qui fut réalisé il y a déjà 20 ans fin 1995. La synergie avec les Ed. Guy Trédaniel à partir  de  1979 et qui  aboutira… notamment à la production du Guide de la Vie Astrologique en 1985 dans le cadre des éd. du MAU « La Grande Conjonction ». Le Guide apparaissait ainsi comme un complément au Congrès dans une même dynamique de rassemblement »communautaire » dont  Halbronn apparaissait comme le leader naturel En 1994, paraitra une nouvelle édition du Guide (GVA),réédité en 1997 En 1979, ouverture du Centre Providence, 8 rue de la Providence 75013 Paris, toujours en activité, où se tinrent notamment les cours de la Faculté Libre d’Astrologie de Paris et où est installé une bibliothèque et un centre d’archives de la vie astrologique..

 

En novembre 2004, le 30e anniversaire du Congrès ISAR de 1974, en présence de Julienne Mullette, fondatrice de l’ISAR (International Society  for Astrologica Research)fur marqué par un rassemblement  extraordinaire des astrologues français dans le XIIIe arrondissement de Paris, à la Maison des Associations, rue Caillaux, une telle concentration de chercheurs aura en fait été un événement unique, immortalisé par la vidéo. En mai 2008,  c’est la création de la chaîne Teleprovidence qui vient de feter son  septiéme anniversaire

Le mot rassemblement résume parfaitement le bilan du « Mouvement » mais on ne saurait passer sous silence  un travail théorique conduit parallélement par  Jacques Halbronn et  qui accompagne le MAU depuis sa fondation avec pour manifeste  « Clefs pour l’Astrologie » aux Ed. Seghers, au début de 1976.(réédition  1994). L’idée centrale d’Halbronn  est de rajeunir le modéle astrologique, de le décanter pour parvenir à un nouveau consensus qui se substitue à celui d’une tradition  hybride. En ce sens, Halbronn se situe dans la ligne de l’astrologie des années soixante, quand il entra dans ce milieu : les travaux de Gauquelin, de Jean-Pierre  Nicola et l’astrologie mondiale d’André Barbault.

Fin 1976, Halbronn publie dans la revue Cosmopolitan dans le numéro de fin d’année, un dossier intitulé Astrologie Sensorielle.qui expose une approche toute nouvelle de l’astrologie, qui renonce au thème natal. Le thème astral est en effet, très tôt, la bête noire d’Halbronn qui travaille sur une astrologie émancipée par rapport à la fois au « thème » et au symbolisme zodiacal », même si lui-même – comme d’ailleurs André Barbault- pu.blie des ouvrages sur les signes.(Tchou-Sand  et Solar). Curieusement, Halbronn sera l’éditeur de deux ouvrages consacrés aux régimes horaires, celui de Gabriel (Traité de l’Heure dans le Monde) et celui de François Schneider
 Gauquelin, (Problémes horaires résolus en astrologie)
Mais à partir des années 90, la vie astrologique perd de son tonus et l’on en revient au Zodiaque, à un syncrétisme,  les nouveautés étant perçues désormais comme des gadgets, notamment à la suite de la fausse prédiction de Barbault pour une troisiéme guerre mondiale dans les années 80. Habronn milite notamment pour l’abandon des nouvelles planétes en astrologie ainsi que pour le recours aux étoiles fixes royales. Dans ses congrès, le MAU accueilera tous les chercheurs originaux, de Nicola à Dorsan, le sidéraliste, de Heckel, le néromanien  aux   Gauquelins (qu’il éditera l’un et l’autre, Michel et Françoise) sans aucune exclusive..

On a du mal à imaginer de nos jours ce qu’a pu être l’émergence du MAU au milieu des années 70. L’on peut parler d’un Age d’Or de l’astrologie d’expression française qui aura marqué les 7  premières années de la création du MAU,en gros du congrès de Paris de 1974  au congrès de Londres  de 1981. Plusieurs accords internationaux furent conclus à l’échelle européenne à l’occasion de la présence d’astrologues étrangers dans les congrès …MAU.Traités avec la Belgique, l’Allemagne et l’Espagne en 78 à Lille,  avec la Grèce, l’Italie à Nice en 79. Fédération francophone France-Suisse-Belgique à Bruxelles en 80 etc

Par la suite, le MAU ménera une politique d’implantation provinciale,  déjà engagée à Lille, Genéve et à Nice-PACA, dès 78 -80 (avec la création du MASR, Mouvement Astrologique de Suisse Romande)  en collaboration avec  divers partenaires locaux. Citons notamment:   Metz, Toulouse, Tournai (en Belgique), Strasbourg,  Nantes,Lyon,  Orléans, Amlens, Rouen, Montluçon, Angouléme, Dijon- si l’on s’arrête à 1993.

   Le marathon des congrès MAU 1977-1981. Les congrès MAU sont des manifestations de force, du fait d’une certaine faculté de mobilisation. Le congrès de Saint Maximin en juin 78, donc trois ans après la fondation du MAU est en une belle illustration. Faire venir le gratin astrologique près d’Aix en Provence, dans cette Abbaye  fut une performance qui réunit  un Gustave-Lambert Brahy, un christian Meier Parm, un Ruperti et bien d’autres…. C’est l’occasion de rappeler que Jacques Halbronn se voulait inter-générationnel et international, ce qui donnait un étonnant brassage, animé  par  quelqu’un qui allait sur ses 30 ans.et dirigeait les débats avec autorité.. A la rentrée  78,  le MAU tient les assises de l’enseignement astrologique à Paris,  et il en sort un texte qui a vocation internationale. Mais  le congrès qui aura peut être été le plus marquant aura été celui consacré en septembre 77 à l’ère du Verseau ne serait-ce que parce qu’un an et demi plus tard paraitrait un gris volume d’actes, « Aquarius ou la Nouvelle ère du Verseau » (ed Albatros-autre Monde)

 

Trois congrès de conquéte Il a existé une certaine dynamique entre le MAU et diverses associations érangères, ce qui permit d’organiser le congrès de Bruxelles en 1980, avec la complicité du regretté  Jacques de Lescaut, le congrès de Lyon  en 1984  avec celle de Denis Labouré et celui de Londres en 1981 du fait d’une longue fréquentation des astrologues d’outre Manche. Dans les trois cas,  la manifestation fut certainement  vécue ave…c des sentiments mélangés comme une forme d’intrusion, la marque en tout cas d’un certain culot de la part d’Halbronn.. Le congrès de Lyon aura des conséquences assez ravageuses pour l’association GERASH (fondé par Patrice Louaisel, un an avant le MAU). Le paralléle entre Halbronn et Louaisel est intéressant car il montre le rôle des jeunes universitaires dans le milieu astrologique dans l’après Mai 68. La politique provinciale du MAU  était déjà en soi l’expression d’une volonté de la part d’Halbronn de ne pas abandonner au GERASH l’astrologie provinciale. En 1986, Halbronn devient, à la suite d’une crise interne du GERASH, vice-président puis président de cette association rivale laquelle sera amenée à se saborder, ce qui donnera naissance au CEDRA de Maurice Charvet en 86. Un autre facteur vient compliquer les choses, la guerre des fédérations, celle de Danielle Rousseau(Fédération Francophone d’Astrologie FFA) et celle de Denise Daprey, coachée par Halbronn (Fédération des Enseignants en Astrologie FEA). On peut dire que dans les années 85-87, Halbronn occupe une position centrale dans le milieu astrologique francophone ce qui est confirmé par deux beaux congrès de 87 et 88 à Paris

L’avénement des quadragénaires

A partir  de la fin des années 80,  on voit l’émergence de trois quadragénaires qui vont parvenir à une certaine maturité:  Alain de Chivré, Maurice Charvet Yves Lenoble, tous trois nés au milieu des années 40, tout comme  Jacques  Halbronn…. Ce qui distingua Halbronn  des trois autres personnages, c’est sa précocité. Des biographes diront qu’Halbronn eut un père assez effacé et il parait que cela favorise une maturation plus rapide. Toujours est-il que ces trois astrologues parviennent avec  les années 90 à la pleine possession de leur capacités de leader, avec quinze ans de retard  sur  Halbronn

Les années 90 sont donc marquées par ces trois quadragénaires, Lenoble avec ses Congrès annuels,  Charvet avec le CEDRA, et son forum (La Clef)  Chivré avec la FDAF. Fédaration  des Astrologues Francophones (Astroculture). Halbronn  se situe au cours de cette décennies plutôt comme un spectateur. Il publie le Nouveau  Guide de la Vie astrologique (dans le cadre d’un DEA  à Paris VIII  St Denis,  en 95) et divers travaux en histoire de l’astrologie, obtient le titre de docteur es lettres en 99(Paris X Nanterre) pour ses recherches sur le prophétisme, publie un Catalogue alphabétique des textes astrologiques (CATAF) sur le site de Patrice Guinard (CURA). En 1994, la Bibliothèque Nationale charge Halbronn d’une exposition au département de la Réserve. Ce sera « Astrologie et Prophétie. Merveilles sans images.’ qui fit l’objet d’un catalogue. En tant qu’éditeur (avec Trédaniel) , il publie en 1990 le Répertoire Chronologique Nostradamique de Robert Benazra.

Mais avec le nouveau millénaire,  de nouveaux défis se présentent avec les télévisions sur le web qui ne sont pas sans nous faire songer aux radios libres des années 80. Roger Héquet lance TV Urania et fait appel aux archives d »‘Halbronn, à commencer par le film du Congrès de 2004. Il met en ligne la soutenance à la Sorbonne de son post-doctorat sur Nostradamus. Mais en mai  2008, Halbronn s’est donné les moyens de créer sa propre structure, c’est Teleprovidence qui connaitra deux premières années d’une grande intensité avec un grand nombre de déplacements en province, et dans les différents pays francophones (Belgique, Suisse, Québec). Nos quadragéniaires ne s’engagent pas dans cette voie, laissant au MAU le monopole de ce support qui s’inscrit directement dans la politique de rassemblement du MAU depuis sa fondation. Jacques Halbronn  démontre ses talents d’intervieweur.  Par ailleurs,  Halbronn – dont les travaux  traitent depuis longtemps du prophétisme- au niveau  universitaire- n’hésite pas à ouvrir son « empire »  au monde de la voyance en couvrant notamment  le Salon Parapsy.  Il y a  peu, Halbronn  a choisi le nom de « chaîne de la Subconscience ». Pour Halbronn,  une certaine pratique de l’astrologie individuelle est  difficilement dissociable du champ divinatoire. Rappelons ce paradoxe qui veut que Halbronn n’a jamais donné de consultations individuelles, ce qui peut étonner de la part   de l’un des leaders historiques du milieu astrologique. qui occupe des fonctions de dirigeant de la « communauté » astrologique depuis 1973, – il y a 42 ans -  date à laquelle il  était devenu Vice-Président du CIA, poste longtemps occupé par André Barbault. Plus généralement, d’ailleurs, Halbronn refuse de s’enfermer dans le seul créneau de l’astrologie et voit dans l’astrologie un révélateur du clivage social entre hommes et femmes,  ces dernières constituant désormais le gros des troupes du public astrologique averti, et se complaisant dans ce qu’il faut bien appeler une contre-culture.  En 40 ans,  on ne peut que constater le vieillissement et la féminisation du recrutement astrologique, bien incapable d’attirer à lui, comme il l’avait fait,  quarante ans plus tôt  les jeunes générations de chercheurs.

Halbronn dans le cadre de la Faculté Libre d’Astrologie de Paris, dans les années 90,  aura tenté d’alléger la formation des astrologues praticiens en minimisant le poids de l’astrologie. Il s’oppose au courant personnaliste de Rudhyar et privilégie les approches collectives qui lui semblent correspondre davantage  à l’esprit de l’astrologie. En ce sens,  Halbronn est d’abord un « mondialiste », tout en  ayant  développé la notion de cosmothérapie qui  permet à un praticien de faire de l’astrologie sans y croire, évitant ainsi le contre-transfert., comme il s’en explique dans la nouvelle édition totalement refondue  de Clefs pour l’Astrologie, parue en 1993, toujours chez Seghers.  Rappelons à ce propos,  que Halbronn  aura  su représenter l’astrologie auprès du public éclairé, notamment en rédigeant, en 1994  l’article Astrologie de l’Encyclopaedia Universalis.

 

 

JHB

08 06 15

 

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