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Les Protocoles des Sages de Sion et le cimetière de Prague d’Umberto Eco

Posté par nofim le 29 décembre 2014

Le chapitre d’Umberto Eco sur les Protocoles des Sages de Sion

par  Jacques  Halbronn

 

Eco, dans le Cimetière de Prague,  a étudié de près la question des Protocoles des Sages de Sion en reprenant peut être ce que l’on trouve chez Norman Cohn ou chez tel autre.. Il  semble qu’Eco y  considére que son héros, Simone Simonini- nom inspiré de celui de Jean-Baptiste Simonini lié à Barruel au début du XIXe siècle – aurait été l’auteur des Protocoles des Sages de Sion en combinant  un texte de Maurice Joly (Dialogues)  et un autre d’Hermann Goesche ( Le discours du rabbin, in Biarritz), l’un  quant à la forme, l’autre quant au fond, ce qui situerait la rédaction de ce faux  dans les années  1870 bien avant l’émergence des Protocoles   vingt  ans plus tard. Le nom de Gougenot des Mousseaux  figure également comme un des ingrédients utilisés pour la composition de ce feux et d’ailleurs en 1909 c’est le nom de cet auteur qui est associé aux Protocoles des Sages de Sion.

Etrangement, la 4e de couverture indique   que ce Simon Simonini est une invention due à Eco mais soulignons que ce nom de Simonini

n’aura nullement été  choisi au hasard.  Simon Simonini serait ainsi le  petit fils  d’un Jean-Baptiste Simonini.

La thèse romancée d’Eco est intéressante d’une part en ce qu’elle met l’accent sur la ville de Prague qui accueillera en 1909 les

premières traductions du russe, en tchéque et en allemand et de l’autre parce qu’elle recentre cette production des Protocoles  vers l’Ouest au lieu de la situer en Russie, autour de Nilus (cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle). Cela dit, il est possible que le titre même de l’ouvrage, Protocoles des Sages de Sion, ait été plus tardif et notamment inspiré par les premiers congrès sionistes, depuis 1897.

Il semble à lire Eco  et son Cimetière de Prague, qu’un tel travail ait été commandité par les Jésuites et se soient inscrits dans une croisade voule par le pape (probablement Pie IX, cf  nos Papes et prophéties. Ed Axiome, 2005)  Eco imagine que tant Joly que Goedsche seront coup sur coup assassinés après qu’on ait utilisé leurs travaux.

On nous dit que les Protocoles furent rédigés à Paris pour le compte de la police secréte tsariste par un certain Matveï (Matthieu)  Golovinski et l’on nous dit que le tsar refusa finalement d’en faire usage.

Il y a une certaine ironie de l’Histoire à voir la Russie être le théatre vers 1900 d’une telle publication tout comme elle le sera  dans les 20 années suivantes   de la Révolution, contrairement aux prophéties   de Marx.

Nous rappellerons que Prague est aussi  le lieu d’activité du chanoine Rohling, un des chantres de l’anti-talmudisme, une telle

littérarure préfigurant les Protocoles des Sages de Sion, ce que ne signale pas Eco. Selon nous ces Protocoles veulent être une sorte

de Talmud moderne, dans le même style visant à dénoncer les propos que les Juifs tiennent sur les Chrétiens.

Il faut bien comprendre, en effet, que l’antisémitisme moderne  laisse la parole aux Juifs, les fait parler et dire des « horreurs » sur les Chrétiens.  Cet antisémitisme est né de la connaissance approfondie du Talmud par  des non Juifs.

Le mouvement sioniste présente la même ambiguité:  il envisage le départ des Juifs pour un lieu plus ou moins éloigné mais c’est en fait aux Juifs russes qu’il pense pour constituer les gros bataillons d’émigrés (Olim)  vers la Palestine (Israel).  Faire partir la conception des

Protocoles depuis la Russie nous parait assez improbable.

ll nous semble d’ailleurs que les dits Protocoles aient été au départ t davantage dirigés contre les Maçons que contre les Juifs ou si l’on préfére l’on entend viser les Maçons en les présentant comme les suppôts, les agents de la « juiverie » et  ce n’est qu’ensuite que la dimension antijuive serait devenue le coeur du sujet, notamment avec leur attribution en 1909 à Gougenot des Mousseaux (dans les compte rendus  (du parlement de Vienne). Or, on notera que ces compte-rendus sont eux-mêmes appelés « protocoles », terme qui ne nous semble pas courant en russe.

Il nous semble que l’on doit s’intéresser à l »usage du mot « Protocoles ». On rappellera que les premières éditions françaises comportaient la forme anglaise « Protocols » du fait que l’ouvrage s’était fait connaitre en France, au lendemain de la Grande Guerre par la presse anglaise. On peut de même penser que l’usage de ce mot en russe ne fait sens qu’en référence à un texte paru dans une autre langue dans laquelle il était plus courant. C’est ainsi qu’il y eut des « protocoles » des premiers congrès sionistes, lesquels précédérent de peu les premières occurances en russe de cet ouvrage. Autrement dit,  c’est doublement un faux : d’une part, c’en est un parce qu’il a été

fabriqué de toutes pièces et de l’autre parce qu’il  ne se présente pas explitement comme une traduction à partir d’une autre langue, ce qu’il est en tout état de cause de par son usage des Dialogues de Maurice Joly. Le fait même qu’il comportât  un tel titre devait cependant  laisser penser au public russophone que l’ouvrage était  bel et bien une traduction, ce qui ne pouvait que contribuer à son prestige.

 

JHB

30  12 14

 

 

Publié dans HISTOIRE, judaîsme, LINGUISTIQUE, prophétisme | Pas de Commentaire »

Prévoir l’imprévisble par l’astrologie

Posté par nofim le 29 décembre 2014

La phase  disjonctionnelle  du cycle de 7 ans et  les nouvelles opportunités

par  Jacques  Halbronn

 

 

Ce texte comporte deux volets relatifs à deux descriptions différentes  de la phase disjonctionnelle.

 

I  La phase disjonctionnelle comme début du cycle de 7 ans

Dans la vie, il arrive que  des choses inattendues surviennent. C’est, selon nous, la marque de la phase première du cycle de 7 ans, ce qui

correspond au passage  de la puissance à l’acte qui implique des choix, des orientations entre une infinité virtuelle de possibles.

Vivre au mieux la phase 1 disjonctionnelle du cycle de 7 ans (grosso modo, autour de la moitié de chaque signe cardinal (cancer, balance, capricorne ou bélier), c’est se préparer à l’inespéré, à être surpris par ce que  la vie a à  nous offrir.

On demandera à notre lecteur de repérer ces moments magiques où nous est donné  ce que nous n’attendions pas ou plus, dans quelque domaine que cela soit. Le temps des cadeaux du ciel! On pourrait parler d’un temps providentiel, qui pourvoit à nos attentes.

A contrario, la phase seconde du cycle de 7 ans – qui dure 3 ans et demi environ à l’instar de la première- aura pour raison d’être d’exploiter au mieux le « fait accompli » de la phase première. Le temps n’est plus alors  celui de la surprise mais bien de la gestion au mieux de la nouvelle « donne ».

Autrement dit, l’astrologie servirait  à prévoir l’imprévisible. L’astrologue, au vu d’une phase première, n’hésitera donc pas à annoncer

un événement imprévu alors qu’au vu de la phase seconde, il se contentera de poursuivre sur la lancée de qui a été

précédemment enclenché.

Nous serons ainsi  tentés de relier la phase I au masculin et la phase  II  au féminin. Les femmes prolongeant et  reprenant ce qui a été

déclenché par les hommes.

En ce sens, la contribution féminine serait particulièrement manifeste en phase conjonctionnelle dont le rôle est de prolonger ce qui a été instauré de façon toujours surprenante, en phase disjonctionnelle, quand le signifiant est « nul » et s’ouvre à de nouveaux apports, inédits, à de nouvelles expériences.

Nous pourrions donner une longue liste de ces « divines surprises » que furent  la Guerre des Six Jours, Mai 68, décembre 89 ou le Printemps arabe de 2011 sans oublier 1940 où l’on a justement employé une telle formule à propos de l’arrivée de Pétain au pouvoir.

La difficulté en cette phase 1 consistera à être à la hauteur d’opportunités inespéréee, comme tombées du ciel. On parlera alors de « chance » à savoir saisir et d’aucuns y parviennent mieux que d’autres.

Ces aubaines (l’occasion fait le larron) nous ouvrent de nouvelles voies à suivre. C’est ainsi que paradoxalement, la prévision serait marquée par l’annonce de la surprise et après tout il est assez logique que le plus difficile à prévoir soit ce à quoi l’on s’attendrait le moins.

Cela exige pour que cela arrive, une certaine disponibilité, de faire le vide en soi pour accueillir ce que l’on n’attendait plus guère.

Comment expliquer un tel phénoméne?  On peut songer à l’intervention d’instances supérieures nous ayant choisis pour réceptacles ou

ayant décidé de nous récompenser pour nos mérites. Cela apporte du baume au coeur et  (re)donne du goût à la vie.

Ce sont de tels  moments qui structurent notre destin et déterminent  notre destination.

Il n’y a pas à chercher ici l’influence d’un Uranus dont les astrologues ont fait depuis 200 ans l’agent des surprises. C’est le nouveau cycle de Saturne qui enclenche cela et non quelque aspect d’un astre inconnu jusqu’à la fin du XVIIIe siècle!

Il y a là une nouvelle Histoire à écrire qui mettrait l’accent sur ces moments privilégiés qui jalonnent l’histoire des individus et des nations- ce qui est souvent lié d’ailleurs. Epistémologiquement, on se méfiera d’une Histoire articulée de facto sur la phase 2 du cycle de 7 ans et non sur la phase 1. La phase 2  en effet tend à rationnaliser ce qui a été engagé par la phase 1, ce qui tend à  fausser les

perspectives. Il y a donc ici matière à révolution copernicienne  dès lors que l’on mettrait désormais l’accent sur la phase 1, celle qui est la plus mystérieuse et en même temps la plus cruciale. Tous les sept ans, l’humanité aurait rendez-vous avec des événements surprenants qui seraient la marque d’une certaien Providence. Et en ce sens, l’astrologie serait la « science » de la Providence, une sorte de calendrier qui serait le théatre de « miracles », avec tout ce que cela comporte d’arbitraire et qui reléverait de la Grâce et c’est bien

cela que les hommes bénissent en Dieu que ce don    du  Ciel.

 

II  La phase disjonctionelle comme phase II du cycle de 7 ans

Nous proposerons à présent la thèse inverse qui nous semble, en l’état, plus probable mais les faits décrits restent dans l’ensemble

comparables quelle que soit l’option choisie. En fait, ce qui va changer, c’est la description de la phase conjonctionnelle comme on le verra plus loin.

On dira donc dans le cadre de cette autre présentation que la phase disjonctionelle remet en question  un certain cours normal des

choses/  Elle introduit une interférence, une déviance, une distorsion un divorce , un départ en jouant sur les mots avec préfixe  dis/ di/des/dé.

Cette phase se terminera donc par un retour à la normale, par une régularisation, à une rétablissement, un retour -on se ressaisit- en jouant sur les mots avec préfixe  re/ré. correspondant à la phase conjonctionnelle. C’est le passage de la cigale à la fourmi.

Ce qui était somme toute toléré en phase disjonctionnelle ne l’est plus en phase conjonctionnelle. La récréation est finie

Contrairement à ce qui figure au premier volet de notre exposé, la phase conjonctionnelle ne va plus, dans ce cas de figure, prolonger la

phase disjonctionnelle mais au contraire en prendre le contre-pied.

Mais il convient, en définitive, de situer la disjonction APRES la conjonction, comme un relâchement. Après la disjonction, on commence un nouveau cycle de 7 ans.

On voit donc qu’il y a une philosophie différente de la vie selon que l’on adopte l’une ou l’autre des options. C’est dire que le discours que l’on tiendra sur les gens ne sera pas le même d’un scénario à l’autre.

Il est essentiel pour l’astrologie de disposer d’une théorie aussi cohérente que possible sachant que la réalité se préte à diverses

lectures, surtout à une échelle individuelle. Sur le plan collectif, la suggestion de l’astrologue sera forcément plus faible que sur le plan

individuel. Or, on notera que dans les siècles passés, l’astrologie était jugée à une grande échelle alors que depuis quelques décennies, elle ne fonctionne qu’à une petite échelle, celle de l’individu. Or, il est évidemment plus facile d’influer sur une personne que sur cent, de produire un événement que cent.  C’est pourquoi tout travail astrologique s’articulant sur un cas unique ne saurait être recevable et c’est en ce sens que dans le débat sur les horoscopes de masse et les thèmes personnels, nous préférons encore, épistémologiquement, les premiers.  L’astrologie du XXIe siècle sera synchronique et collective – c’est à dire fera des prévisions globales ou elle ne sera pas.

Le temps de l’astrologie individuelle est révolu. Entendons par là  que cela ne signifie nullement que l’on puisse utiliser un pattern

général pour appréhender une situation donnée mais en aucune façon, il ne saurait être question de croire au thème personnel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

30  12 14

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Divinations dans le temps et dans l’espace

Posté par nofim le 28 décembre 2014

Les deux approches divinatoires

par  Jacques  Halbronn

 

Nous sommes confrontés à deux inconnues: le temps et l’espace et c’est ce qui motive que nous nous adressions parfois à un voyant ou à une technique divinatoire.

I  Le rapport à l’espace

La grande majorité des modes de divination ne traite point comme on pourrait le croire du temps mais bien de l’espace. On s’interroge

sur celui qui n’est pas présent, et plus généralement à ce qui se passe dans la tête d’autrui, ici et maintenant.  Autrement dit, la question qie nous posons et que nous nous posons en un instant T est la suivante:  dans quel état d’esprit se trouve « X »  dans le moment présent?

La consultation divinatoire – et nous  y incluons une grande part de la pratique astrologique de consultation- passe par l’envie de savoir ce que pense l’autre et notamment dans quelles dispositions il se trouve à notre égard, surtour quand les rapports se sont relâchés, que le contact s’est peu ou prou perdu depuis quelque temps.

Il ne faut guère s’attendre à davantage qu’à ce type de service, faute de quoi l’on risque fort d’être déçu.

II Le rapport au temps

Il existe des formes de mancies qui entendent traiter de cette autre inconnue qu’est le temps, c’est à dire l’avenir, le futur, qui se situent par conséquent au delà  de ce qui se passe au moment même de la consultation.

La numérologie semble assez bien correspondre à une telle demande de projection dans le temps et elle traite des situations qui vont se

succéder, selon un certain rythme.  Cela restera forcément assez général mais cela couvrira un champ autrement plus vaste que le seul

présent immédiat.  D’où l’intérêt pour un praticien de combiner un savoir en rapport avec l’espace et un autre avec le temps (cf notre récente interview de Patricia Roffay, tarologue et numérologue,  sur la chaîne  You Tube- Jacques Halbronn Astrologie. Décembre 2014)

Une autre discipline semblerait en principe assez  appropriée pour traiter du futur, c’est l’astrologie si ce n’est que seule une astrologie

cyclique fera l’affaire, c’est à dire une discipline en mesure d’avancer une série de dates balissant une quinzaine d’années, par exemple.

Or, la plupart des astrologues nous apparaissent, en fin de compte, et ce quel que soit leur clavier, limités à traiter du moment présent, même quand ils dressent le thème natal. En effet, ils lisent le thème natal comme s’il s’agissait du thème « horaire » et d’ailleurs, ils considèrent les transits qui actualisent le dit thème de naissance.  C’est une astrologie horaire qui ne se donne pas comme telle  mais qui ne fonctionne vraiment que sur le moment et en connaissance du contexte  existentiel présent.

A côté d’une telle astrologie, il existe une astrologie « cyclique »  qui se rapproche davantage de la numérologie- à moins que ce ne soit l’inverse- et que l’on retrouve dans l’astrologie de l’Inde avec les « dasas » qui attribuent à une succession de périodes une série de planétes.

Pour notre part, nous avons élaboré une astrologie articulée sur une série de cycles de 7 ans. Chaque période de 7 ans se divise en deux temps, le premier étant  assimilable à la semence, à l’ébauche et le second à  l’accouchement, à l’aboutissement.(cf le blog vidéo

facultelibredastrologiedeparis). Ce cycle est « mondial », il ne prétend pas à lui tout seul nous parler d’une personne en particulier et en ce sens,  son usage sera  complété par une pratique divinatoire « spatiale » au sens où nous l’avons définie plus  haut (tarot, I Ching, géomancie etc)

On signalera aussi le cas des praticiens qui se contentent de tenir compte de l’âge et du sexe de leurs clients, sur la base de généralités qui ont certes toutes les chances d’être à peu près justes mais  qui ne sauraient sérieusement s’apparenter au genre divinatoire. Nombreux sont au demeurant les devins qui tablent sur de telles informations basiques qui servent de garde fou tout comme lorsque l’on tient compte des moments de la journée ou des saisons de l’année.

En conclusion, on aura compris qu’à l’heure actuelle, les arts divinatoires sont surtout performants en ce qui conecrne ce qui est en train de se passer ici et maintenant et ne nous sont guère utiles pour éclairer un futur plus lointain que ce qui se profile lors de la consultation.

On évitera donc les « devins » qui se projettent dans le temps  et inversement  les numérologues qui veulent décrire notre caractère fixe alors qu’ils sont avant tout formés pour baliser les grandes tendances générales  qui se suivent cycliquement. En ce sens, il ne faut pas

attendre d’une seule et même technique qu’elle traite pertinemment à la  fois du moment présent et des échéances successives à venir sur plusieurs années.

 

27 12 14

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Epistémologie de la propreté/saleté et du Mal.

Posté par nofim le 27 décembre 2014

 

Le Mal et le sale. La puanteur de ce qui ne se renouvelle pas.

par  Jacques  Halbronn

 

Le Mal c’est ce qui n’a pas été nettoyé en temps utile, qui s’est incrusté sur le signifiant, dans le « vase » et qui perpétue des traces qui vont

affecter la pureté du signifiant et l’empêcher d’être un réceptacle fidéle, le Mal introduit de la mélmoire , de la réminiscences.

Le génie est celui qui a le flair qui lui permet de dénoncer ce qui n’a pas été nettoyé (c’est le « clean » anglo-saxon), c’est ce qui n’a pas

été dévoilé ‘(alethéia). Quand le génie fait défaut au sein d’une société, celle-ci va se rouiller, pourrir, se scléroser, dépérir et l’on a des exemples de ces mondes qui restent bloqués (on pense au monde arabe au delà d’un Moyen Age brillant)

Il est naturel de salir, de souiller  mais il y a  obligation de nettoyer. Il ne suffit pas de ne pas salir car il faut garder le doute qu’il y a toujours de la saleté qui dure, se perpétue.

Ce qui fait obstacle au progrès, c’est la souillure, la pollution qui nous empêche d’y voir clair,. C’est l’obstacle épistémologique de Bachelard qui est avant tout une question de propreté, donc de propriété.

Tout comme l’on parle de cécité mentale, on peut parler d’une incapacité à « sentir » les choses, à capter tout ce qui persiste et aurait du

être éliminé en temps utile.

Le signifiant est inévitablement souillé par le signifié, tout comme la femme est souillée par sa grossesse qui met fin à sa pureté

(Immaculée Conception) et c’est pourquoi l’accouchement est libérateur, purificateur mais  permet ipso facto qu’elle soit à nouveau

souillée par une  grossesse à venir.  Un vide à remplir.  Quand un signifiant n’est pas lavé de ses signifiés successifs, on a le syncrétisme.

Le fait que les signifiés se succédent autour d’un même signifiant reléve de la diachronie, cela exige un flux.

Cette complexité existentielle de la diachronie ne saurait peser sur notre perception de la synchronie, c’est à dire du réseau de

signifiants, lequel implique un modéle simple mais vouée diachroniquement à se complexifier, ce qui menacerait à terme sa

« propriété » s’il n’y avait une vigilance de la vidange.

On traitera probablement de misogyne l’affirmation selon laquelle, les femmes seraient rarement dotées d’un « flair » leur permettant

de détecter la corruption et la sclérose des savoirs, des connaissances. Paradoxalement, la propreté est un terme récurrent dans les

préoccupations féminines : toilette, lessive, vaisselle  mais cela  concerne les choses et non les savoirs.

Rares sont les gens capables de détecter ce qui « cloche » dans un savoir, ce qui a été rajouté et qui n’a pas été évacué à temps. Le plus souvent ce qui est ajouté est perçu comme un enrichissement alors que cela se fait aux dépends de l’essence des choses, de leur

« propriété ».

Le ravalement nous apparait comme  une nécessité tout comme la restauration de ce qui a été abimé quand cela concerne le signifiant, c’est à dire le contenant, le « médium » (par rapport au message). Les hommes sont les gardiens du signifiant et les femmes du

signifié, ce qui signifie que ces dernières sont enclines à  vouloir préserver ce qui ne saurait perdurer sans porter atteinte au

signifiant qui constitue le contenant  dont la pureté doit être préservée, protégée.

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Le signifiant n’a pas à répondre du signifié

Posté par nofim le 22 décembre 2014

La disconnection signifiant/signifié.  Pour  une économie linguistique.

par Jacques Halbronn

 

Nous dirons que si l’on observe les choses d’un point de vue purement commercial – ce qui est une approche assez inhabituelle mais  qui pourrait bien faire sens prochainement- il importe peu du point de vue d’un producteur de signifiants que l’on en fasse tel usage ou tel autre. Ce n’est que progressivement, selon nous, que tel signifiant aura été associé durablement à tel signifié et vice versa mais telle n’est  pas l’idée d’origine.  On a trop pris l’habitude de relier ces deux plans et cela se manifeste sur les plans divers non sans effets pervers, d’ailleurs.

Si l’on reprend nos exemples habituels, un « container » peut être rempli de cent façons différentes à moins que sa cargaison ne laisse des traces dans le « contenant » mais il faudrait y voir un accident de parcours comme lorsque l’on oublie un objet dans une valise par mégarde/ Il reste qu’en principe, le contenant -et donc le signifiant- doit se vider totalement pour pouvoir s’emplir à nouveau. Que dirait-on si une femme  quand elle  accouche d’un enfant avec un nouveau partenaire était marquée par sa grosses avec un précédent partenaire.   Normalement, le contenant doit être nettoyé de toutes traces de ses usages et emplois passés.

La question qui se pose, au niveau linguistique, tient à ce lien devenu beaucoup trop marqué entre signifiant et signifié et qui est un signe de dysfonctionnement du point de vue technique, instrumental. Est-ce qu’un violon se souvient des précédents morceaux qui ont

été  joués sur ses cordes?

Si l’on veut aborder notre domaine sous l’angle économique, il est clair que la production de signifiants doit être absolument dissociée de tel ou tel usage. Tout utilisateur peut  recourir à un outil  comme il l’entend, dans les conditions et le contexte qui sont les siens, en un instant T.

Si l’on prend le cas de l’économie des signifiants secrétés par la langue française tout au long de son histoire – en faisant abstraction

de la question  de savoir dans quelles conditions l’exportation a pu s’effectuer et en s’en tenant exclusivement à la gestion de la situation telle qu’elle peut être observée actuellement,  force est de constater que nombre de langues auront plus ou moins massivement « importé » des « mots » français. Certes, on nous objectera que ces mots auront été peu ou prou associés à des « signifiés » mais nous n’y verrons là que des exemples d’application qui n’ont qu’une portée contingente. Les importateurs ont toute liberté en effet pour en faire l’usage qu’ils jugeront bon d’en faire. En revanche, il ne saurait être question que ces usages restent à l’avenir « gracieux » . Ils seront

à l’avenir facturés, sans que les emplois qui auront pu être effectués de tel ou tel « mot » ait à entrer en ligne de compte. En tout état de cause, notamment, le fait que tel utilisateur de tel mot en ait fait un usage nouveau, inédit, ne saurait le dispenser de s’acquitter de ses dettes pas plus que le fait d’utiliser telle matière première de telle ou telle façon, aussi originale soit-elle, ne saurait exonérer en quelque

façon que ce soit de ce qui est dû au producteur.

C’est pourquoi nous entendons totalement dissocier signifiant et signifié. Pour un signifiant donné, on peut trouver un nombre infini

d’applications, c’est à dire de signifiés « accrochés au dit signifiant comme  pour un porte manteaux un nombre infini de vêtements qui ont pu s’y suspendre. Celui qui se procure un outil peut en multiplier les usages à sa guise une fois qu’il s’est acquitté de ce qu’il doit

au producteur du dit outil, que ce soit d’un point de vue de location ou de propriété mais cette propriété ne saurait concerner que son droit à faire usage du dit outil mais certainement pas de s’en approprier la propriété intellectuelle voire même d’en faire commerce si ce n’est en termes de service comme quelqu’un qui aurait acheté un camion et amortirait son achat par les usages qu’il en effectue.

Laisser croire que tel signifiant est associé par essence à tel signifié doit être impérativement rejeté épistémologiquement. On pourrait y voir une sorte d’anthropomorphisme en rapport avec la notion de couple, dans une approhe monogamique. Or, l’outil par définition s’inscrit dans une logique polygamique et il importe de désenclaver la linguistique en l’intégrant au sein d’un ensemble qui est celui des outils en général en laissant de côté les usages qui en sont proposés par tel ou tel utilisateur. Le rapport signifiant/signifié ne saurait être considéré que diachroniquement – et donc anecdoctiquement –  et non synchroniquement.

Cela dit,   faudrait-il conclure de telles considérations que certains signifiés ne sont pas indissolublement liés à tel ou tel signifiant? Peut-on revenir sur certaines corrélations? Nous répondrons que tout est question d’ingéniérie. Si l’on ne dispose de l’ingéniérie nécessaire, la possibilité de changer de contenu restera probablement virtuelle. Notre humanité a une certaine liberté de manoeuvre dans un certain

nombre de domaines à commencer par ce qui reléve du domaine juridique . On peut cetainement changer la couleur d’une voiture mais on ne sait pas encore changer la couleur des yeux d’un enfant à naitre, par exemple. Notre aptitude au changement est tributaire de la présence de certains ‘ingénieurs » comme dans le cas de « juristes » aptes à réformer par exemple la constitution actuellement instaurée.

Dans le domaine linguistique, l’humanité a une certaine marge de manoeuvre si ce n’est que prévaut le plus souvent un certain

conservatisme qui tend à perpétuer tel lien entre signifiant et signifié. Mais il s’agit là d’un dysfonctionnement social qui ne saurait influer sur la théorie lingustique. Saussure aura été victime de cet obstacle épistémologique en entérinant un certain état de fait dans sa  théorie au lieu d’élever le débat en relativisant le poids de la diachronie.

Selon nous, la nouvelle linguistique n’a pas à prendre en compte les contingences de la diachronie des usages. Un mot, quel qu’il soit, n’a aucune vocation à « porter » tel signifié plutôt qu’un autre pas plus qu’une femme  à être fécondée par tel homme plutôt qu’un autre, la seule limitation étant la non compatibilité hors de l’espèce humaine -ou des paramétres d’âge bien évidemment/

En effet, si la linguistique devait s’encombrer de la question des signifiés ayant pu historiquement être associés à un signifiant donné – ce qui peut  certes intéresser l’historien des mots et des textes-  on se situe alors dans le cadre particulier d’une linguistique historique-

on rencontrerait toutes sortes d’apories, à savoir  la façon dont on va décrire tel usage en se servant de divers mots (ou signifiants) pour ce faire, lesquels signifiants seront tout autant qu’ils sont autant d’outils à usages multiples.

On aura donc compris que de la même  façon que les linguistes du XIXe siècle déclarèrent renoncer à traiter de la question de l’origine du langage, nous pensons qu’il serait sage pour la linguistique synchronique de faire abstraction des signifiés en se cantonant à la question des signifiants. On ne saurait notamment confondre la question des dérivations autour d’un même signifiant ( conjugaisons, déclinaisons, dérivations, affixations) et celle des signifiés. La première fait partie intégrante de la fabrication de  signifiants tandis que la seconde ne saurait revêtir qu’un intérêt historique -certes passionnant mais ô combien aléatoire.

Il est  fondamental de rétablir le primat du signifiant sur

le signifié. Le signifiant est masculin et le signifié féminin

et ce en dépit du fait que les  femmes soient fécondées par les

hommes et soient « porteuses ». Cela s’explique si l’on admet

que comme il est dit dans la Genése, la femme est issue de

l’homme androgynal, qu’elle est en quelque sorte une

création de l’homme comme toute forme de machine. Il

n’est pas concevable par conséquent d’opposer le créateur )

sa création/créature. Une fois de plus, la confusion tient

au fait que l’on situe dans l’espace, la synchronie ce qui

reléve de la chronologie, du passage de la puissance à  l’acte..

 

JHB

28 12 14

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, Conscience, ECONOMIE, FEMMES, LINGUISTIQUE, machine, MUSIQUE, sensorialité, symbolisme | Pas de Commentaire »

Anthropologie du visuel

Posté par nofim le 20 décembre 2014

Pour une nouveau regard sur le visuel.

par  Jacques  Halbronn

 

Il nous semble que nous nourrissons psychiquement par le biais du visuel . Etrangement on  insiste actuellement sur le rôle de l’estomac en tant que second cerveau.  Le regard est une source majeure pour alimenter notre plaisir.  Et en ce sens, l’on comprend

l’idée de la femme voilée. On regrettera que l’on n’ait pas compris en Occident les enjeux liés au fait d’empêcher les hommes de regarder les femmes. Cela montre bien que les sciences humaines ne sont pas parvenues à appréhender toutes les implications liées à notre

sensoriaité et notamment à la vue. ll semble par ailleurs que Freud ait sous-estimé le rôle de la vue pour la vie sexuelle. Or, il est clair que l’enfant sexualise son rapport à autrui par le biais du  regard et que sa sexualité est d’abord visuelle et concerne non pas le sexe mais le visage de l’autre.

D’où un nouveau regard sur la problématique de l’abandon. Se refuser au regard de l’autre,  lui interdire sa présence est un acte grave et

pouvant être terriblement frustrant.  Loin des yeux, loin du coeur.

Or, paradoxalement,  voir ne coûte rien, est rarement facturé surtout si cela ne prend que quelques secondes car l’acte de vision peut êtres des plus brefs et n’en être pas moins intense/ Cela ne couté rien de regarder, de « lécher les vitrines ».

Notre humanité fonctionne essentiellement sur le visuel et ce n’est que lorsque le visuel est déficient que l’on se met en quéte de solutions de rechange, de continuité.

On  pourra certes objecter qu’avec le visuel, l’on reste à la surface des choses. Les objets ne nous intéressaeraient que pourvu d’être instrumentalisés. Nous ne cherchons pas à savoir ce qu’ils sont « en soi » puisque ces objets ne sont que des « contenants » (des

signifiants dirait  Ferdinand de Saussure) que l’on peut remplir à notre guise et dont nous pouvons changer le contenu le cas échéant. On y verra certainement un paralléle avec le double « statut » de la femme, à la foi objet à contempler  par les yeux mais aussi à remplir par la semence.

Que les objets soient dotés d’un nom n’est là que pour les désigner mais ce nom ne doit pas préjuger de leur contenu, c’est à dire de leur

signifié. D’où tout un débat autour  du nom des astres au début de la Logique de Port Royal.(fin XVIIe siècle)

On sait que la Science ne se contente pas d’une telle approche contenant/contenu, qu’elle n’entend pas dissocier. Pour l’homme de science, il importe de connaitre l’objet  »en soi » et non « pour soi », objectivement et non subjectivement. C’est  ce qui ,selon nous, d

distingue l’épistémologie des sciences « dures » de celle des sciences « humaines  » et en quelque sorte « humanistes »; c’est  à dire centrées sur le regard que les hommes « posent » sur le monde. D’où le débat entre astronomes et astrologues si celui-ci était, toutefois, bien posé.

La femme est par excellence objet et objectif du visuel de l’homme et cela signifie aussi, ipso facto, que ce qu’elle a à dire ne nous intéresse guère et que cela peut varier sans rien changer comme on change l’eau et les fleurs d’un vase, lequel, quant à lui, ne change pas tout comme le signifiant n’a pas à varier selon le signifié qu’on y associé ponctuellement, en un instant T.  Le signifiant est fixe, le signifié qu’on lui attribue est mobile, fluctuant. Du moins devrait-il en être  ainsi!

Nous intéresse ici prioritairement le regard de l’homme, l’homme et son regard sur le monde et nous aimons l’idée que les objets nous

parlent même s’ils ne disent rien tout comme un visage silencieux nous interpelle. C’est avec la destruction de la Tour de Babel que les humains se sont mis à parler du fait même qu’ils se dispersaient car toute prise de distance est un atteinte au visuel. Le ciel,  aussi

distant soit-il, en termes d’éloignement, nous reste extrémement proche visuellement et ce précisément la nuit, quand le visuel est

privé de la lumière solaire et parfois lunaire (nouvelle lune). Avec Babel, c’est la multiplication des langues alors que le message du visuel est universel, tout comme celui de la danse qui est en l’expression. Même la musique comporte  une dimension visuelle que l’on tend à oublier: spectacle d’un orchestre avec ses divers instruments.

S’il  y a malbouffe quand nous nourrissons médiocrement, de même notre visuel peut-il être affecté psychiquement, spirituellement quand le regard ne peut se poser sur du beau, du sensible. L’enfer serait la privation du visuel par la cécité ou par l’omniprésence de la laideur incarnée par une vieille femme, au sens où l »entendait Ronsard. Quand vous serez bien vieille, le soir à la chandelle… »"

Les femmes, selon nous, n’auraient pas le même rapportr au visuel et ne s’intéresseraient à cet aspect que pour séduire les hommes lesquels ne seraient portés sur le rapport proprement sexuel que pour séduire les femmes.  Selon nous, la sexualité masculine transcende la question spécifique des organes sexuels. Elle passe d’abord et avant tout par la vue, la vision et donc commence au plus jêune âge sans qu’il soit aucunement nécessaire de supposer une quelconque activité  au niveau des organes génitaux. Le fait que cette

sexualité évolue le plus souvent vers une relation en quelque sorte obligée avec l’autre « sexe » ne serait qu’un épiphénoméne, lié notamment aux besoins de la procréation dont les femmes seraient les agents.

 

Bibliographie

Jean-Christophe Bailly. Les cinq sens  Ed Bayard  2014

Claude Foucher Vécu identitaire et cécité tardivve.  La vie associative comme restauration du lien social. Ed  L’Harmattan 1997

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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quelques vidéos en complément de nos textes

Posté par nofim le 19 décembre 2014

 

    Popular Jacques Halbronn Videos

 

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L’astrologie et le commencement des choses

Posté par nofim le 17 décembre 2014

L’astrologie et la symbolique des débuts de cycle

par Jacques Halbronn

Nous voudrions ici signaler une erreur récurrente dans la littérature astrologique consacrée aux cycles et qui affecte toute la pratique de l’astrologie mondiale. On citera ainsi les propos d’Yves Lenoble qui sont désormais acccessibles sur vidéo sur la Webtélé Salamandre, un nouveau protagoniste sur le créneau de la télévision ésotérique et qui rejoint Baglis TV  et Téléprovidence (fondée en 2008) intitulée

« Le cycle actuel Uranus Pluton ». Il  y a 20 ans Lenoble avait publié,  dans le cadre de son association (ARRC) une

Initiation à la pratique des cycles planétaires.   En principe, cette approche de l’astrologie n’est pas censée être influencée par la

symbolique zodiacale mais il semble bien qu’une certaine idée du commencement des choses sous-tende aussi bien  ces diverses approches.

Page 25, Lenoble nous explique que la conjonction est « le début du cycle correspondant à la conception ou à la naissance

d’un courant susceptible d’évolution »* Or, nous pensons que ce n’est point la conjonction qui débute un cycle astral mais l’opposition

(ou le semi-carré si l’on travaille sur un arc de 90° comme le fait Ebertin, en divisant tout par 4)/ La conjonction est, selon nous, un aboutissement ou en tout cas un passage à une plus grande visibilité, à une montée en puissance. C’est le temps précédent la conjonction qui correspond  au commencement comme l’équinoxe précéde le solstice et est bien moins marqué puisqu’il est un équilibre entre le jour et la nuit. Autrement dit, la conjonction est-elle équinoxiale ou solsticiale? Il semble clairement qu’elle doive être considérée comme solsticiale./

Maintenant, si l’on étudie la symbolique zodiacale, on est également plongé dans une certaine perplexité quand on nous décrit le signe du Bélier qui correspond à l’équinoxe de printemps. Les astrologues rivalisent entre eux pour souligner l’iméptuosité, l’élan de ce signe et c’est devenu un lieu commun. Or, pour quicionque réfléchit sur le commencement des choses, il apparait tout au contraire que les choses au départ sont plutôt ambigues voire hésitantes, ce qui correspondrait plutôt à la symbolique de la Balance et nous renvoyons là

à la question de la précession des équinoxes et au fait que le début de l’année juive commence sous la Balance, laquelle a pu marquer initialement le début de l’année (il y a 12000 ans).

L’enjeu est d’importance car lorsque l’on fait une prévision, il vaudrait mieux savoir de quoi il retourne  et si une configuration marque

un commencement ou un aboutisseemnt. On comprend d’ailleurs que la plupart des astrologues multiplient les cycles, ce qui permet de toujousrs retomber sur ses pattes et de limiter les risques puisque les différents cycles se neutralisent peu ou prou, avec un peu de chance. Il en est autrement quand on ne se sert, comme nous, que d’un seul cycle car l’on ne peut plus se permettre certaines fantaisies.

Ce qui vient compliquer singulièrement les choses et le recours sauvage à l’astronomie. En effet, on ne contestera pas que la nouvelle lune correspond à une conjonction Lune-Soleil, ce qui peut encourager à voir dans la conjonction un commencement vu que la nouvelle lune débute par un mince filet, appelé « croissant » alors qu’elle rayonne lors de l’opposition au soleil, d’où le nom de pleine lune. Mais

nous pensons qu’en suivant un tel raisonnement on fait fausse route et que l’astrologie des cycles longs ne se préte pas à ce type d’analogie.

Même si l’on est tenté de comparer la conjonction avec le coït et donc avec la conception, là encore l’analogie prête à confusion.

Il importe en effet de nous situer dans une perspective technologique, celle des signaux, des « boutons » et cela signifie que l’on est dans le visuel. Et en ce sens, la conception  est un phénoméne qui n’est pas aisé à appréhender, qui échappe au regard en comparaison avec la naissance. Une telle bévue nous fait penser à ceux qui déclarent que la femme « donne la vie » en oubliant le processus de la conception 9 mois plus tôt!

Revenons sur la symbolique du signe du Bélier à travers diverses publications puisque ce signe semble incarner le commencement des

choses au regard du Zodiaque. Le seul fait que l’on attribue à Mars ce signe influera sur le discours des astrologues même si Mars domine aussi le Scorpion, signe d’automne. Qu’il soit un signe de feu irait dans le même sens! Il y a bel et bien un consensus dans lequel tout le monde s’engouffre. D’une façon générale, en ce qui concerne le commencement des choses,  les astrologues jouent en majeur ce qu’il conviendrait de jouer en mineur et leur travail s’en trouve sensiblement affecté et affligé. D’ailleurs,  le mouton qui se laisse tondre comme dans les Riches Heures du Duc de Berry sans parler de la fable du Loup et de l’Agneau (La Fontaine) apportenet un bémol  à une telle exaltation.

On aura compris que selon nous, l’erreur concernant l’interprétation de la conjonction  est du même ordre que celle concernant le

printemps et le signe du bélier. La conjonction est un deuxiéme temps et non un premier temps. Nous avons donné de nombreux exemples de cette gradation, comme dans le cas de l’occupation  graduée de la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale, en rapport avec la conjonction Saturne -Aldébaran laquelle a correspondu à un deuxiéme temps, aggravant singulièrement le premier. Il est vrai que si l’on travaille des cycles comme Uranus-Pluton qui n’appartiennent aucunement à l’astrologie des origines – ce sont des astres inconnus de l’Antiquité- on est déjà bien mal parti!

Mais l’erreur la plus grossière  tient à une méconnaissance de la genése des  phénoménes. On sait qu’avant le mariage, il y a les fiançailles, qu’avant des élections, il y a une campagne et ainsi de suite. On ne saurait sauter les préliminaires! Et une telle dérive conduit les astrologues à être en porte à faux avec la plupart des disciplines. Ce qui est en germe est fragile et cela n’a rien de martien et cela vaut d’ailleurs pour le phallus. Paris ne s’est pas fait en un jour!

En fait, ce qui nous distingue des autres astrologues, c’est l’importance que nous accordons au visuel. On vient de  le voir, le cycle

Uranus-Pluton est invisible et l’a toujours été.(Pluton n’est découvert qu’en 1930). Or, à partir du moment où l’on ne tient pas compte du visible, l’on risque fort de ne pas comprendre le mode d’emploi de l’astrologie qui n’est censé ne tenir compte que de configurations visibles à l’oeil nu. Les hommes d’autrefois savaient distinguer le visible et l’invisible alors que pour nos astrologues modernes, cette distinction n’est guère signifiante. Ils ont ainsi perddu le contact avec cette dialectique fondamentale de ce qui se voit et ne se voit pas.

Que la conjonction corresponde à un événement déterminant à l’instar d’un vaisseau  qui rentre au port ne leur vient même pas à l’esprit! Que l’on prenne une course à pied, – un marathon- au début rien n’est joué, on a du mal à distinguer ceux qui vont gagner et puis, le temps passant,  tout cela se décante et  seuls les meilleurs vont émerger. Le deuxiéme temps est conclusif. Rira bien qui rira le dernier!

Nous sommes en présence de deux signaux successifs, l’un indique  un départ et l’autre une arrivée. Il ne faudrait pas confondre. Que

le signal du départ soit plus faible que celui d’arrivée est logique puisque le départ est moins signifiant, il reste virtuel, en puissance.

Or, il est clair que le spectacle de deux astres qui se rejoignent est plus frappant que celui de deux astres séparés l’un de l’autre et qui ne se  joindront qu’au bout d’un certain délai.

Or, c’est bien là tout l’enjeu, celui des délais, c’est à dire du temps qui reste à courir et il y a loin de la coupe aux lèvres.  Qu’un astrologue ne sache pas faire la part du temps est un comble vu que la prévision est intimement liée à l’appréciation du temps.

Autrement dit,  nous sommes ici en face d’une sorte d’horloge cosmique mais c’est bien un cadran qui s’offre à nos yeux et nous voyons

les deux aiguilles se rapprocher puis s’éloigner.

N’oublions pas en effet qu’après la conjonction, l’on va  à terme devoir commencer un nouveau cycle, ce qui correspond au passage

du solstice à l’équinoxe. Analogiquement, il ne fait pas de doute, selon nous,  que l’équinoxe précéde le solstice et que l’opposition

(ou le semi-carré selon l’échelle choisie) précède la conjonction. Et non l’inverse.

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

H. Küng  Petit traité du commencement des choses  Ed Seuil 2008

G. Bucher  L’imagination de l’origine  ed L’Harmattan 2000

Marie Balmary   La divine origine. Dieu n’a pas crée l’homme  Ed Grasset  1993

Roger Perron  La passion des origines. Etre et ne pas être.  Ed Delachaux & Nestlé  2003

 

 

 

 

Bibliographie

 

 

 

 

 

 

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Le signifiant comme contenant.

Posté par nofim le 16 décembre 2014

Esthétique de la production de contenants/signifiants. La question de l’intercompréhension linguistique en Europe.

 

par  Jacques Halbronn

 

A Louis-Jean Calvet, qui dirigea mes  deux mémoires non soutenus. Paris V 1985-1989)

Nous voudrions insister ici sur  le fait que le signifiant n’est jamais qu’un contenant tout comme le signifié n’est qu’un contenu. Le

signifiant est voué à s’emplir et à se remplir. On peut comparer un signifiant avec un vase. On peut apprécier un vase par delà son contenu.

Un beau vase ne se définit pas par les fleurs qu’on y met ni une belle boîte par les objets que l’on y place. On se’ procure ainsi toutes sortes

de « contenants » sans que la question de ce qu’on y mettra soit  vraiment déterminante. En ce sens, le domaine de la langue se trouve désenclavé. Les mots ne seraient donc que des contenants au même titre que toutes sortes d’objets susceptibles d’accueullir  non pas un contenu donné mais toutes sortes de contenus, à travers le temps  : une maison, une église, un château,  une voiture, une valise, un champ, voire un Etat.

A partir de là, on se demandera si l’influence de la langue française pour les langues et les cultures du Nord de l’Europe,  de Londres à Moscou,  ne tient pas à l’élégance de ses « signifiants », c’est à dire de ses contenants, par delà, encore une fois, les contenus ponctuels susceptibles de les remplir , lesquels sont en quelque sorte interchangeables.

En ce sens, la production par la culture française- et donc la société française- d’une quantité considérable de signifiants perçus comme distincts du latin fait de cette langue ou du moins de ses mots, un ciment pour toute l’Europe, puisque par la force des choses, cela

concerne aussi les langues latines qui se retrouvent dans le français du fait de l’origine latine commune.  En ce sens Paris, une des villes les plus visitées au  monde ne se conçoit pas sans la langue française si l’on entend par là non pas la connaissance du français en tant

que tel mais la « ‘reconnaissance » des mots française  du fait des similitudes avec la langue d’origine considérée, qu’il s’agisse du

portugais, du néerlandais ou du russe! Une telle identification-soulignons-le – passe plus aisément par l’écrit que par l’oral; plus par les textes que par les personnes, notamment du fait de la variété des prononciations.

Mais ce qui nous semble essentiel, ici, tient à ce que de la sorte, il devient possible de connecter le domaine linguistique avec

le domaine musical, le domaine technique etc, puisqu’il s’agit, dans tous les cas de figure, de la production d »‘objets voués à contenir, à

accueillir tout contenu qui se présentera. On est ici en face d’outils dont on pourra faire l’usage que l’on voudra.

Cela dit, il nous revient à présent de réfléchir  sur la dialectique émetteur/récepteur notamment au  regard de la création et de la

procréation, ce qui pose la question de l’identité du producteur de signifiants/contenants.

Au regard de la question du « créateur » (génie), nous dirons que les plus grands créateurs ont généré des  contenants et pas seulement des contenus puisque le nombre de contenants est censé être très inférieur au nombre de contenus (cf supra)

Contrairement à l’image habituellement répandue, nous dirons que le compositeur produit des signifiants et non du signifié. Il est vrai que l’on confond si souvent le compositeur et l’intérprère alors que leurs rôles sont complémentaires. Le compositeur produit des sons, est en quéte de nouvelles sonorités et celles-ci pourront être le réceptacle de toutes sortes de significations. Le signifiant/contenant est

par principe ouvert et ne saurait être plein sinon ponctuellement, ce qui ne laisse à terme de le souiller. Il lui faut périodiquement se vider, se nettoyer comme on le ferait d’un plat, d’une assiette. Le rôle de l’interprète nous apparait dès lors  comme devant renouveler le contenu du signifiant musical, comme on changerait l’eau d’un vase.

La femme serait ainsi un contenant « porteur » pouvant accueillir une très grande diversité de semences masculines. Mais rappelons que

le créateur n’est pas un récepteur mais un producteur de récepteurs tout comme le compositeur n’est pas réductible à  son oeuvre mais celui qui la génére. On est globalement dans une forme d’artisanat que l’on soit compositeut ou potier! Mais le potier n’est pas le pot et il n’a même pas à s’en servir. Il lui incombe simplement d’en concevoir. En ce sens Dieu nous apparait à l’image d’un potier. (cf la création de la femme dans le chapitre II de la Génèse).

Bibliographie

Claudia Media  La linguistique diachronique: le projet saussurien   Genéve, Droz 1998

E. F. K. Koerner  Contribution au débat post-saussurien sur le signe linguistique  Ed Mouton 1972

Peter  Wunderli  Principes de diachronie.  Contribution à l’exégèse du « Cours de linguistique  générale » de Ferdinand de Saussure  ed  Peter Lang 1990

Maurice Pergnier   De Saussure à Saussure   ed L’Age d’homme  2012

Saussure, Ferdinand de (1857-1913)
Cours de linguistique générale / Ferdinand de Saussure ; publ. par Charles Bailly [i.e. Bally] et Albert Séchehaye ; avec la collab. de Albert Riedlinger ; éd. critique préparée par Tullio De Mauro ; postf. de Louis-Jean Calvet
Payot
1995
2
Livres
Saussure, Ferdinand de (1857-1913)
Cours de linguistique générale / Ferdinand de Saussure ; publ. par Charles Bally,… et Albert Sechehaye,… avec la collab. de Albert Riedlinger,… ; éd. critique préparée par Tullio De Mauro ; postf. de Louis-Jean Calvet
Payot
1985-….
3
Livres
Calvet, Louis-Jean (1942-….)
Pour et contre Saussure : vers une linguistique sociale / Louis-Jean Calvet
Payot
1975
4
Livres
Saussure, Ferdinand de
Cours de linguistique générale / Ferdinand de Saussure ; publ. par Charles Bally et Albert Séchehaye ; avec la collab. de Albert Riedlinger ; éd. critique prép. par Tullio de Mauro ; postf. de Louis-Jean Calvet
Payot
1993
5
Un exemplaire au moins  est numérisé Livres
Saussure, Frdinand de

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Le vocabulaire français dans le Capital de Marx et la traduction française

Posté par nofim le 16 décembre 2014

Le vocabulaire français dans le Capital de Marx et la traduction française de 1872

par  Jacques  Halbronn

 

Nous aborderons dans un premier temps la question des mots français dans le Capital de Marx (1867)  par un simple relevé des occurences

puis dans un second temps, la question des dits mots dans la traduction de J.  Roy parue chez Maurice Lechâtre en 1872, au lendemain de la Commune.

Karl Marx  Das Kapital. Kritik der politischen ökonomie  (1867, édité par Engels)

On note déjà que les quatre  mots du titre sont  en dehors des articles  d’origine ou d’influence française.

On s’en tiendra ici   à la seule Préface de la première édition ( Londres,  24 juillet 1867) en allemand et en français / Le fait que cette préface soit brève ne peut que mettre en évidence la fréquence du recours au français et  accessoirement latin. Nous n’avons pas signalé quand certains mots étaient récurrents.

I  Recension des mots français de la dite Préface

Publikum, Kritik, politischen,  Oekonomie,  Pause,  resümiert,  Kapitel,  Punkte,  theorie,  Noten,  Analyse,  substanz,  popularisiert, Kôrper,studieren, ökonomisch,  Mikroskop, chemischen,  Reagentien,  Abstraktion, produkt, mikrologischen, Anatomie,  natürlich,

Physiker,  prozess,  prägnantesten,  Einflüsse, form,  komplizierter, universelle,  Experimente,  sichern,  kapitalistische, klassische,

Stätte,  illustration,  theoretischen pharisäisch,  Industrie,  optimistisch,  grad,  Antagonismen,  Tendenzen,  industriell, Fabriken,

Sphären,  kontinentalen,  modernen,  vegetation,  politischen,  « Le mort saisit le vif ».  soziale, Statistik, Regierungen,  Parlamente, periodische, komissionen, partei,  komissâre,  Exploitation,  kappe,   Existenz,  Mittelklasse,  Bürgerkrieg,  brutaleren,  humaneren,

Motiven,  Interresse,  kontrollierbar,  Resultaten,  Platz,  Nation,  abkürzen,  rosigem,  Personen,  Personifikation,  Kategorien,  formation,

subjektiv,  Stoff,  Furien,  Privat,  artikeln,  Atheismus;  Correspondence,  Missions, Majesty,  Questions,  Unions,  Krone,  dürren,  Kultur, eeklärte,  Atlantisch, Ozean, ^Vizepräsident,  Meetings,  Sklaverei,  ordnung,  Purpurmantel, , Kristall,  Organismus,  Zirkulation

NB Nous avons inclus quelques termes anglais eux-mêmes d’ »origine française.

II  Le maintien des formes  française  de l’allemand dans la traduction de 1872

Inévitablement, le traducteur de l’allemand vers le français  va  être tenté de reprendre le mot français existant en allemand – ce qui revient à limiter d’autant, l’effort de traduction – ce qu’on appelle une traduction « littérale » au plein sens du mot- – mais cela vaut aussi en sens inverse au point probablement d’utiliser les termes du texte original même quand ils ne sont pas encore entrés en allemand, c’est d’ailleurs ainsi que bien des mots entrent dans une langue par le biais des traductions. Toutefois, nous avons noté une exception

avec le refus  de Roy de reprendre la forme « popularisiert »  du texte de Marx en  renonçant à « popularisé » en faveur d’une périphrase « accessible à tous lecteurs. Le terme actuel serait  probablement « vulgarisé ». Il est possible que l’idée de vulgarisation du savoir était plus avancée alors en Allemagne qu’en France.  On peut même dire que l’allemand de Marx est déjà une forme de traduction vers le français au point que  même un lecteur français ou anglais  ignorant le maniement de la langue allemande serait en mesure de se faire une idée assez juste du texte en relevant les mots qu’il connait et l’inverse serait également assez juste. . On peut ainsi parler d’intercompréhension au sein des langues européennes

Notre sondage n’a touché ici  que quelques pages- une demi-douzaine tout au plus et il conviendrait de le conduire à une toute autre échelle.

On peut parler ici de diglossie du locuteur germanophone qui  passse indifféremment d’un terme allemand d’origine à un  terme français (‘immigré ») comme c’est aussi le cas, oralement, au Maghreb et notamment en Algérie, ancien département français.

 

 

 

JHB

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